Wipeout Omega Collection

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/06/2017
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

3181 joueurs possèdent ce jeu
35 trophées au total
3 trophées online
1 trophée caché

Platiné par : 96 joueurs (3 %)

100% par : 96 joueurs (3 %)


Note des joueurs :
4.6/5 - 20 notes

Note des platineurs :
4.7/5 - 11 notes

Test rédigé par V-Phantomhive le 21-06-2017 - Modifié le 21-06-2017

Introduction

Il est des licences qui marquent leur génération. Indéniablement, celle de Wipeout a, aux côtés de la série F-Zero, contribué à populariser le genre du jeu de course futuriste. Conçue au début des années 90 par Nick Burcombe et Jim Bowers, tous deux développeurs de Psygnosis (renommé par la suite Studio Liverpool), ce n'est finalement que cinq années plus tard que Wipeout premier du nom parut sur PlayStation One avec la réussite qu'on lui connaît.

Son secret ? Un gameplay nerveux, une bande-son dynamique, des écuries illustres et un univers racé délivrant des courses survoltées. Souvent mise en concurrence avec la série de Nintendo, Wipeout a su s'attirer les grâces d'une bonne partie des joueurs PlayStation sans jamais néanmoins prendre totalement l'ascendant sur la saga de Big N.

Dix ans et quatre épisodes plus tard, Wipeout Pure initia l'arrivée de la licence sur la console portable de Sony (PlayStation Portable) confortée en 2007 par Wipeout Pulse. Ces deux opus engendrèrent l'année suivante Wipeout HD, première et unique incursion de la franchise sur PlayStation 3 réunissant les volets Pure et Pulse tout en introduisant quelques nouveautés dont notamment une liste des trophées. Ce rapide tour d'horizon trouve son épilogue avec Wipeout 2048, commercialisé quant à lui dès 2012 en exclusivité sur PlayStation Vita.

La Wipeout Omega Collection regroupe Wipeout 2048, Wipeout HD ainsi que son extension Fury. Elle est disponible depuis le 7 juin 2017 sur PlayStation 4 au prix de lancement de 34,99 euros.

Contenu du jeu

Forte de cette association, la WOC affiche un contenu on ne peut plus solide. Ce ne sont pas moins de 26 circuits et de 46 vaisseaux qui sont disponibles au sein des trois campagnes principales, 9 modes de jeu servant à y concourir selon des modalités différentes. Précisons quand même que tous ces éléments proviennent des épisodes susmentionnés, la compilation n'introduisant rien de neuf si ce n'est un véhicule supplémentaire offert en cas de pré-commande et proposé à l'achat ultérieurement.

Laissée à votre entière discrétion, la campagne solo vous permet d'aborder les dossiers 2048, HD et Fury dans l'ordre de votre choix. Ces épisodes ne sont pas semblables et nécessitent quelques développements :

- Le classeur 2048, tout d'abord, rassemble les Coupes C.C.A. 2048, 2049 et 2050. La coupe 2048 se veut progressive et didactique dans son approche : le jeu commencera par vous faire courir sans arme, puis avec armes en catégorie C puis B. Les modes de jeu relèvent essentiellement de la course ce qui permet d'appréhender à son rythme les mécaniques principales du jeu d'autant qu'à ce stade, le nombre de véhicules disponibles sera restreint.
La coupe 2049 conserve ce schéma en introduisant davantage les modes de jeu combat, contre-la-montre et zone. Une bonne occasion de parfaire sa connaissance des pistes et des véhicules. Les choses sérieuses se corsent avec la coupe 2050 qui passe en catégorie A et A+. C'est également la coupe qui contient le plus d'épreuves à compléter : 31 contre 23 en 2049 et 21 en 2048 (soit un total de 75 épreuves pour ce dossier).

- Le classeur HD, ensuite, recense 87 épreuves réparties en 8 onglets. Trois niveaux de difficulté sont présents (Facile, Expérimenté et Difficile) et la quantité d'écuries ouverte est beaucoup plus importante. En revanche, les descriptions associées aux bolides disparaissent et la progression, qui suivait en quelque sorte un "chemin" sur 2048, laisse place à une ruche d'abeille où chaque cellule doit être complétée sans que l'on ne sache très bien où est le début et où est la fin. HD apporte deux nouveaux modes de jeu : tour rapide et tournoi.

- Le classeur Fury, enfin, constitue une extension à HD commercialisée un an après sa sortie, c'est-à-dire en 2009. Que ceux qui fustigent l'acronyme DLC se rassérènent : il ne s'agit pas là d'un rajout secondaire mais bien d'un nouveau dossier à part entière contenant 80 épreuves et trois nouveaux modes de jeu sans oublier de nouveaux circuits dédiés. Honnêtement, on ne peut déceler par soi-même qu'il s'agissait à l'origine d'une extension.

En marge de cette campagne solo, vous trouverez le mode racebox qui autorise le libre paramétrage des conditions de course(s). Type de course, catégorie, avec ou sans armes, difficulté IA, nombre de joueurs, écran partagé (en compétition locale à deux joueurs), cible, zone cible, circuits... absolument tout y est ajustable ce qui agréé la possibilité de jouer à loisir en étant affranchi des contraintes de la campagne solo. Le mode en ligne se veut encore plus généreux : cette fois, vous pouvez aller jusqu'à définir le nombre de tours, autoriser ou non les tonneaux, l'assistance au pilotage, la visibilité des armes sur l'ATH etc. La création d'une session se fait donc intuitivement et il suffit d'appliquer le système de filtres pour trouver celles qui correspondent à votre envie du moment sachant que vous avez de surcroît la liberté de choisir votre région parmi EU, US, AUS, JP & AS.

Le seul véritable parent pauvre de cette compilation se trouve dans son tutoriel ou plus exactement dans son absence de tutoriel. Pas pédagogique pour un sou, WOC vous plonge immédiatement dans ses courses sans prendre ne serait-ce qu'un instant pour vous détailler les commandes, qu'il vous appartient de consulter depuis le menu des options, ni même ses modes de jeu, que vous découvrirez sur le tas. Aucune histoire, aucun dialogue, aucun semblant d'arrière-plan auquel se raccrocher pour comprendre le pourquoi de ces compétitions. Rien de rédhibitoire pour les aficionados mais on aurait aimé que l'agrégat prenne la peine d'accueillir les nouveaux venus dans la licence.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Pour toute compilation ou portage HD digne de ce nom, la mission première consiste, au-delà de la modernisation du gameplay, à proposer des améliorations visuelles suffisamment convaincantes pour pousser les consommateurs dont certains possèdent déjà le ou les jeux d'origine à acquérir la nouvelle mouture. De ce point de vue, WOC remplit le pari haut la main et obtient la mention Très Bien.

Avec une résolution en 4K, une imagerie à grande gamme dynamique et un taux de 60 images par seconde constant en toute circonstance, la Wipeout Omega Collection flatte la rétine à chaque instant. Le travail effectué sur la campagne 2048 en particulier est bluffant, les circuits semblant presque avoir été développés nativement sur PlayStation 4 tant ils se montrent détaillés et réalistes. Les pistes HD et Fury n'ont pas à rougir même si leur conception initiale sur PlayStation Portable tolère moins d'optimisations graphiques. Dans un cas comme dans l'autre, un mode photo vous permettra d'immortaliser vos plus beaux instants.

Découlant en partie de ce taux de rafraîchissement élevé, une fluidité de tous les instants accompagne l'expérience de jeu. Que vous jouiez hors-ligne, en ligne, dans les niveaux de vitesse inférieurs ou supérieurs, en solo ou avec sept autres participants, avec ou sans armes, à aucun moment le jeu ne manifestera le moindre ralentissement. L'action demeure lisible à tout événement et ce malgré des accélérations considérables. Remarquable.

Difficile de traiter Wipeout sans parler de la bande sonore qui caractérise depuis toujours la franchise, exaltant ses courses enfiévrées par des beats électroniques éclectiques. Cette collection n'y fait pas exception et invite du beau monde à la fête. Du drum’n’bass brut de Memtrix au son electro house épuré de Dillon Francis & NGHTMRE en passant par Swedish House Mafia, The Prodigy, The Chemical Brothers et DJ Kentaro, la compil' fait la part belle à la scène club montante comme reconnue, Metrik et Krakota en fer de lance. Ces sonorités ne plairont pas forcément à tout le monde mais elles conduisent à merveille le sentiment de vitesse procuré par le titre et concordent avec son cadre futuriste. Comble du luxe : il est possible de ne définir sur sa liste de lecture que les pistes drum and bass ou club et de changer en deux clics le morceau en cours de lecture.

Malheureusement, et aussi bonnes soient-elles, ces pistes se révèlent en sous-effectif au regard du nombre total d'épreuves. En réalité, les 242 épreuves doivent se partager 28 tracks ce qui aboutit à une écoute moyenne de chaque morceau à hauteur de huit fois et demi. Et ce à supposer que vous réussissiez chacune des épreuves du premier coup ce qui est parfaitement impossible. Dans les faits, vous connaîtrez l'essentiel de l'OST dès la fin de la campagne 2048 et devrez l'écouter encore et encore lors des campagnes HD et Fury. Prévoyez votre propre playlist.

Pour conclure, un mot sur le gameplay qui ne bouge pas d'un iota mais qui remplit parfaitement son office. Confortablement ancrée dans les joysticks de la DualShock 4, la maniabilité s'avère suffisamment latitudinaire pour permettre aux pros de se perfectionner sans pour autant se mettre hors de portée des débutants. La sensibilité des aérofreins se règle à satiété et chaque voiture de course possède son propre niveau de stabilité de façon à composer selon son niveau de compétences. De quoi affronter dans les meilleures conditions possibles une IA allant de mollassonne à impitoyable selon la catégorie sélectionnée.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Grisantes à l'origine, les sensations de jeu sont conservées et même sublimées dans cette composition. C'est particulièrement vrai pour la campagne 2048 qui est (nostalgie mise de côté) la plus impressionnante. Outre ses pistes inspirées, elle se veut très graduelle dans son approche ce qui met au jour une découverte du jeu dénuée de la moindre frustration. Certes réduites comparativement à HD et à Fury, chacune des écuries y possède quatre vaisseaux répartis selon leur spécialité : vitesse, combat, maniabilité, prototype. Ces mêmes vaisseaux disposent de quatre statistiques différentes ce qui affine d'autant la sélection laissée à l'appréciation du joueur en lui donnant l'opportunité de trouver le bolide qui correspond le mieux à son style de jeu.

On se prend ainsi à lire le détail de chaque vaisseau pour cerner sa vocation, à s'entraîner sur les différents circuits proposés pour connaître les chemins les plus courts et pour négocier les virages les plus opportuns ; bref, on fait tout pour devenir le meilleur pilote. La libre sélection de la musique et les trois vues cockpit renforcent d'autant cette appropriation des éléments de jeu.

Le soufflet retombe avec la campagne HD. Issus de la PSP, les tracés apparaissent moins élaborés et plus resserrés diminuant à cette occasion le sentiment de vitesse éprouvé jusqu'alors. C'est particulièrement perceptible dans les défis Zone, ces missions fantasmagoriques dans lesquelles les environnements se parent d'or, de violet et de noir et où l'objectif consiste à valider un maximum de zones avant la destruction de son véhicule.

Plus généralement et sans même tenir compte de l'ordre de progression des dossiers, un ressenti prend le pas sur les autres : celui de la répétition. Très vite, en effet, la Wipeout Omega Collection atteint ses limites. Moins fun qu'un Mario Kart, moins complet que F-Zero et moins technique qu'un Gran Turismo, Wipeout est plaisant, mais à petite dose. Aussi soignée soit-elle, la WOC pèche par psittacisme. Trois chiffres pour l'expliquer : 26 circuits ; 28 musiques ; 242 épreuves. Nul besoin de sortir d'Harvard pour comprendre que l'occurrence sera élevée.

Sempiternellement, vous traverserez les mêmes circuits en écoutant les mêmes musiques, seules les modalités de victoire évoluant. Paradoxalement, c'est l'extension Fury qui apporte du renouveau par ses modes de jeu arcade changeant des redondants tournoi, contre-la montre etc. Cela contentera probablement les habitués, lucides sur cette compilation, mais on voit mal comment cette dernière parviendra à susciter l'engagement des néophytes sur le long terme. Elle interroge d'ailleurs sur la création d'un nouvel épisode, la PlayStation 4 prouvant avec cette collection qu'elle a toutes les ressources nécessaires pour produire un titre qualitatif.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Quand on associe "trophées" et "Wipeout", la pensée converge instinctivement vers "défi Zico". Disons-le tout de suite : la Wipeout Omega Collection fait montre d'un niveau de difficulté équivalent ou presque à celui de ses prédécesseurs.

Fusionnant trois listes en une, les développeurs ont eu le bon goût d'enlever les trophées liés au grind ou absurdes dans leurs conditions d'obtention. Si le rang 50 doit toujours être atteint dans Wipeout 2048, cette fois, plus besoin de vous engager dans une campagne multijoueur, tout peut être fait en solo. Autre exemple : le trophée aérofreinage qui imposait d'atteindre une zone 50 sans utiliser le joystick (soit uniquement avec le déplacement latéral et les aérofreins) figure aux abonnés absents au même titre que celui consistant à débloquer toutes les apparences de vaisseaux du jeu ou encore celui vous invitant à verrouiller un joueur adverse pendant 30 secondes avec un missile ou un faisceau sangsue.

Désormais, le jeu se recentre sur l'essentiel : les épreuves et les médailles affiliées. Il vous faudra donc compléter chaque cellule de chaque campagne en pôle position dans le niveau de difficulté le plus élevé, ce qui est loin d'être évident au regard du tempérament agressif de l'IA et de la vitesse conséquente des aérolithes. Cela se vérifie notamment dans les missions de rang A+ de la campagne 2048 dont la difficulté a été renforcée par rapport à la version Vita.

Une fois que ce sera fait, l'heure sera venue de vous frotter aux deux défis Zico : Zico HD à Anulpha Pass et Zico 2048 à Downtown. Les deux tours exigeront de votre part une maîtrise absolue de la piste et des véhicules. Patience et persévérance seront vos meilleurs alliées.

En résumé, on se retrouve avec un (Platine) toujours ardu mais moins facétieux permettant de concentrer ses efforts sur la substantifique moelle du jeu.
Note : 4/5

Conclusion

Loin d'être un simple portage HD effectué à la va-vite pour la console d'actuelle génération de Sony, la Wipeout Omega Collection fait son entrée par la grande porte en conjuguant contenu solide et améliorations graphiques respectables. Les chasseurs de trophées que nous sommes sont même gratifiés d'une liste des trophées bien plus intelligente que ses aînées. Pour autant, rien ne parvient à lui faire éviter l'écueil de la répétitivité auquel seront confrontés tous les joueurs qui s'y investiront. À quand un nouveau Wipeout inédit pour la PlayStation 4 ?
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

V-Phantomhive (V-Phantomhive)

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