Trailblazers

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 08/05/2018
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

19 joueurs possèdent ce jeu
12 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

100% par : 2 joueurs (11 %)


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Test rédigé par JohnBuckheart le 22-05-2018 - Modifié le 22-05-2018

Introduction

Annoncé au début de cette année 2018 par Rising Star Games, Trailblazers trouve sa place le 8 mai 2018 sur de nombreuses plateformes, dont notre précieuse PS4, uniquement en dématérialisé. C’est le studio britannique Supergonk qui a eu la charge de développer ce jeu au concept pour le moins innovant. En effet, l’idée est de proposer un jeu de course à la Wipeout en le mélangeant avec un soupçon… de Splatoon. Une idée pour le moins originale !

Supergonk vous met donc entre les mains des véhicules colorés sur des courses endiablées dont votre objectif principal sera de recouvrir le terrain avec votre couleur afin de vous faire profiter à votre prochain passage d’un turbo pouvant atteindre parfois un multiplicateur par trois. Autant vous dire qu’il vaut mieux s’accrocher à votre manette pour contrôler votre bolide et qu’il faudra judicieusement utiliser cet avantage pour dépasser vos adversaires. Trailblazers se veut multijoueur par six en ligne et même jusqu’à quatre dans votre salon.

Alors, est-ce que la recette colorée de ce jeu de course est un pari réussi pour les chasseurs que nous sommes ? Nous allons découvrir cela ensemble.

Contenu du jeu

Une fois le jeu installé sur votre console, Trailblazers vous fait entrer dans son menu principal avec une ambiance colorée. Le ton décalé est immédiatement perçu et il est par ailleurs le thème principal du titre. Trois catégories se proposent à vous : le mode histoire, la course libre et, bien sûr, le mode en ligne.

Commençons par le scénario. Ce dernier, jouable uniquement en solo, est divisé en plusieurs chapitres. Chacun d’entre eux comporte une ou deux courses et vous n’avez pas le choix du personnage que vous contrôlez. Vous vivez ainsi la petite aventure que propose Trailblazers au travers des huit héros que vous pouvez incarner. Cela met d’ailleurs en évidence un choix des développeurs : vous ne pouvez pas sélectionner ou customiser votre véhicule. Vous pouvez seulement prendre un des huit personnages que l’on vous propose, chacun ayant leur propre caractéristique. Par exemple, Sid est plus lourd et imposant mais il dispose d’une très grosse réserve de couleur sur lui, à contrario de Lucas, dont le bolide possède une vitesse accrue ainsi qu’un turbo plus efficace que les autres mais dont le contrôle est nerveux avec une réserve de couleur frôlant le vide. L’idée est originale mais on fait rapidement le tour de nos personnages. Huit, c’est un chiffre très petit pour un jeu course en 2018.

Le mode histoire vous permettra donc de découvrir les bases du jeu avec le premier chapitre, puis de vous confronter contre l’IA afin de vous entraîner avec chaque héros. Bon, le terme histoire est un bien grand mot puisqu’il s’agit plutôt d’une succession de bulles de dialogue entraînant parfois des discussions tirées par les cheveux pour justifier une course. On ressent l’effort de donner toujours ce petit ton décalé au jeu mais on voit bien que le mode histoire n’était pas la priorité. De plus, une fois terminé, vous débloquez le tournoi qui vous propose simplement de refaire toutes les courses face à l’IA du jeu en normal, inversé, miroir et miroir inversé avec le personnage de votre choix. On ne voit ici que de quoi rallonger la durée de vie en solo puisqu’il n’y a même plus de ligne de dialogues. Finalement, le scénario n’est qu’une série de course à réaliser ayant pour originalité de prendre en main le titre et de faire les objectifs qui s’apparentent à des défis comme arriver devant certains adversaires ou de marquer 1 500 points de couleurs par exemple.

D’ailleurs, le système de points sort de l’ordinaire. En effet, vous pouvez arriver premier de la course et perdre quand même. Le jeu a été pensé pour jouer en équipe, principalement en trois contre trois. Ainsi, c’est le cumul des points de toute votre équipe qui vous fera devenir gagnant. Vous ferez du score en mettant de la peinture, en utilisant votre turbo ou encore en fonction de la place que vous avez à chaque fois que vous dépassez la ligne d’arrivée à chaque tour. Il est possible de réaliser des combos en enchaînant tout ça sans vous arrêter et surtout à la condition de ne taper aucun mur ! Si vous frôlez, ne serait-ce qu’une barricade, votre score de combo retombe à zéro.

Jetons maintenant un œil dans le mode course libre. Ici, vous pourrez jouer seul contre les IA ou en invitant trois de vos amis dans votre salon ou via le PS+. C’est assez rare pour le préciser mais il est possible de jouer jusqu’à quatre en écran partagé. Cela se fait de moins en moins aujourd’hui et c’est appréciable de pouvoir se lancer dans une course en famille ou entre ami. Dans ce mode course libre, vous pouvez directement agir sur le nombre de tour, si le parcours est normal, inversé, miroir ou miroir inversé, sur la difficulté de l’IA (si vous en voulez bien sûr) et sur les règles du jeu. Vous avez le choix entre « course par équipe », « binôme », « portes de couleurs », « course contre la montre » et « chacun pour soi ». Course par équipe, c’est le mode classique trois contre trois. Binôme vous permet de faire trois équipes de deux. Portes de couleurs désactivent vos jauges colorées et met à la place sur le terrain des portes à passer pour repeindre le sol devant vous. Enfin, course contre la montre et chacun pour soi parlent d’eux-même. Ces différentes règles sont très appréciables pour varier les plaisirs de conduite à plusieurs.

Une fois votre course programmée, vous n’avez plus qu’à vous lancer en sélectionnant le personnage de votre choix et en choisissant l’un des dix parcours possibles. Quatre courses sont sur le thème du désert, trois sur la jungle et trois sur la ville. À nouveau, comme dans le choix entre seulement huit personnages sans pouvoir toucher au véhicule, on a une sensation de trop peu. Pour commencer, le jeu se veut sur un thème futuriste avec des bolides planant au-dessus de la route avec comme conducteur des humains mais aussi des extra-terrestres. On regrette de ne pas découvrir une course dans l’espace ou du moins dans un monde plus original que la jungle. Ensuite, seulement dix lieux à parcourir, cela reste juste, surtout quand certaines courses partagent le même thème.

Tournons-nous maintenant vers le mode en ligne. Le multijoueur étant la priorité sur ce jeu, vous pourrez profiter de jouer avec vos amis ou des inconnus dans des parties allant jusqu’à six joueurs. Soulignons au passage le fait que vous pouvez connecter vos quatre manettes à la maison, donc de jouer jusqu’à quatre en écran splitté, tout en y ajoutant deux joueurs provenant de la planète. Par contre, vous ne trouverez pas de match classé. Un choix étrange quand on sait qu’il y un système de niveau en fonction de nos victoires. Enfin, sachez qu’il est possible de régler votre recherche en ligne pour jouer avec des joueurs possédant Trailblazers sur d’autres plateformes que la PS4. Une excellente initiative des développeurs quand on sait que notre entourage n’a pas toujours la console de Sony dans son salon.

Faisons le point sur le contenu : Trailblazers est centré sur l’originalité d’utiliser la couleur pour changer les règles du jeu de course habituel. On ressent bien que les développeurs ont mis tous leurs efforts dans le côté multijoueur et on peut dire que c’est bien rodé. Néanmoins, on en fait vite le tour, surtout avec si peu de choix de personnage et de parcours. Certes, nous auront le plaisir d’affronter des joueurs humains à notre niveau, voir même, plus fort, là où l’IA ne nous fait plus peur. Il est juste dommage que ça n’ait pas été plus développé, tout comme le mode histoire où il y avait de bonnes idées. Heureusement, la sauce colorée a bien prise et elle est efficace en multijoueur.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Commençons par nous attaquer à l’IA, point central dans un jeu de course quand vous jouez en solo ou avec un ami. Soyons clair, dans Trailblazers, elle est moyenne. Côté difficulté, à part le mode libre où vous pouvez régler leur hargne qui diffère peu, elle sera difficile à vaincre tant que vous ne maîtrisez pas le système de jeu. Toutefois, une fois les combos de points entre vos mains, les parcours appris par cœur à force de les refaire et votre contrôle du véhicule amélioré, vous ne verrez même plus vos adversaires durant la course tellement vous serez loin. Elle ne pourra vous poser des problèmes que lors de la réalisation de certains objectifs du mode histoire, sinon vous ne penserez à elle que lorsqu’elle passera sa propre couleur sur la votre. Heureusement, elle ne fait pas non plus n’importe quoi et elle suit bien la logique du jeu. Elle vous ennuiera plutôt quand votre propre équipe contrôlée par l’IA vous passera devant à la ligne d’arrivée alors que vous visiez la première place à chaque tour ou lorsqu’ils vous rentrent dedans dès le départ de la course. Les collisions sont d’ailleurs assez brouillonnes dans l’ensemble.

Parlons maintenant de la musique. Dès l’ouverture du jeu, vous ressentirez le côté pop et disco de l’ambiance. Certains titres que vous entendrez collent particulièrement bien au jeu et ils sont très agréables à écouter. La musique vous donne du punch durant vos courses et elle accompagne parfaitement le rythme de vos accélérations qui seront nombreuses dans vos parties. Il est toutefois dommage de ne pas avoir la possibilité de la gérer pour en sélectionner une en particulier. En effet, une musique est collée à un parcours et tournera en boucle. Cela n’est pas dérangeant, sauf quand vous recommencez plusieurs fois la même course. Petit agacement aussi au niveau des onomatopées que certains personnages prononcent sans cesse à chaque fois qu’ils se font dépasser ou qu’ils passent devant quelqu’un.

Ensuite, je tiens particulièrement à souligner les graphismes. Non sans rappeler un certain Borderlands, un travail magnifique a été accompli sur les dessins et les couleurs de Trailblazers. Un cel-shading tout simplement impeccable. Que ce soit le menu du jeu, l’ambiance disco, le décor, les véhicules ou même la route elle-même que l’on repeint à force de passage, les développeurs ont fait un excellent travail graphique, en particulier sur la lumière du jeu. Cette dernière reflète à la perfection l’univers coloré et rend totalement hommage au titre.

D’une manière générale, Trailblazers a été très bien travaillé. Malgré quelques bémols au niveau de l’IA, on se prend très rapidement au jeu. Tout a été fait nous faire rentrer dans cet univers coloré et justement, le fait que l’IA soit « moyenne » permet à tout le monde de s’essayer au titre. Ceux qui voudront plus de challenge se rabattront sur le mode en ligne pour rencontrer des adversaires à leur niveau tandis que les autres joueront d’abords au mode histoire pour ensuite simplement faire des parties entre potes. Quelle que soit la personne qui se lancera dans Trailblazers, elle ne pourra pas rester insensible sur le côté décalé, coloré et musical du titre.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

L’aspect technique vous mettant dans l’ambiance, vous allez clairement avoir envie de tester le jeu. Une fois les bases acquises, vous commencerez par faire le mode histoire. Toutefois, la redondance pointera vite le bout de son nez. Même si le concept de Trailblazers est original et très bien fichu, le scénario ne vous donnera pas envie d’y jouer très longtemps. Encore une fois, l’IA étant moyenne, vous aurez vite fait à les écarter et le challenge ne sera plus là. Ce ne seront d’ailleurs pas les tournois qui se débloquent une fois le scénario terminé qui va arranger les choses. Vous devrez encore refaire les dix mêmes courses contre l’ordinateur en mode normal, inversé, miroir et miroir inversé. Soit quarante fois de plus.

Non, le véritable plaisir à jouer, et pour le coup à rejouer, se trouve dans le multijoueur local et en ligne. En binôme ou en trois contre trois, on aura très vite fait de s’amuser à étaler notre couleur sur le terrain pour soit arriver premier, soit aider nos coéquipiers à terminer la course. C’est d’ailleurs là que se trouve l’essence même du jeu, le plaisir est dans le fait d’aider nos alliés tout en gênant nos ennemis. La première place n’est pas la priorité, c’est surtout de marquer le plus de points en soutenant les autres. À vous de former l’équipe gagnante ! Je vous ai cité plus haut le personnage de Sid qui est lourd avec plein de couleur et Lucas qui est rapide mais qui manque de peinture. Associez les deux et vous pourrez créer une équipe du tonnerre.

Néanmoins, on ne peut que rappeler à nouveau le faible nombre de personnages jouables et le manque de parcours, dont un qui est le classique circuit en cercle dont le tour peut se faire en moins de dix secondes avec le turbo. De plus, un petit système de gadget sur le thème de la couleur aurait pu être sympathique afin de pimenter les parties. On peut seulement attaquer nos adversaires avec notre peinture en appuyant sur (triangle) mais cela vide notre jauge de couleur. La paralysie de cette action ne durant pas plus d’une seconde pour votre cible, vous aurez tôt fait de garder votre peinture pour autre chose.

Dernier point, centré sur le mode en ligne, il est possible d’augmenter votre niveau avec de l’expérience en fonction du score que vous réaliserez lors des courses. Cela n’apporte rien hélas. Vous ne gagnez ni titre, ni objets, ni véhicules, rien. Vous n’y trouverez que le plaisir d’augmenter votre niveau tout en le montrant à vos amis ou aux joueurs aléatoires qui parcours avec vous le prochain circuit. Il est dommage de ne pas avoir poussé un peu plus ce système.

Techniquement, le plaisir de jouer est là. Celui de rejouer aussi bien sûr mais surtout à plusieurs. Heureusement pour un jeu de course. Néanmoins, il manque du contenu et un peu de matière pour que l’on accroche sur le long terme.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Abordons maintenant ce qui fait de nous les chasseurs que nous sommes. Soyons clair, la déception pointe immédiatement son nez : il n’y a pas de platine. Un simple 100 % vous attend avec douze trophées. Il n’y a donc pas de platine coloré à la fin de la chasse.

Concernant les trophées en eux-mêmes, la première chose qui frappe est le fait que rien ne soit lié au mode en ligne, ni au multijoueur. Étonnant pour un jeu de course prenant le parti de jouer à plusieurs. Tant mieux me diront certains d’entre vous. En effet, il n’y a rien de pire qu’un trophée vous réclamant de faire 300 matchs en ligne ou de réaliser des scores élevés face à des joueurs acharnés. Mais bien que cela puisse être vrai, il manque tout de même des trophées à faire en groupe, ne serait-ce qu’en course en libre, pour donner du punch à nos parties. Sincèrement, il y avait largement de quoi faire pour nous offrir un platine au final.

En tout cas, dans les douze trophées disponibles, huit sont en bronze, trois en argent et un seul en or. Les bronzes peuvent être réalisés en moins d’une demi-heure en réglant la course libre. Par exemple, vous devez arriver dernier d’une course avec le personnage Boo. Lancez le parcours qui forme une boucle, paramétrez sur un tour, laissez gagner vos adversaires et le trophée est à vous.

Deux trophées en argent vous réclameront ensuite de finir le mode histoire ainsi que les quarante courses des tournois qui se débloquent après le scénario. Classique mais efficace. On regrettera de devoir faire à tout va les mêmes parcours face à des IA assez simples à vaincre une fois le jeu bien en main. Toutefois, on est sur un jeu de course, il est donc logique de devoir concourir souvent.

Donc jusqu’ici rien de bien méchant. Si un guide devait être écrit sur ces premiers trophées, la difficulté peut être tout simplement qualifié de facile. C’est sans compter les deux derniers. Le trophée argent qui reste réclame de terminer les trois objectifs de toutes les courses du mode histoire (tournoi compris). Le trophée or veut que ces défis soient réussis en « or ». C’est-à-dire de faire les trois objectifs de la même course en même temps. Il y en a 216 et la majorité sont simples à faire... mais quelques-uns vont vous demander plus de maîtrise, voire même un sacré contrôle, rehaussant la précédente difficulté facile à dur en fonction de votre skill, tout en augmentant forcément la durée de vie d’obtention des trophées puisque vous allez devoir vous y reprendre à plusieurs fois. L’un des plus marquants à mon sens est une course avec Lucas. Pour rappel, c’est un rapide mais il ne possède que peu de couleur. Vous devez terminer un parcours obéissant aux règles du « chacun pour soi », donc vous n’avez pas de coéquipier. Vos objectifs seront de terminer la course en faisant moins de 700 points de couleur, plus de 2 000 points de turbo et plus de 2 000 points de courses. Vous devrez donc utiliser le moins de couleur possible, tout en accélérant au maximum sur cette même couleur et en arrivant premier à chaque tour. Autant vous dire que sans alliés vous mettant de la peinture sur le terrain, vous allez expliquer souvent à votre manette à quel point le plaisir de ces objectifs vous donne envie de la projeter à travers la fenêtre. C’est sincèrement dommage. Avoir de la difficulté comme cela n’est pas forcément dérangeant en soi mais quand il s’agit d’un petit 100 %, dont tout le reste est simple à faire, et que vous vous retrouvez devant deux trois objectifs comme cela, c’est sacrément frustrant. La force du jeu ne se trouve donc pas dans ses trophées.
Note : 2/5

Conclusion

Bien que l’on puisse regretter le manque de contenu, Trailblazers tente pourtant l’originalité dans l’univers du jeu de course. Le concept de base a son charme, il est simplement dommage que cela soit uniquement centré dessus et que rien n’a été plus développé autour comme le mode en ligne, le scénario ou ne serait-ce que customiser sa voiture. Néanmoins, le jeu est beau, l’ensemble est bien réalisé et justement, l’idée de mélanger la course et les couleurs fonctionnent. Ne tentez pas l’expérience Trailblazers en tant que chasseur, profitez de ce jeu entre amis ou en famille. Vous passerez un excellent moment.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
12
Je recommande ce jeu : Aux habitués des 100%, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

JohnBuckheart (JohnBuckheart)

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