Histoire d'un trophée : «Mains propres» de Dishonored
CHRONIQUE, PS3, PS4
À l'occasion de la sortie de Dishonored : La Mort de l'Outsider, le personnel de SIEE et d'Arkane Studios ont souhaité revenir sur l'un des fils d'Ariane de la licence Dishonored à savoir son trophée «Mains propres» imposant de ne tuer personne sur l'ensemble du jeu (ou sur une mission dans le cas de l'Outsider). Ces échanges ont donné lieu à une nouvelle chronique publiée aujourd'hui sur le PlayStation Blog : intitulée «Classic Trophies», elle s'attache à détailler les secrets de fabrication qui se cachent derrière la conception de telle ou telle récompense à commencer donc par Mains propres de Dishonored.
Le premier constat fait par les développeurs est que si les jeux d'infiltration représentent un genre relativement minoritaire par rapport à celui du FPS ou de la plate-forme, les joueurs qui choisissent de s'y impliquer sont souvent plus déterminés et engagés sur le long terme. Cela tient du fait que le plaisir de jeu découle d'une multitude de paramètres (timing, patience, chance etc.) allant de paire avec un travail à plusieurs détentes. Par conséquent, la jouissance résultant d'un assassinat parfait est plus ou moins équivalente à celle consistant à tromper la vigilance ennemie.
Dans le cas de Dishonored, l'infiltration fantôme est récompensée dans chaque épisode par le trophée détaillé plus haut. Sur le papier, cet objectif peut sembler contre-nature dans la mesure où l'on incarne un assassin doté de nombreuses compétences létales. Le raisonnement d'Arkane Studios a cependant été de se dire que si le joueur pouvait se faufiler discrètement dans un pan du niveau ou sur un chapitre tout entier, il devait également pouvoir prolonger cette approche sur l'ensemble du jeu et être récompensé en conséquence.
Cette esthétique a donc permis de repenser ce qui était possible et ce qui ne l'était pas dans un souci de cohérence globale. À l'origine, l'assassinat devait primer sur le reste mais c'est suite au retour des joueurs lors des tests que les développeurs ont compris tout le potentiel de furtivité qu'offrait Dishonored : loin d'être facultative, la discrétion est désormais une mécanique de gameplay à part entière.
Cette dynamique a apporté son lot de nouveaux impératifs étant entendu que les missions vous poussent à neutraliser une cible désignée. Partant, les développeurs ont imaginé des manières non létales pour permettre aux joueurs de parvenir à leurs fins dont certaines sont parfois pires que la mort. C'est par exemple le cas dans le premier Dishonored où le joueur doit éliminer une femme fortunée de haut rang social au cours d'un bal masqué ; la méthode alternative consiste à la droguer et à la laisser aux bons soins d'un adepte obsédé désireux de l'emmener dans un endroit «où elle ne sera jamais retrouvée».
Ce genre de situation fait comprendre à celui qui incarne l'assassin que même s'il ne tue pas directement sa cible, il ne demeure pas moins directement impliqué dans son décès. Les nuances vont du gris au très sombre, il n'y a pas de vertu dans Dishonored, pas plus qu'il n'y a de fin heureuse.
Les développeurs espèrent que ces éléments d'informations réconcilieront la frange de la communauté qui juge ce trophée illégitime au regard de l'essence de la licence. Le studio estime que la statistique d'obtention des trophées «Mains propres» est de l'ordre de 6% des joueurs totaux.
Via le PlayStation Blog.
Mots-clés : Arkane Studios, Dishonored, explication, fantôme, Infiltration, Information, Mains propres, Mort de l'Outsider, PlayStation Blog, PS4, trophée
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