Chronique d'un Chasseur d'âmes

Par JohnBuckheart, le 29-02-24 à 21:25
CHRONIQUE, PS3, PS4, PS5


Cette nouvelle Chronique d'un chasseur a été rédigé par Sulivahn, JohnBuckheart n'en a effectué que la relecture.


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La passion du jeu vidéo, une notion bien étrange pour celles et ceux qui n'ont jamais eu manette en main. Mais vous, chers amis gamers, c'est une expérience familière, des moments de pure satisfaction qui nous poussent à explorer, à nous dépasser, et à découvrir de nouveaux mondes.


Personnellement, mon intérêt pour le gaming s'est éveillé tardivement, il y a tout juste deux ans. Il se traduit par un voyage inattendu dans des terres désolées, une série de défis qui ont redéfini ma passion pour les jeux vidéo, transformant une simple distraction en une quête de sens et de dépassement. Laissez-moi vous raconter, au fil de cette histoire, comment la série emblématique des Souls a façonné ma vision des choses.



Mon initiation au monde du jeu vidéo a suivi une voie plutôt traditionnelle, partagée par de nombreux joueurs : débutant avec des titres populaires tels que les Assassin's Creed, Gta, et les habituels Call of Duty. Ces jeux m’offraient des moments de divertissement, mais ne laissaient qu’une empreinte éphémère sur mon expérience de gaming.


Un jour, j’ai entendu parler de cette série de jeux renommés pour leur complexité. Enthousiaste à cette idée de challenge, mon regard s'est tourné sur ces vidéos de joueurs brisant leurs manettes, hurlant de colère face à une simple phrase qui s’affichait à l'écran : "Vous êtes mort". Curieux de ces réactions, je me suis demandé : pourquoi s'acharner sur des jeux qui semblent si déconcertants ? Quelle peut en être la récompense ?


C'est ainsi que j’ai entrepris mon aventure dans Dark Souls III, attiré par la réputation de ce titre considéré comme plus accessible que ses prédécesseurs.



Mon expérience dans le royaume de Lothric débuta non pas avec un élan d'excitation, mais avec un sentiment d'écrasante incertitude. Dès les premiers pas dans ce monde étrange, je fus confronté à un environnement qui refusait obstinément de dévoiler ses secrets. L'histoire, un véritable puzzle, se révélait par fragments, laissant plus de questions que de réponses.


Ce n'était pas seulement la difficulté des combats qui me mettait à l'épreuve, mais la conception même du monde : un labyrinthe tortueux de chemins interconnectés, accentué par une absence presque totale d'indications claires sur où aller ou quoi faire ensuite. Je poursuivis donc mon aventure jusqu’à un lieu bien connu des joueurs de Dark Souls III, Irithyll, une ville traversée par une rivière gelée et dominée par un grand château, le foyer du Pontiff Sulyvahn.


Ce nom résonnait comme une sentence. Sa silhouette imposante dissimulait une agilité surprenante, ses attaques ne laissaient aucune place à l'erreur, une véritable tempête de lames qui semblait impossible à anticiper. Face à lui, mes lacunes ne pouvaient être que plus évidentes. Chaque assaut était une leçon brutale de mes faiblesses, chaque défaite un rappel de mon inexpérience. Ce combat n'était pas seulement une rencontre avec un adversaire redoutable, c'était l'incarnation de mes propres limites dans le monde du jeu-vidéo.


Convaincu que les leçons nécessaires pour avancer me restaient inaccessibles, je choisi d’oublier jusqu’à l’existence des souls jusqu’à un certain 25 février 2022, date de sortie du dernier bijou de Fromsoftware, Elden Ring.




Malgré les souvenirs d'un défi non surmonté, la rumeur d'un monde ouvert révolutionnaire m’intriguait, j’ai donc choisi de tenter l’expérience. Confronté dès mes premiers pas à la Sentinelle de l'Arbre, ma détermination fut mise à rude épreuve. Pourtant, ce ne fut pas la fin, mais le début d'une révélation. Elden Ring, avec sa conception profonde et son histoire tout aussi cryptique, et captivante, m'ouvrit les yeux sur la valeur de la persévérance.


Il est difficile de définir ce qui rend ce jeu si unique, peut-être cette étonnante impression de liberté totale qui s'impose dès les premières minutes de gameplay. La possibilité d'explorer l’Entre-terre en traçant son propre chemin. La bande sonore envoûtante joue également un rôle crucial dans cette expérience et me captivait au point de rester sur l'écran d'accueil, entraîné par la mélodie.


Mais ce n'est pas seulement la musique ou la liberté d'exploration qui définissent Elden Ring. C'est aussi la profondeur de son monde, peuplé de personnages mystérieux aux quêtes entrelacées, qui ajoutent une couche supplémentaire d'immersion. Chaque rencontre, chaque paysage découvert, enrichissait mon expérience, me poussant à plonger encore plus profondément dans le mystère des Terres Intermédiaires. Les combats, bien que familiers, étaient rehaussés par la diversité des ennemis et des boss, chacun offrant un défi unique, me forçant à adapter et perfectionner mes stratégies.


Après avoir terminé le jeu non pas une, mais trois fois, une question s’imposa une fois devant les crédits : « A quoi vais-je bien pouvoir jouer ensuite… ».





 

Cette question ne trouva réponse qu’à la fin du mois de septembre 2022, où j’ai fait l’acquisition d’une PS5. Cette console a ouvert les portes à de nouveaux défis, notamment la quête des trophées platine, transformant ma manière d'aborder les jeux. Mon premier pas dans cette nouvelle aventure fut le célèbre Demon's Souls. Dès les premières minutes, j'ai été époustouflé par ses graphismes éblouissants et son attention méticuleuse au détail. Après avoir décroché son trophée platine et exploré quelques autres titres notables, j'ai décidé de me replonger dans l'aventure de Dark Souls III.


À ma grande surprise, la rencontre tant redoutée fut brève, le Pontiff tomba lors de ma deuxième tentative. Cette victoire n’était pas seulement une revanche sur un adversaire qui avait autrefois symbolisé mes limites, mais la preuve tangible d’une croissance en tant que joueur. Les compétences affinées au fil des batailles dans Elden Ring, la persévérance dans la quête du platine, tout avait convergé vers ce moment. Le Pontiff Sulyvahn, jadis un mur infranchissable, était désormais un jalon sur le chemin de la progression.


Ce combat reste un moment inoubliable, un tournant dans mon expérience de jeu si marquant qu'il m'a inspiré à choisir "Sulivahn" comme pseudo. Ce choix reflète non seulement le respect que je porte à ce défi surmonté, mais aussi la reconnaissance de l'impact qu'a eu cette confrontation sur la suite de mon parcours de joueur.




Après avoir refermé le chapitre de Dark Souls III, mon appétit pour les défis ne fit que croître, m'entraînant vers Sekiro: Shadows Die Twice, une œuvre qui se distingue nettement de ses prédécesseurs. Contrairement à la série Souls, où l'accent est mis sur une personnalisation poussée du personnage et un style de combat varié selon l'équipement, Sekiro met l'accent sur la précision, la parade, et une approche plus directe et personnelle du combat. L'absence de classes de personnages ou d'armes nécessitent de maîtriser un système de combat qui favorise les contre-attaques et les parades plutôt que le simple ‘’esquive et attaque’’.


L'un des moments les plus marquants s’est produit au domaine Hirata, où j'ai été confronté à un adversaire connu sous le nom de ‘’La Chouette’’. Loin d'être un simple affrontement contre un adversaire puissant, c’est un conflit opposant l’élève à son propre mentor et figure paternelle. Cette bataille est représentative de la complexité des mécaniques de jeu, où la parade, plus que l'attaque, devient cruciale. Il m’a fallu du temps pour perfectionner l'art du "Mikiri Counter", afin de contrer les coups puissants de mon adversaire, et utiliser stratégiquement les outils de prothèse pour prendre l'avantage.


Suite à ma victoire et à l’obtention du platine, j’ai troqué mon katana contre la scie emblématique et ensanglantée de Bloodborne, avant de me lancer dans différents souls-like tels que Kena : Bridge of Spirit, Wo Long : Fallen Dynasty, ou encore Lies of P, chacun avec leurs propres défis et leçons.





 

Au cours de mon périple, j'ai également eu l'opportunité de me plonger dans les origines de la saga en jouant à Dark Souls I sur une autre plateforme. C'est dans ce cadre que j'ai été confronté à l'un des moments les plus emblématiques et révélateurs du travail minutieux réalisé sur le lore de ces jeux : le combat contre le grand loup Sif, qui se dresse devant le joueur, une épée gigantesque tenue fermement entre ses crocs, protégeant ce qui semble être une sépulture.


Ce qui rend ce combat particulièrement mémorable, c'est l'histoire tragique qui l'entoure. À travers des éléments disséminés dans le jeu, les joueurs découvrent le destin d'Artorias, un chevalier autrefois honorable qui a été corrompu par les Ténèbres. Dans un ultime acte héroïque, Artorias va sacrifier sa vie pour sauver Sif, son compagnon loyal, en le protégeant avec son propre bouclier. Lorsque les joueurs affrontent Sif, ils se retrouvent face à un adversaire qui semble désespéré, combattant pour protéger ce qu’il reste de l'héritage de son maître.


Ce combat est donc bien plus qu'une simple confrontation avec un boss. Il symbolise la fidélité, le respect mutuel et le sacrifice, et il est souvent considéré comme l'un des moments les plus mémorables et émotionnels des Dark Souls.


 


 


Je ne pourrais pas conclure cette chronique sans vous parler de mon défi le plus ardu à ce jour, m’ayant conduit devant les portes du Panthéon d'Hallownest, au cœur d’Hollow Knight. Dans ce monde souterrain sombre et magnifiquement dessiné, j’ai dû participer à une série de combats contre les boss les plus redoutables du jeu, exigeant une maîtrise de la précision, du timing, et une connaissance approfondie de chaque adversaire. Après une centaine d’heures de jeu, la satisfaction d'avoir surmonté ce défi m’a prouvé une fois de plus que la persévérance et la détermination peuvent briser même les barrières les plus intimidantes.


La vie ne devient pas plus facile, mais on s’améliore ! Je ne vous raconte pas cette histoire pour me vanter de mes trophées, mais pour vous montrer que derrière chaque défi se cache une opportunité de croissance. Les jeux vidéo, bien plus que de simples distractions, peuvent être de véritables vecteurs de leçons de vie.


Alors, à vous qui lisez ces lignes, ne vous laissez pas décourager par l'adversité. Chaque obstacle surmonté est une victoire, chaque jeu platiné est un trophée non pas de pixels, mais de persévérance et de croissance personnelle. Ne craignez pas de vous lancer dans l'inconnu, car c'est là que réside la véritable aventure.


 



Mots-clés : Chronique d'un chasseur, Dark Souls, Souls, souls-likes

JohnBuckheart (JohnBuckheart)

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Commentaires
Par Vortex69380
Merci pour ce recit très inspirant et si bien écrit :clap: :okayg:
Par PowerBoulet
Merci pour ce partage, ça m'a donné envie de tenter ELDEN RING :o