Redout

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 31/08/2017
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

138 joueurs possèdent ce jeu
35 trophées au total
1 trophée online
6 trophées cachés

Platiné par : 25 joueurs (18 %)

100% par : 25 joueurs (18 %)


Note des joueurs :
4.4/5 - 5 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 4 notes

Test rédigé par Aelon le 11-09-2017 - Modifié le 18-09-2023

Introduction

Image

Lorsque l'on parle de jeux de courses impliquant des vaisseaux, le nom qui vient immédiatement à l'esprit est celui de WipEout. C'est dans un univers de jeux de courses toujours plus bluffants par leur réalisme ou par leur gameplay saisissants qu'arrive Redout. A l'origine sorti sur PC en septembre 2016, le jeu a progressivement connu des améliorations ainsi que des DLC pour gonfler son contenu. La version PlayStation 4 sortie le 31 août 2017 comprend tous les DLC de la version PC afin d'offrir d'emblée un contenu riche.

Redout est donc un jeu de courses faisant s'affronter des vaisseaux anti-gravité sur des circuits futuristes. Le jeu a particulièrement été mis en avant par la vitesse ahurissante à laquelle vous volez. Alors, promesse tenue ? Et surtout, ce petit jeu indépendant vaut-il le coup ?
Contenu du jeu
L'avantage d'avoir un jeu 1 an après sa sortie sur une autre plateforme, c'est d'accéder immédiatement à un contenu conséquent. Pour un jeu de courses, Redout s'avère très complet et propose suffisamment de modes de jeu pour varier l'expérience de jeu.

Pour commencer avec le seul point négatif du jeu : ses vaisseaux. Ils s'avèrent assez peu nombreux bien et on aurait préféré en avoir plus. Chaque vaisseau comprend des caractéristiques comme l'accélération, la vitesse de pointe, la résistance, la prise (capacité à bien réaliser des virages) ou liées à la réserve d'énergie. Il existe ainsi 7 grandes catégories de vaisseaux correspondant à des équipes, elles-mêmes contenant 4 variantes. Chaque équipe propose des vaisseaux avec des avantages mais aussi des inconvénients, tels que des vaisseaux allant très vite mais très fragiles, d'autres proposant des vaisseaux rechargeant leur énergie très vite mais assez intermédiaires par ailleurs, etc. Les variantes au sein des équipes sont des améliorations des vaisseaux de base, permettant d'avoir des vaisseaux ultra-spécialisés pour les meilleures variantes. Au final, que vous soyez classe 1 ou classe 4 d'une compagnie, vous aurez juste l'impression de piloter un vaisseau plus ou moins rapide ou plus ou moins résistant. Le nombre de vaisseaux est d'autant plus restreint qu'un vaisseau de classe 1 ne peut pas vraiment concourir avec un vaisseau de classe supérieure tant les améliorations d'une classe à l'autre rendent obsolètes les classes inférieures. Cela étant dit, bien que peu nombreux, les différents vaisseaux ont un look bien distinct et un ressenti en piste suffisamment varié pour rendre "tactique" le choix du vaisseau avant une course.

Le jeu propose un grande nombre de circuits réparties dans 7 zones. Parmi ces 7 zones, vous pourrez voler dans 5 circuits différents, soit 35 pistes au total. Ces pistes sont en revanche toutes à débloquer dans le mode Carrière avant de pouvoir les choisir en mode Libre. Le mode Carrière, justement, est un excellent moyen de se familiariser avec les spécificités du jeu. Vous y gagnerez de l'argent pour acheter de nouveaux vaisseaux ou améliorer vos vaisseaux ainsi que débloquer et/ou améliorer vos pouvoirs actifs et passifs. Seul le mode Carrière permet de gagner de l'argent et permet ainsi d'améliorer vos vaisseaux. Il vous proposera ainsi 100 missions différentes qui prennent en comptent les 4 classes de vaisseau pour augmenter régulièrement la difficulté et ajouter progressivement les cartes et modes les plus difficiles.

En parlant de mode de jeu, Redout propose 10 modes de jeux différents, allant du contre-la-montre avec ou sans pouvoir à la course éliminant définitivement le dernier concurrent à chaque tour en passant par des courses plus classiques. Le jeu est ainsi très complet et propose du multijoueur en splitscreen pour le local ou en ligne avec 3 modes de jeu (course, course pur ou supercourse).

Enfin, mentionnés précédemment, le jeu dispose de pouvoirs actifs et passifs. Tout d'abord, sachez qu'il n'est pas possible d'attaquer à proprement parler un adversaire avec des armes. Il existe 7 pouvoirs actifs et 7 pouvoirs passifs. Pour exemple, l'un des pouvoirs actifs permet de paralyser les vaisseaux proches avec un rayonnement IEM tandis qu'un autre permet de voler l'énergie d'un autre vaisseau. Les pouvoirs actifs, si bien sélectionnés, permettent de contre-balancer les inconvénients inhérents à une compagnie. De la même façon, les pouvoirs passifs permettent d'aller plus vite ou de mieux tourner. Choisissez bien vos pouvoirs avant une course pour en tirer le meilleur !

Trophee

Redout propose un contenu assez conséquent. Avec un grand nombre de modes de jeux suffisamment distincts pour varier la façon de jouer, la possibilité de choisir parmi des pouvoirs actifs et passifs ainsi que 35 pistes différentes, le jeu saura occuper pendant un bon moment. On regrettera simplement le petit nombre de vaisseaux, mais dans l'ensemble, le contenu est très satisfaisant.
Aspect technique du jeu
Pour un jeu de course indépendant, il faut bien avouer que Redout flatte la rétine.

Le jeu est tout bonnement magnifique, avec une palette de couleurs très fournie pour rendre crédibles les décors environnant les pistes mais également les pistes elles-mêmes. Même en allant à toute vitesse, le jeu maintient une fluidité exemplaire, offrant du 60 FPS constamment. Non vraiment, visuellement, c'est tout bonnement splendide. La direction artistique proposant des niveaux parsemées de virages à 180°, des loopings ou même du vol à devoir gérer : tout y est pour ensuite offrir une immersion totale. Les jeux de lumière ainsi que la modélisation des vaisseaux viennent conclure ce joli tableau que constitue la partie graphismes.

Côté bande son, les bruitages du jeu sont très bons avec des bruits de vaisseaux que l'on attend mais aussi avec le son du vent qui souffle plus ou moins violemment contre votre vaisseau. Il faut dire qu'en allant parfois à plus de 1300 km/h, ça doit bien souffler. Chaque zone du jeu contient plusieurs musiques qui possèdent elles-mêmes des petites variantes instrumentales. Il s'agit d'un style musical très dynamique proche du style Trance. Chacun se fera son avis sur ce style musical, mais je trouve personnellement qu'il colle parfaitement avec l'ambiance futuriste que possède le jeu. Et puis, avec une musique et des vaisseaux aussi rapides, difficile de mieux rendre la sensation de vitesse, n'est-ce pas ?

Très difficile à pleinement maîtriser mais excellent par ailleurs, le gameplay de Redout sera LE point à maîtriser en priorité. Si certaines commandes sont très classiques pour un jeu de course, il vous faudra très vite maîtriser la gestion des deux joysticks. Le gauche sert à déplacer le vaisseau de gauche à droite tandis que le droit sert à incliner le vaisseau vers le haut ou le bas mais aussi à déraper en virage à gauche ou droite. Les circuits comprenant souvent des phases de vol ou des loopings, il sera essentiel de maîtriser l'inclinaison du vaisseau mais aussi les dérapages afin de minimiser la perte de vitesse en virage.

Enfin, l'IA est très honnête. Je conseillerai aux joueurs réguliers de jeux de course de directement paramétrer l'IA en difficulté maximale pour avoir un challenge relevé, auquel cas l'IA n'hésitera pas à utiliser ses pouvoirs pour vous handicaper ou vous dépasser.

Le seul point négatif de cet aspect technique, ce sont les collisions entre vaisseaux. Si le système de collisions contre un mur est impeccable, vous traverserez les vaisseaux adverses au lieu de rentrer dedans et d'en être écarté, ce qui aura pour effet de couler en quelques secondes votre barre de vie. C'est assez dommage car lorsque vous êtes au coude-à-coude avec un adversaire, la tension risque de redescendre si vous êtes trop proche car l'un des deux mourra très vite façon Highlander.

Trophee

Redout dispose d'un excellent aspect technique. Avec des graphismes magnifiques sublimés par une bande son dynamique et un gameplay aux petits oignons, le jeu semble parfait. Le seul défaut réside dans la gestion des collisions qui est à ce jour mal réglée pour les contacts entre vaisseaux.
Plaisir à jouer et à rejouer
Avec un contenu et un aspect technique aussi impeccables bien que possédant des défauts mineurs, il va sans dire que le plaisir de jeu est immédiat. Les premières courses qui servent de didacticiel permettent déjà de s'immerger pleinement dans l'univers du jeu.

Le mode Carrière propose régulièrement des modes différents pour renouveler l'expérience de jeu, avec notamment les courses "Boss" qui sont en réalité un circuit spécial comprenant les 5 pistes d'une zone pour en former une gigantesque dont un seul tour dure plus de 4 à 5 minutes pour les plus longs. Les contre-la-montre sont par ailleurs progressivement plus compliqués avec l'Instagib, un contre-la-montre où les dégâts que subit le vaisseaux sont bien plus importants qu'en temps normal, ce qui pousse à plus éviter de se heurter à tous les murs. Un mode de jeu en particulier apportera un véritable challenge et une façon bien différente de choisir pouvoirs et façon de piloter : le mode Survie. Tout contribue ainsi à tenter de varier l'expérience de jeu afin de maintenir constamment le plus élevé possible le plaisir à jouer.

Le problème, c'est que vous allez finir par monter en classe de vaisseau, et c'est là que le véritable problème du soft survient. Si la conduite suffisait à gagner en classe 1 ou 2, à partir de la classe 3, la vitesse sera primordiale. Si cela vous semble logique, un immense problème surgit alors : sur les 7 pouvoirs passifs, un seul aura un réel intérêt en fin de jeu, à savoir l'Augmented Propeller, celui qui augmente vitesse de pointe et accélération. Ce pouvoir passif surclasse TOUS les autres pouvoirs et devient tellement déséquilibré que tous les joueurs l'utilisent (il suffit de regarder le classement en fin de contre-la-montre pour constater l'écrasante majorité de joueurs utilisant l'AP en passif). Les pouvoirs actifs sont par ailleurs très déséquilibrés : le turbo et le drone régénératif surclassent tous les autres sans aucun problème.

D'ailleurs, en parlant de drone régénératif, il faut savoir qu'à partir de la classe 3, et surtout la classe 4, vos vaisseaux vont tellement vite que malgré un gameplay impeccable, il faudra une maîtrise totale du jeu pour ne pas faire d'erreur. Vos vaisseaux vont si vite que vous ne comprendrez parfois plus rien à ce qu'il se passe. Malgré des graphismes excellents et une direction artistique soignée, le jeu souffre d'une pléthore d'animations ou jeux visuels qui, bien que réussis, rendent tout bonnement bordéliques certaines portions de circuits. Les vaisseaux de classe 4 vont si vite que pour certains, la meilleure stratégie sera de se cogner sans aucun remord sur les murs. Et les vaisseaux ont tellement de vie que ces erreurs ne sont pas éliminatoires pour atteindre le haut du podium. Avec le drone régénératif, vous êtes tout bonnement invincible et pouvez sans risque vous exploser contre un mur plutôt que bien prendre le virage : de toute manière, votre vaisseau va si vite que l'IA a souvent du mal à vous rattraper puisqu'elle ralentit pour appréhender le virage quand vous aurez déjà réactiver un boost pour repartir à toute vitesse.

C'est franchement dommage d'avoir créé des circuits avec des virages aussi serrés, car s'ils fonctionnent très bien en classe 1 ou 2, l'absence d'évolution du terrain rend bien plus brouillonnes les courses de classe 3 ou 4.

Un autre souci indépendant de la volonté du studio, c'est le mode en ligne bien vide. Le jeu étant assez peu joué pour le moment, les parties en ligne sont très rares. Vous tomberez ainsi souvent contre les meilleurs joueurs qui veulent un peu de challenge en ligne ou devrez retourner en mode solo pour jouer. Le jeu permet ceci dit à deux amis ou plus de se rejoindre très facilement par un système d'hôtes et de recherches d'hôtes disponibles.

Trophee

Les 10 à 15 premières heures de jeu de Redout sont excellentes et offrent une immersion impeccable grâce à un aspect technique presque parfait. Le plaisir retombe petit à petit au fil des sessions en classe 3 ou 4 tant les vaisseaux vont vite au détriment du gameplay et surtout des différents pouvoirs disponibles qui deviennent pour la plupart obsolètes à haut niveau.
Chasse aux trophées
Paradoxalement, en dépit d'un plaisir à jouer qui s'estompe plus vite que ce qu'on espérait, le plaisir à chasser le platine est très bon.

L'explication à cela est très simple : le temps d'obtention du platine est inférieur au temps nécessaire pour voir le plaisir de jeu s'effriter.

Les trophées de Redout sont assez simples à obtenir. Concrètement, en jouant au mode Carrière, vous obtiendrez 98% des trophées. Entre les trophées liés à l'acquisition de nouveaux vaisseaux ou liés à l'accès aux classes supérieures ou ceux liés aux pouvoirs, vous obtiendrez naturellement plus de la moitié des trophées.

Viennent ensuite les trophées liés aux modes de jeu. Si vous suivez à la lettre le mode Carrière, les différents modes de jeu compris dans des trophées seront joués tôt ou tard, ce qui vous permettra d'avoir ces trophées sans vous en rendre compte.

La plupart des trophées (pour ne pas dire la majorité) est liée à un trophée d'Or demandant de gagner la médaille d'or au minimum dans 45 missions du mode Carrière. Et là encore, suivre à la lettre le mode Carrière permet d'obtenir au moins 75 à 80% des trophées.

Il vous faudra en outre finir la dernière mission du mode Carrière avec une médaille d'or. Il s'agit d'une super-course incluant les circuits de plusieurs zones et durant 6 à 7 minutes. Bien qu'on pourrait croire qu'il soit nécessaire de finir les 99 missions pour atteindre la 100ème, il n'en est rien. Vous pouvez passer 20 à 30 missions pour jouer la dernière mission disponible pour débloquer des missions supplémentaires. Dans les faits, environ 50 missions sont nécessaires pour venir à bout des trophées du mode Carrière. Mais attention : le bond effectué entre la mission 45 et les dernières missions est assez important et vous devrez vite vous adapter.

Les quelques trophées restants nécessitent des actions que vous aurez peut-être déjà réalisé, à savoir rater un vol ou mourir 5 fois dans un seul tour.

Pour conclure cette liste de trophée et décrocher le platine, une seule victoire en ligne est nécessaire. Rien de bien traumatisant en somme.

Trophee

La liste des trophées permet de découvrir toutes les disponibilités du soft sans forcer le joueur à en faire trop, comme finir toutes les missions du mode Carrière ou gagner X parties en ligne. Il s'agit d'une très bonne plus-value au jeu qui ne vient aucunement empiéter sur le plaisir de jeu. On regrettera ceci dit la trop grande facilité des trophées qui ne servent que de récompenses et non de challenge supplémentaire.
Conclusion
Redout est un excellent jeu de course style WipEout qui ravira les adeptes du genre. Avec un contenu conséquent et un aspect technique très bon, il saura occuper plusieurs heures de jeu avant de rendre inutiles plusieurs fonctionnalités du jeu au profit de quelques-unes. Malgré tout, le platine est très accessible et ne vient pas empiéter sur l'expérience de jeu, un très bon point pour tout chasseur de trophées.
J'ai aimé
Je n'ai pas aimé
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Aelon (Aelon77)

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