Io Interactive devient indépendant et conserve la licence Hitman
BUSINESS, PS4
Lorsqu'un grand groupe se sépare de l'une de ses entités, à l'image de Square Enix qui s'est récemment débarrassé de Io Interactive, ou lors d'une faillite, comme ce fut le cas pour THQ par exemple, pour ne citer que lui, l'avenir de la filiale demeure incertain. Bien souvent, on s'attend à ce que la structure soit sauvée des eaux par le biais d'un rachat, eu égard aux licences plus ou moins juteuses qu'elle détient dans son portefeuilles. Rarement, mais cela arrive, le studio de développement décide de s'émanciper et de poursuivre l'aventure en tant qu'indépendant. C'est ce qui vient d'arriver aux artisans danois qui annoncent sur leur site officiel, par l'intermédiaire de leur PDG, naviguer désormais seuls, sans appui ou hiérarchie au-dessus d'eux.
L'avantage d'une telle redirection, c'est avant tout le total contrôle sur l'ensemble de leur chaîne de production, chose partiellement perdue avec le dernier opus de la saga de l'agent 47. En effet, son caractère épisodique émane avant tout des actionnaires de Square Enix qui souhaitaient adopter un tel format, après s'être ironiquement plaints de ventes insuffisantes conduisant à la décision que l'on connait. Désormais, la ligne de conduite s'établira dans les locaux nordiques sans contraintes majeures allant à l'encontre d'une vision initiale. Toutefois, nous ne connaissons que trop bien l'impact de la communication dans la réussite commerciale d'un jeu et les sommes colossales en marketing (parfois aussi élevée que celles requises pour la confection) ne peuvent être dépensées sans appui extérieur émanant d'un "mécène" aux reins suffisamment solides. Aussi, conscients de ce fait, Io Interactive dit rechercher de nouvelles collaborations et opportunités pour mettre en avant et soutenir leurs productions.
Dernière chose, et non des moindres, nous savons désormais que la saga Hitman leur appartient en totalité. Dans ce type de cas, il se pose toujours la question du détenteur de la propriété intellectuelle et donc de l'entité juridiquement capable de l'exploiter. L'IP du tueur à gages demeure entre les mains de leurs développeurs ce qui se veut rassurant pour l'avenir aux yeux de tous les fans de l'homme à la calvitie. Logique, diront certains puisque l'abandon de la licence de la part du géant nippon ne reflétait qu'un manque d'intérêt à son égard. Mais il n'est pas rare qu'un éditeur souhaite en conserver la relique pour éventuellement l'exploiter des décennies plus tard ... parce qu'on ne sait jamais. Konami et Capcom en savent quelque chose.
Le studio est né il y a dix-neuf ans maintenant en tant qu'indépendant et s'apprête aujourd'hui à renouer avec ses racines. De Mini Ninjas à Freedom Fighters jusqu'à Hitman, en passant par Kane & Lynch, la société a su grandir au fur et à mesure des années pour produire des titres estampillés AAA pour certains. Nous ne pouvons que leur souhaiter le meilleur pour l'avenir.
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Mots-clés : Agent 47, Hitman, Indépendant, Io Interactive, Licence, Square Enix