Afterimage

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 25/04/2023
Genre(s) : Action , Aventure, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

11 joueurs possèdent ce jeu
46 trophées au total
0 trophée online
14 trophées cachés

Platiné par : 5 joueurs (45 %)

100% par : 5 joueurs (45 %)


Note des joueurs :
5/5 - 1 note

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Flitterbloom le 16-05-2023 - Modifié le 16-05-2023


Introduction

Image

Rémanence

Avec Afterimage, la petite équipe d'Aurogon Shanghai nous propose rien de moins qu'un jeu d'action-aventure en 2D entièrement dessiné à la main.

Les membres du studio, passionnés de Metroidvania, lancent une campagne Kickstarter le 23 mars 2022, et c'est une franche réussite : le jeu est financé en moins de 40 heures et atteindra même plusieurs paliers bonus en cumulant plus de 80 000 euros (pour 15 000 nécessaires à la sortie du jeu).

Édité par Modus Games, Afterimage vous propose d'explorer Engardin en incarnant Renée, une jeune fille amnésique, accompagnée d'Ifree, un mystérieux petit acolyte qui compense sa taille par son insolence.

Tracez votre route dans cette aventure non-linéaire et découvrez l'histoire du monde qui vous entoure tout en aidant Renée à trouver la vérité sur son passé.
Contenu du jeu
Voyage en Engardin

Dans Afterimage vous suivez les pérégrinations de Renée, sans surprise ce metroidvania se découvre en solo et il n'est pas possible de moduler la difficulté du jeu.

Vous traverserez de nombreux environnements différents, déserts, forêts, caverne de glace, etc. ; et pour cause : la carte est immense. Aussi bien pour découvrir le lore du jeu que pour progresser, il vous faudra fouiller chaque zone avec minutie : le genre y oblige, vous ne pourrez pas circuler librement partout dès le départ et vous devrez trouver ou obtenir par divers moyens (en affrontant de puissants ennemis ou en progressant dans des quêtes, notamment) de nouvelles aptitudes. Double saut, dash, ground pound (pour casser certains sols) ou encore la possibilité de vous promener sous l'eau sont autant de rémanences à vous procurer au cours de votre aventure pour pouvoir continuer à avancer.

Étant donné l'immensité de la carte et que, comme vous vous en doutez, il faudra visiter chaque zone plusieurs fois pour la compléter, on acceptera avec grand plaisir (et soulagement) de débloquer un moyen de téléportation, vous menant de confluent à confluent (seulement les principaux) qui sont également les points de sauvegarde et de réapparition.

Et puisqu'on aborde la réapparition, quelques mots (mais pas trop, c'est tout de même plus intéressant de la découvrir par soi-même !) sur l'histoire du jeu : Engardin a été créé par une divinité il y a fort longtemps. Ce monde est composé de différentes formes de vie, des humains (qui furent les derniers à y apparaître) mais aussi les créatures qui peupleront votre bestiaire, toutes plus ou moins liées à un élément (4 en tout) et chacun de ces derniers est représenté par un Goliath. Les Goliaths furent les garants de l'ordre et permirent, de fait, au monde de se peupler de plus en plus et à ses habitants de se réincarner. Malheureusement, des années avant l'ère de notre personnage principal une guerre éclata entre humains et Goliaths, Engardin fut dévasté et ainsi prit fin l'âge de l'humanité. Depuis, les humains ont perdu la faculté de se réincarner. Enfin, pas tous les humains, puisque Renée (la bien-nommée) est l'exception qui confirme la règle.

Dès le début de l'aventure, le village de la jeune fille est décimé et elle est la seule survivante de cette attaque, et c'est ainsi que débute votre quête pour découvrir la vérité sur votre amnésie, sur la guerre contre les Goliaths et sur l'avenir d'Engardin. Autant vous dire que vous aurez du pain sur la planche ! Et parlant du futur du monde, vous aurez la possibilité d'en décider puisqu'Afterimage compte pas moins de dix fins différentes (toutes réalisables sur une seule et même partie) ; deux d'entre elles débloquent d'ailleurs un "mode de jeu supplémentaire", appelé New Game +, mais qui n'en est finalement pas vraiment un au sens où on l'entend généralement. Ici, pas question de retraverser tout le jeu, simplement une histoire en 10 chapitres, linéaire cette fois, qui vous fait incarner un autre personnage et dont vous viendrez à bout en moins d'une heure. Vous pouvez accéder à ce mode depuis la partie gauche de votre emplacement de sauvegarde (qui se retrouve divisé en deux une fois le NG+ débloqué) et vous aurez de toute façon besoin de traverser les dix chapitres pour véritablement compléter votre partie avec Renée, mais je vous laisse découvrir cela par vous-même.

Côté gameplay, on s'attardera particulièrement sur le bestiaire, varié, où chaque ennemi possède des patterns qui lui sont bien propres et qui vous demandent régulièrement un temps d'observation, en particulier face à un boss ou une entité puissante (qui peuvent s'avérer très punitives, pas question de passer en bourrant comme un forcené). Vous disposez également d'un arbre de talents que vous pouvez remplir à l'aide de points rémanence (obtenus en montant de niveau ou en les trouvant dans des coffres ou dans les boutiques des marchands) qui vous permet d'augmenter vos statistiques et de débloquer certains coups spéciaux sur vos armes.

Abordons également l'équipement de Renée. Vous pourrez porter jusqu'à trois accessoires, une armure (en trois pièces : tête, corps, pieds), une tenue (les recolorations sont visibles en jeu et certaines donnent un bonus !) et trois armes : une principale, une secondaire et une magique, toutes améliorables. Pour cette dernière chaque bâton, sceptre, parchemin ou grimoire possède une attaque particulière à plus ou moins longue distance ; pour les deux autres il faudra faire un choix. Si là aussi chaque pièce d'arsenal a ses particularités (poison, saignement ou influence sur les dégâts critiques pour ne citer que ça) il existe 6 types d'armes différents et, pour rappel, vous ne pouvez en équiper que deux en même temps. Vous aurez le choix entre divers espadons, lames (sortes de katana), doubles lames (deux dagues), fouets, faux et épées. Chaque type d'arme a ses avantages et inconvénients, le fouet par exemple vous gratifie d'une portée plutôt élevée par rapport aux autres armes, mais frappe bien plus lentement qu'une épée. Pouvoir porter deux armes différentes vous aide à trouver un équilibre qui vous permettra de faire face à toutes les situations ; et bien que certaines armes semblent plus adéquates face à certains ennemis, il est possible de venir à bout de chacun d'entre eux avec n'importe quelle arme (et de la patience).

Enfin, pour vous aider dans votre quête vous avez également les sempiternels consommables, potions de soin et de mana mais aussi des plats qui vous donneront des statistiques supplémentaires à la première consommation en plus de bonus temporaires.

Les développeurs avaient annoncé une trentaine d'heures pour atteindre la fin du jeu. J'ai mis plus de 40 heures à atteindre une fin me permettant d'accéder au mode New Game+, et c'est sans compter sur les quêtes secondaires, autres fins et nombreux objets à trouver ça et là. J'aurais pu aller plus vite, probablement (en améliorant mes armes, déjà, et en m'organisant mieux avec les marqueurs sur la carte), mais à moins de suivre un guide, de maîtriser le genre sur le bout des doigts et/ou d'être organisé et particulièrement attentif, l'estimation de 30 heures me paraît faible. Afterimage regorge de secrets et de recoins à découvrir. Si vous visez le 100% il vous faudra de toute façon y passer plus de temps que celui annoncé.
Aspect technique du jeu
Comment bouder son plaisir ?

Si ce n'est pas déjà fait, je ne peux que vous encourager à jeter un œil aux images qui ornent ce test ; dans le cas contraire, vous le savez déjà : le jeu est beau. Les décors, les PNJ, les ennemis... il n'y a pas une zone où je n'ai pas pris le temps de traîner rien que pour admirer les environnements (mention spéciale aux Terres Saintes et à ses fresques), j'ai même parcouru le bestiaire pour voir plus en détail certains ennemis (je ne peux m'empêcher de mentionner Chroma que je n'avais pas pu voir correctement en jeu mais qui était majestueux en combat).

Côté bande sonore on se retrouve face au même constat. J'ai traîné excessivement longtemps dans la zone des Grandes Archives rien que pour profiter pleinement de la musique, et si j'ai adoré chacune des musiques du jeu, ma préférence va à The Beginning of The End et ses chœurs. Chaque zone, chaque combat est un ravissement pour les yeux et les oreilles.

Autre point important, Afterimage est entièrement traduit en français et la vaste majorité des dialogues sont doublés en anglais, chinois et japonais. Ayant réalisé toute ma partie avec le doublage dans la langue de Shakespeare (dans la crainte d'une traduction française parfois maladroite, mais qui s'avère plus que correcte), je peux vous dire qu'au moins celui-ci est de très bonne facture. Ifree, notamment, m'a fait rire plus d'une fois.

Enfin, le jeu est fluide, je n'ai rencontré aucun bug lors de ma partie et n'ai pas ressenti de chute de FPS une seule fois et le seul reproche que je pourrais faire à ce niveau est celui des chargements. Si le plus remarquable est évidemment le premier au lancement du jeu, qui est plutôt très long sur PS4, on en rencontre quelques autres, notamment quand on change d'environnement rapidement (trop pour le jeu ?) suite à une succession de dash ou une trop grande chute. Rien de particulièrement gênant si ce n'est que lorsqu'on veut fouiller et explorer, voir un écran noir remplacer le jeu quelques secondes, nous rendant incapable de faire agir Renée, est parfois suffisant à nous faire louper quelque chose (ou à nous prendre un coup bien senti par un ennemi), et dans le cas d'un saut de l'ange, devoir tout remonter peut s'avérer un peu agaçant.

Afterimage coche toutes les cases d'une excellente expérience vidéoludique. Fluide, beau, agréable à l'oreille et regorgeant de détails, il est évident qu'on a affaire au travail de passionnés qui n'ont pas ménagé leurs efforts. De plus, le titre a été patché rapidement dès que des problèmes ont été signalés par les joueurs. Merci à l'équipe d'Aurogon Shanghai !
Plaisir à jouer et à rejouer
"Renée-ssance"

Afterimage fait partie de ces jeux dont j'attendais impatiemment la sortie dès que j'en ai vu la patte graphique. Et si on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise, j'avoue que plus la date approchait, plus je craignais une déception. On en est loin, très très loin ! J'ai rapidement été happée dans l'univers du jeu, je voulais connaître le fin mot de l'histoire, mais pas au détriment de mon expérience de jeu ; et quelle expérience. J'ai passé un peu plus d'une soixantaine d'heures en compagnie de Renée, Ifree et des nombreux autres PNJ ; en plus de l'heure passée avec le fameux personnage que l'on incarne dans le mode New Game +. Et même lorsque je butais sur un adversaire de taille, parfois pendant plusieurs heures, je n'ai jamais eu envie d'abandonner.

J'ai lâché la manette, plus d'une fois (en 60 heures heureusement me direz-vous...) mais toujours pour mieux revenir, détendue, moins pressée et de nouveau prête à en découdre, plus concentrée et chaque fois avec le même constat : mon pire ennemi en Engardin, c'est mon impatience. Si certains combats se sont montrés frustrants, ce n'était jamais à cause du jeu mais bien de ma faute, à vouloir aller trop vite (et me mettre des bâtons dans les roues, je doute que ça ait aidé...). Dans Afterimage l'observation est aussi importante lors des phases d'exploration que lors des phases de combat. Bonne surprise également dans les zones aquatiques ! Alors que je commençais à transpirer lorsque j'ai compris qu'on finirait par circuler sous l'eau à un moment donné pour progresser dans le jeu, ce qui donne une horrible sensation de lourdeur et de lenteur au personnage dans la plupart des jeux, ici il n'en est rien, et en plus d'être un soulagement, c'est même loin d'être désagréable.

Le lore m'a également motivée à progresser dans le jeu, malgré le foreshadowing (pas toujours bien amené) j'étais toujours ravie de tout lire, d'en apprendre plus. Si la quantité d'objets et de textes à trouver peut en faire transpirer plus d'un, on ne se sent jamais submergé puisque les informations sont données "au compte-goutte". J'attends d'ailleurs désormais (im)patiemment la sortie du (des ?) DLC puisqu'en plus du Kickstarter qui indique un personnage jouable supplémentaire (à savoir Karsa et Brenda, déjà présents en jeu en tant que PNJ), certaines portes restent à l'heure actuelle bien fermées en Engardin ; et j'espère bien avoir l'occasion de les traverser et retrouver Renée pour quelques nouvelles aventures.

Pour autant, il est difficile de dire qu'Afterimage offre la moindre rejouabilité. Ai-je envie de retourner visiter Engardin ? Oui ! Y a-t-il le moindre intérêt ?.. Pas vraiment. À moins de vouloir combattre les boss avec un type d'arme différent de celui que vous avez utilisé lors de votre partie, j'ai du mal à trouver une raison de démarrer une nouvelle partie ; d'autant plus qu'un Boss Rush devrait finir par pointer le bout de son nez, ce qui règlerait la question. Une fois que vous avez tout trouvé, découvert tout ce qui est disponible à l'instant T, et vu toutes les fins sur une seule et même sauvegarde, il ne reste qu'à prendre son mal en patience. Ou pourquoi pas y rejouer plus tard, purement par nostalgie.

De bout en bout Afterimage n'est que plaisir. Fouiller chaque recoin, prendre sa revanche sur un boss qui vous a trop longtemps bloqué dans votre progression, découvrir les références, le lore et tous les petits secrets du jeu... tout vous pousse à profiter au maximum d'Engardin. Il est difficile de lui reprocher l'absence de réel intérêt côté rejouabilité, puisqu'elle découle, en partie, de la volonté des développeurs de pouvoir tout faire sur une partie, sans restriction, et sans risquer de manquer quoi que ce soit (et quelle délicate attention pour nous, chasseurs !).
Chasse aux trophées
Des souvenirs... ?

Avec ses 46 trophées, il vous faudra viser la complétion du titre pour décrocher (Platine) RÉMANENCE. Si les boss et entités puissantes sont loin de tous offrir un trophée, vous obtiendrez néanmoins 6 (Bronze), 2 (Argent) et 1 (Or) pour vaincre chacun d'entre eux, sans parler de (Bronze) Bonne Chasseuse qui vous demande de compléter le bestiaire.

L'exploration vous récompensera également : armes, armures, accessoires, arts secrets, plats, confluents... il vous faudra globalement tout trouver (ou acheter, heureusement vous aurez (Argent) De l'argent à jeter) auprès des PNJ ou dans des coffres. Pour ces derniers, on fera d'ailleurs bon usage du Trésoroscope de Sé (qui vous indique que vous vous trouvez près d'un trésor, mais pas son emplacement), il vous faudra de toute façon l'acquérir pour prouver votre (Argent) Omnipotence en obtenant toutes les rémanences (dont le trésoroscope fait partie), toutes les compétences et en atteignant le niveau maximum : 99.

Ajoutez à cela les quêtes secondaires, le New Game + à compléter ainsi que les 10 fins à découvrir qui sont chacun liés de près ou de loin à un trophée ; ainsi que quelques actions spécifiques à réaliser, notamment (Bronze) Le nombre de la Bête qui vous demande d'infliger en un coup 666 dégâts, ce qui peut s'avérer long... et frustrant. Heureusement ce dernier est le seul "trophée fausse note" de la liste, on pardonnera donc cet écart.

En résumé, il vous faudra explorer le jeu de fond en comble pour prétendre au platine, et pour cela comptez une cinquantaine d'heures en tachant de faire preuve d'organisation et en utilisant les marqueurs sur la carte (a fortiori si vous ne souhaitez pas perdre du temps en allers-retours inutiles). On notera également que les développeurs ont eu une pensée pour nous, chasseurs, et ont fait au mieux pour qu'aucun trophée de la liste ne puisse être manqué. Que demander de plus ?
Conclusion
L'équipe derrière le développement du jeu est un groupe de passionnés du metroidvania, et ça se sent. Travaillé, magnifique, gigantesque, les adjectifs positifs ne manquent pas pour décrire Afterimage. Les seules rares ombres au tableau sont bien vite oubliées face à tout ce que propose le titre artistiquement et en matière de gameplay ; sans parler du fait que du contenu supplémentaire est attendu. De quoi ravir les complétionistes, les fans du genre... et les curieux !
J'ai aimé
  • Un lore riche et une histoire prenante...
  • La carte, gigantesque !
  • Visuellement sublime
  • La bande-sonore, excellente
  • Le sentiment de progression
  • Le bestiaire (boss compris) varié
  • Les nombreuses fins
  • Le gameplay différent en fonction des armes
  • Les nombreux clins d'œil et autres références
Je n'ai pas aimé
  • ... malgré du foreshadowing parfois trop marqué
  • Rencontrer un ennemi niveau 73 dans une zone niveau 11... une surprise plutôt désagréable
  • Les chargements intempestifs sur PS4, et un poil longs...
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux curieux

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