Symphony of The Machine

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 26/04/2017
Genre(s) : Puzzle-Game
Territoire(s) : FRANCE

6 joueurs possèdent ce jeu
13 trophées au total
0 trophée online
7 trophées cachés

100% par : 1 joueur (17 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des 100%

Test rédigé par Bas ^ le 03-05-2017 - Modifié le 03-05-2017

Introduction

Alors que la Réalité Virtuelle commence à s'installer durablement dans le paysage, avec des sorties massives et survoltées comme Starblood Arena ou le très attendu Farpoint, quelques indépendants rejoignent l'aventure, comme Stirfire Studios, développeur et éditeur de Symphony of The Machine.

Disponible sur le Playstation Store depuis le 26 Avril 2017, Symphony of The Machine propose une aventure calme et relaxante, sans risque de nausée ou de désorientation sensorielle. Ce seul critère suffira-t-il à faire un bon jeu ? La réponse dans ce test.


Remarques : • Les visuels de ce test proviennent de la fonction Share de la Playstation, pour lesquels j'ai agrandi manuellement la hauteur (ils sont normalement dans un format 960x720, transformé ici en 1280x720). La qualité un peu médiocre des screenshots ne rend donc pas honneur au rendu dans le casque, nettement meilleur.

• Le jeu a été testé sur PS4 Pro. Je ne sais pas dans quelle mesure les graphismes ou la fluidité changent sur la version normale, mais je préfère être complètement transparent.

Contenu du jeu

« Un puzzle-game, jouable uniquement à l’aide d’un casque de réalité virtuelle Playstation VR »

Symphony of the Machine est un puzzle-game, jouable uniquement à l’aide d’un casque de réalité virtuelle Playstation VR. Contrairement à d’autres jeux PSVR, il ne s’agit pas d’un party-game où le joueur casqué aurait un rôle différent mais d’une aventure exclusivement solitaire, sans mode coopératif, qu’il soit local ou en ligne. Rien de bien surprenant quand on se plonge dans le jeu, puisqu’il s’agit de résoudre de petites énigmes en alimentant en énergie les différents panneaux d’une drôle de machine qui contrôle la météo. À chaque panneau correspond un élément et vous devrez utiliser les deux outils à votre disposition (des miroirs et des diviseurs pour obtenir plusieurs faisceaux) pour éviter les barrières qui se dressent lorsque vous activez l’un d’entre eux. Si vous avez joué à Portal 2, cela ressemble un peu aux tests avec les lasers où vous devez trouver le bon angle pour activer un récepteur.

Même s’il s’agit d’une aventure solo, vous serez accompagné dès votre arrivée par un petit robot qui vous apprendra à vous déplacer et à saisir les outils puis vous viendra en aide tout au long de la partie, en transportant les objets que vous placerez sur lui ou en apportant une (petite) idée de ce que vous devrez faire.


« L’absence totale d’histoire (...) L’unique zone du jeu»

Bien qu’il s’agisse d’un puzzle-game, le plus gros reproche que je pourrai faire à SoTM repose sur la taille de la carte et l’absence totale d’histoire : vous débarquez au milieu de nulle part, à côté d’un feu de camp, vous faites quelques bonds et vous arrivez sur une tour, d’où vous pouvez contrôler les éléments. C’est l’unique zone du jeu et c’est tout ce que vous aurez comme mise en place par rapport à l’histoire. Quelques peintures tenteront sûrement de convaincre les plus intrigués qu’il s’est passé quelque chose pour que la Terre en arrive à ce stade de désolation, mais les moins curieux se contenteront d’activer l’ascenseur et de jouer avec les miroirs. Je ne m’attendais bien sûr pas à un roman d’Asimov, mais donner quelques « bulles de dialogue » à notre compagnon robot n’aurait pas été du luxe.


« [Des] nouveautés comme des glyphes qui permettent d’ajouter une composante glacée ou désertique »

Les développeurs ont bien tenté d’instaurer une forme de progression, en vous donnant les outils au fur et à mesure, puis en ajoutant quelques petites nouveautés comme des glyphes qui permettent d’ajouter une composante glacée ou désertique à la météo, malheureusement on finira l’aventure tellement vite qu’on aura oublié les débuts, où on ne possédait qu’un petit miroir. C’est en effet après 2-3 heures de jeu que vous débloquerez le mode « bac à sable » mais j’en reparlerai un peu plus tard. Par ailleurs, les puzzles ne proposent aucune forme de challenge, puisqu’il n’y a ni limite de temps ni pénalité à se tromper. D’après le studio de développement, Stirfire, SoTM est un zen-game, entendre par là un jeu relaxant. Sur la difficulté, c’est effectivement le cas, le jeu étant accessible même aux plus petits.

En l’état, SoTM n’est donc pas entièrement vide d’un point de vue contenu, puisqu’il propose de s’amuser quelques heures à jouer à Monsieur Météo et certains passages sont plutôt sympa, mais pour le prix auquel il est proposé (23,99€ sur le store lors de sa sortie), il est clair que le jeu ne remplit pas les critères que l’on est en droit d’attendre.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

« L’environnement est plutôt agréable à l’œil »

D’un point de vue purement technique, Symphony of the Machine n’est pas un mauvais jeu : c’est fluide, l’environnement est plutôt agréable à l’œil, sans attendre non plus la claque Horizon Zero Down, et chaque nouvelle météo apporte des détails sur le paysage aux alentours. On se surprend parfois à regarder les effets de la tempête de neige que l’on provoque, quitte à en oublier les puzzles. Dans la même veine, les animations du robot-compagnon sont plutôt correctes, voire même bonnes. On regrettera en fait de voir uniquement apparaître les contrôleurs à l’écran, en lieu et place des mains de l’héroïne, tant pis. Concernant l’aspect auditif, contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, la musique est relativement discrète mais plutôt relaxante. Les différents effets sonores sont plutôt bien rendus, même s’ils ne sont pas nombreux. Enfin, les quelques bruitages de votre compagnon complètent un tableau ni bon ni mauvais, simplement correct.


« Extrêmement pénible à faire quand vous sortez du champ de la caméra »

Même s’il est jouable à la manette, le jeu est extrêmement plus simple à l’aide d’un PS Move, la PS Caméra ne pouvant pas détecter la lumière du pad lorsqu’on le fait pivoter en tournant un objet. Premier gros défaut, donc, si vous n’avez pas le matériel adapté, ce n’est malheureusement pas le seul. Et pour cause : les choses vont commencer à se gâter très sérieusement si – comme moi – vous n’avez pas un grand salon. SoTM se joue debout, à la manière d’un Job Simulator, on attrape les objets à portée, on les déplace dans le champ et on se téléporte d’un point A à un point B, le tout à l’aide d’une manette ou d’un PS Move. Malheureusement, il est souvent essentiel de déplacer des objets à proximité de vos genoux ou au-dessus de votre tête, ce qui devient extrêmement pénible à faire quand vous sortez du champ de la caméra, les objets en main revenant à leur position initiale. Je sais que ne pas avoir un grand salon n’est pas un problème inhérent au jeu, c’est pourquoi j’ai essayé de ne pas le pénaliser outre mesure là-dessus, malheureusement cette mécanique de faire revenir les outils à leur place est tout sauf une bonne idée : elle oblige à recommencer des tâches simples, en prenant le temps de lâcher l’objet au milieu (pour éviter un trop grand retour en arrière) pour ensuite le reprendre et essayer tant bien que mal de le placer là où on le souhaite.


« Au lieu de débloquer le trophée X quand vous remplissez les critères, vous débloquez le trophée Y »

Enfin, chose assez surprenante, j’en parle ici puisqu’il ne s’agit pas d’un quelconque plaisir ou déplaisir, mais sachez que la liste des trophées du jeu est buguée comme je ne l’avais jamais vu auparavant. Il ne s’agit pas d’un problème de déblocage, les trophées tombent normalement lorsque vous remplissez les critères et tous peuvent être obtenus, mais le problème vient de l’ordre de la liste, des images et des descriptions. Si vous consultez PSTHC, vous trouverez la liste en anglais, avec 13 trophées, dans un ordre précis. En regardant votre console, vous trouverez autant de trophées, mais en français cette fois, avec un ordre un peu différent, et surtout, lorsque vous en aurez obtenu certain, un décalage entre les images et les descriptions. La bonne blague du jeu, c’est qu’au lieu de débloquer le trophée X quand vous remplissez les critères, vous débloquez le trophée Y, qui occupait la place du trophée X dans l’ancienne version de la liste, mais qui possède l’image correspondant à ce que vous venez d’accomplir. (Vous avez tout suivi ? C’est bon ?) Ce n’est pas dramatique, mais c’est plutôt surprenant.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

« Plutôt plaisant à jouer lorsqu’on s’est habitué aux commandes »

Si au départ Symphony of the Machine n’est pas évident à prendre en main, il est plutôt plaisant à jouer lorsqu’on s’est habitué aux commandes. En combinant les différents éléments, on s’amuse un peu à voir le résultat, anticipé ou non, à la fois sur l’écran de visualisation et sur l’environnement, comme expliqué précédemment. Malheureusement, l’amusement est de courte durée, puisque comme déjà évoqué, il suffit de 2-3 heures pour terminer « l’histoire » (c’est un bien grand mot) du jeu et accéder au mode bac à sable, qui constitue en fait en des puzzles aléatoires pour lesquels vous avez accès à tous les outils et glyphes du jeu. Il n’y a malheureusement aucune nouveauté, aucun défi annexe ou changement qui vienne bouleverser le gameplay : le faisceau d’énergie reste le même, les bloqueurs ne bougent pas et finalement, vous ne faites que reproduire encore des combinaisons d’éléments pour faire pousser les 6 mêmes plantes.


« La rejouabilité étant malheureusement proche du néant »

En point un peu positif pour Symphony of the Machine, il s’avère qu’il est un jeu VR et que le catalogue n’est pour l’heure pas des plus fournis. En cela, il aura peut-être un aspect un peu ludique, pour vos amis voulant essayer l’aventure, en sachant qu’aucune nausée n’est à prévoir tant le rythme est calme, ou pour des enfants en bas âge que vous souhaitez apaiser. En dehors de ça, le joueur lambda aura tôt fait de finir l’histoire et de le désinstaller de la console, la rejouabilité étant malheureusement proche du néant.
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

« Les trophées (...) ni difficiles ni trop longs »

Symphony of the Machine sauve un peu les meubles avec les trophées, ces derniers n’étant ni difficiles ni trop longs. La plupart s’obtiendront assez naturellement en avançant dans l’aventure, l’un d’eux venant même récompenser votre parcours. Globalement, ils respectent assez bien l’esprit du jeu, à savoir la résolution des puzzles en créant des combinaisons d’éléments, et vous avancerez assez rapidement dans la liste.

Les quelques derniers trophées (le jeu n’en comporte de base que 13) à côté desquels vous auriez pu passer durant votre parcours pourront fort heureusement être obtenus durant le mode Bac à sable, la plupart étant liés à des actions que vous ne réaliserez pas forcément, comme frapper le robot avec des outils, surcharger la machine en lui demander de souffler le chaud et le froid (littéralement) ou encore faire se refléter le faisceau entre deux miroirs un certain nombre de fois.

Enfin, le dernier trophée du jeu, consistant à produire tous les effets météorologiques possibles, demande un peu de rigueur, puisqu’il s’agit de faire toutes les combinaisons du jeu, avec et sans les glyphes, mais il devient plutôt facile lorsqu’on part du « tous les panneaux allumés » et qu’on prend le temps de retirer les éléments un par un. Il permettra en outre d’apprécier encore une fois tous les efforts graphiques faits sur le temps lui-même et l’environnement.
Note : 5/5

Conclusion

Actuellement, Symphony of the Machine est une petite balade ludique et plutôt agréable à l'oeil (et à l'oreille), reposante et accessible à tous. J'ai véritablement apprécié le jeu, l'environnement et l'idée de manier les éléments de la sorte. Néanmoins, à mon sens, il y a une énorme disparité entre le prix proposé et le contenu offert, en termes de durée de vie ou de difficulté. Si par hasard des soldes passent par là et font tomber le prix à une petite dizaine d'euros, n'hésitez pas et foncez.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
13
Je recommande ce jeu : À tous, Aux enfants, Aux curieux

Bas ^ (Basseuh)

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