Little Witch Academia : Chamber of Time

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 15/05/2018
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

37 joueurs possèdent ce jeu
26 trophées au total
0 trophée online
4 trophées cachés

Platiné par : 13 joueurs (35 %)

100% par : 13 joueurs (35 %)


Note des joueurs :
2/5 - 1 note

Note des platineurs :
3/5 - 1 note

Test rédigé par So-chan le 14-06-2018 - Modifié le 14-06-2018

Introduction

Nos sorcières bien-aimées

Multipliant les licences d'animes pour les ajouter à son catalogue déjà très fourni, Namco Bandai intronise un nouveau jeu à la licence Little Witch Academia. Loin de reprendre simplement l'histoire pour amener les fans dans un scénario déjà connu, le studio a décidé de créer son propre récit le situant entre les deux parties de l'anime.

Akko, l'héroïne de la série, a, encore une fois, attiré le regard des professeurs par sa maladresse et ses faiblesses en maniement de la magie. Tandis que le premier jour de l'été pointe son nez, annonçant les vacances, la jeune sorcière doit ranger la bibliothèque de l'académie. Cette tâche n'est rien d'autre que le prélude d'une aventure imprévue l'obligeant, elle et ses amies, à faire face à un objet magique légendaire : l'Horologium. Cette dernière, brisée, fait revivre à toute l'école le même jour, et ce éternellement. Akko va devoir régler ce souci par ses propres moyens.

Contenu du jeu

Intrus ! Intrus, dans le couloir interdit ! — Rusard, Harry Potter

Little Witch Academia : Chamber of Time demeure une aventure à mener en solo même s'il existe la présence très dissimulée, et très oubliable, d'un possible multijoueur caché dans les sous-sols de la tour de Luna Nova. Indiqué nulle part, vous le trouverez en fouillant les moindres recoins de l'académie et n'étant lié à aucun trophée, il y a peu de chances qu'il soit véritablement utilisé. Le concept même consiste à explorer des donjons, semblables à ceux de l'histoire, mais à plusieurs. Un manque de développement évident sur cet aspect du jeu qui aurait mérité plus de travail et une mise en évidence au sein de l'académie afin que les joueurs ne passent pas à côté.

L'exemple même du multijoueur symbolise à lui seul un des défauts majeurs de Little Witch Academia : Chamber of Time : la confusion.

L'histoire se déroule en huis-clos au sein de l'académie de Luna Nova, une école de magie à la Poudlard où viennent étudier des sorcières du monde entier. Tout le concept du jeu repose sur l'alternance entre la vie quotidienne au sein de l'école émaillée de quêtes nommées ici « événements secondaires » et de l'exploration des donjons qui vous permettront aussi bien d'avancer l'histoire que d'obtenir des objets nécessaires à l'accomplissement des événements. Le concept n'est pas sans rappeler celui de Persona 3 qui laissait les coudées franches au joueur pour améliorer ses relations dans la journée pour mieux sabrer du monstre la nuit venue. Rajoutez à cela une pincée de Majora's Mask avec la même journée se répétant, encore et encore, avec des changements toutes les deux heures et vous aurez un résumé rapide du concept de Little Witch Academia : Chamber of Time.

Sauf que la magie ne prend pas. Les idées sont bienvenues et accompagnent très bien le scénario avec l'idée de la journée éternelle, du reboot perpétuel. Les événements secondaires sont nombreux et on a beau en résoudre certains, ils peuvent être recommencés encore et encore. Sur la carte, ces quêtes ont exactement le même affichage que celles non résolues : de quoi se perdre. Il aurait été pertinent de leur faire adopter une couleur différente afin de pouvoir les distinguer du premier coup d’œil pour s'y retrouver sur la carte. Le menu pause a beau permettre un listing des événements secondaires terminées ou en cours, celles-ci s'affichant sur la carte selon l'heure (un événement secondaire peut être disponible le matin et disparaître après) on finit par vagabonder dans l'académie d'un événement à un autre sans trop savoir si l'on avance ou si l'on répète une même boucle perpétuelle.

La confusion est le mot-clé de Little Witch Academia : Chamber of Time et son plus gros point négatif. Le jeu nous donne rapidement quelques indications au tout début et nous lâche ensuite, sans aucun filin de sécurité. Comptez déjà une demi-heure de tutoriel avant d'accéder à votre première sauvegarde.

Akko, en sorcière casse-cou et peu douée, doit ainsi user de potions pour lancer ses sorts au sein de l'académie. Pour sauvegarder vous devez lancer un sort de télépathie sur les boules de cristal dispersées au sein de l'école. Ces mêmes sphères peuvent vous servir de téléporteurs afin de voyager plus rapidement... si vous possédez le sort de téléportation et la potion qui va avec. Sur le papier l'idée est très sympathique mais, sur le terrain, vous allez finir par dépenser vos pierres magiques (la monnaie du jeu) dans chaque potion pour éviter de tomber en rade lorsque vous en aurez le plus besoin.

Les sorts de combat subissent, eux, un tout autre traitement nettement plus agréable. Ces derniers prennent la forme de constellations. Chaque étoile débloquée dans une constellation, liée à un sort, permet aussi bien d'ajouter ce sort au panel de compétences qu'à le développer. Afin d'obtenir tous les sorts, Akko devra fouiller l'académie et trouver des coffres cachés. Certaines constellations permettent même d'accéder à des sorts ultimes propres à chaque personnage. Un élément jamais introduit même par une ligne de dialogue dans l'histoire et que le joueur ne découvre que s'il a la curiosité d'observer l'ensemble des sept pages de sorts de combat.

Quant à l'histoire, loin d'être novatrice, elle semble même précipitée à la toute fin, les dernières informations étant lancées en quelques minutes pour élucider tout le mystère. Le jeu est construit de façon à accrocher avant tout aux fans de l'anime. Quant aux autres ils ont droit à une rapide introduction des personnages principaux via des captures d'écrans de l'anime et un résumé mené par Akko. On aurait pu espérer mieux comme une véritable présentation des protagonistes, des événements secondaires plus développés que simplement ramener des objets ou assister à des scènes de dialogues. Comptez 20 heures pour mener l'histoire (si vous vous ne perdez pas en chemin).
Trophee
  

Avec une aventure originale, Little Witch Academia : Chamber of Time aurait pu s'adresser aussi bien aux fans qu'aux nouveaux venus dans la licence. Nanti de bonnes intentions (sorts de combat multiples, quêtes secondaires nombreuses, alternance entre donjons et vie quotidienne) le jeu n'échappe pas à nombre d'écueils donnant la sensation qu'il n'a pas été travaillé jusqu'au bout.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Je n'suis pas d'une beauté suprême mais faut pas s'fier à ce qu'on voit Harry Potter

Little Witch Academia : Chamber of Time reprenant la licence du même nom, il est logique de comparer le jeu à ce qui a été sa source première : l'anime. Le pari, sur ce point, est brillamment réussi. On retrouve le chara-design propre à l'esprit de l'univers. Les personnages principaux sont exactement les mêmes au pixel près, jusqu'à la voix (en japonais) exécutée par les mêmes doubleurs. Le nouveau personnage au cœur même du scénario de Little Witch Academia : Chamber of Time, malgré un style graphique proche des personnages principaux, semble presque en décalage avec eux. On sent qu'il a été créé, à part, et s’incruste mal dans le paysage de l'académie.

On retrouve tout ce qui fait le charme de Little Witch Academia avec son académie de sorcières, la présence des trolls et gobelins constituant le personnel ainsi que les professeurs. On pourra déplorer que le récit se déroule dans ce huis-clos et ne s'ouvre pas jusqu'à la ville ce qui aurait pu permettre un brin de changement entre tous ces couloirs dans les trois étages de l'école. Ici l'extérieur se résume à l'entrée principale et au campus universitaire se constituant, en tout et pour tout, d'un terrain de vol, d'une volière, de la maison des professeurs (se résumant à une pièce) et de la serre.

La fidélité à la matière première qu'est l'anime se retrouve même dans les cinématiques dont le style n'est pas sans rappeler ce dernier. Il faut dire que l'équipement de développement a demandé le secours et le travail de l'équipe d'animation. Il est dommage que les cinématiques soient si rares et soient surtout présentes pour ponctuer une action d'Akko dans l'histoire, chaque cinématique ne dépassant pas dix minutes. Quant à la bande-son on retrouve nombre de pistes de l'anime dont le thème de l'école qui résonne à chaque fois que vous vous baladez dans l'académie... au risque de vous saturer les oreilles tant vous passerez du temps là-bas, ce qui amènera à passer en boucle le même titre musical. En combat, vous serez rapidement ensevelis sous les bruitages de votre équipe pouvant aussi bien commenter leurs sorts que crier de douleur face aux attaques de l'ennemi. Il reste quand même à noter que l'aspect visuel donné aux sorts se détache du reste du jeu, leur conférant réellement un aspect magique avec des couleurs éclatantes et des effets montrant tout leur potentiel destructeur.

Little Witch Academia : Chamber of Time n'est clairement pas un défi pour les joueurs réguliers. Le jeu se veut avant tout là pour plaire aux fans en développant une licence différant des classiques shonens dont nous a abreuvés Namco Bandai jusqu'à maintenant. Les équipements permettant à votre équipe d'améliorer ses compétences s'acquiert très facilement lors de la traversée des donjons (vous finissez rapidement encombrés de trop d'objets dans votre inventaire). Si vous butez sur un obstacle, celui-ci pliera facilement après quelques raids dans des donjons pour monter des niveaux ou en trouvant la suite de l'histoire en fouinant, le jeu omettant de vous dire clairement ce que vous devez mener comme action pour accéder à la suite. L'histoire peut même se finir sans utiliser, une seule fois, le sort ultime d'un personnage. En acquérant même les meilleurs sorts, vous pouvez décimer un boss avec un personnage ayant un faible niveau.
Trophee

Se gorgeant d'un fan-service pour en faire une belle confiserie, Little Witch Academia : Chamber of Time en oublie d'être parfaitement accessible aux nouveaux venus et en fait même un peu trop. La fidélité à l'univers n'empêche pas quelques écueils comme un chara-design moins développé chez les personnages secondaires ou la lassitude de voir et revoir les mêmes couloirs.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Ceux de Poufsouffle aiment travailler, et leur patience est proverbiale. Harry Potter

Loin d'être complexe, Little Witch Academia : Chamber of Time se veut être un jeu accessible à tous que l'on soit habitués à manipuler une manette ou non. Lors des phases de combats les sorts se déclinent en six combinaisons de touches. La touche (L1) et le combo (L1) + (R1) permettent de passer d'un panel de sorts à un autre laissant le soin ainsi à chaque personnage d'en exécuter six. Quant à l'aspect quotidien scolaire, il se résume à des interactions avec des éléments du décor et les différents personnages avec (croix). Si difficulté dans la prise en main il y a elle vient de la sempiternelle confusion entourant le gameplay. Le studio semble avoir oublié qu'il faut, même aux joueurs les plus aguerris, quelques indications pour mieux comprendre le fonctionnement interne du jeu.

Baser l'ensemble des événements secondaires (au nombre de 77 !) sur la collecte d'éléments que l'on obtient en fouillant les donjons amène, indubitablement, au farm intensif. Il n'est pas rare de devoir parcourir encore et toujours le même donjon une bonne dizaine de fois jusqu'à remplir son inventaire de l'objet souhaité... pour mieux recommencer lors de la prochaine quête déverrouillée. À contrario cela permet de monter rapidement le niveau des différents personnages : un acharnement qui s'avère payant face à des boss qui deviennent de la simple chair à canon qu'on grille à coups de sorts sans aucune pression.

Quant aux événements secondaires, leur intérêt principal réside dans l'obtention de clés ouvrant des coffres cachés ou leur réalisation permet d'obtenir l'épilogue des personnages principaux. Rares sont les événements secondaires développant des anecdotes intéressantes, hormis celles liées à l'équipe d'Akko en mettant en avant un aspect de chacune de ses coéquipières : les expériences de Sucy, Lotte et son amour pour Crépuscule, Jasminka et la nourriture... La majorité des quêtes consistent en de simples livraisons d'objets afin d'aider une élève. Akko se voit ainsi reléguée au rôle de simple coursière devant mener à bien chaque quête avant minuit, telle une fusion entre Cendrillon et le lapin blanc.

Le boss final mis à terre, le jeu nous renvoie juste avant cet ultime affrontement laissant, au joueur, les coudées larges pour écumer l'école et l'épurer de toute quête secondaire laissée de côté. De quoi rassurer les joueurs qui craindraient de devoir recommencer une énième partie. Mais hormis la tentation du platine rares seront ceux qui se relanceront dans l'aventure à moins de ne pas être lassés par la succession de donjons déjà vus et revus. Même le multijoueur n'accorde pas assez d'attraits. Caché dans un recoin de la carte, pratiquement désert (du fait de sa quasi-invisibilité et de son manque de développement) il sera rapidement oublié au profit d'autres divertissements plus aguichants.
Trophee

Seul le platine, ainsi que la découverte de l'épilogue de chaque personnage, incitera le joueur à replonger dans l'académie de Luna Nova. Il est très dommageable, au vu de l'univers attrayant (un Poudlard-like) de ne pas avoir su développer davantage d'emphase. La faute à des événements secondaires très répétitifs dont une poignée seule est rattachée aux personnages principaux et à de véritables histoires intéressantes.
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Accio Platinum !

Loin d'être insurmontable, le platine requiert surtout temps et patience de la part des joueurs. Onze trophées sont directement liés à l'histoire ponctuant ainsi l'avancée et l'exploration des sept donjons majeurs. Sept c'est aussi le nombre d'épilogues à débloquer, chacun rattaché à un des personnages de l'équipe de l'héroïne. Pour obtenir ces scènes post-crédits, il vous faudra mener toutes les quêtes rattachées aux sorcières et combattre l'ultime boss sept fois en mettant, en chef d'équipe, la sorcière dont vous souhaitez visualiser l'épilogue. Autant le boss devient une véritable banalité à force de le combattre, qu'il aurait été avisé de permettre l'accès à l'épilogue en ayant simplement la sorcière voulue dans son équipe.

Néanmoins (Argent) Experte décoratrice représente, à lui seul, le trophée vous demandant le plus de temps et de farm intensif, nombre de trophées se recoupant sous sa houlette. Clairement il n'aurait rien volé à être un trophée doré : il sera le dernier trophée en votre possession et le plus rude à obtenir. Afin de décorer la chambre de l'Horologium, vous devez pour cela obtenir toutes les décorations... dispersées aussi bien au sein de l'académie que dans les donjons. (Argent) Experte décoratrice ne demande, rien de moins, que réaliser 90% des événements secondaires afin d'obtenir toutes les clés menant à tous les donjons du jeu. Ne reste alors plus qu'à fouiller chaque donjon jusqu'à obtenir la décoration souhaitée et ce, à l'aveugle, rien ne vous indiquant où trouver les objets recherchés.
Trophee

En soit la liste de trophées de Little Witch Academia : Chamber of Time pousse le joueur à fouiller chaque recoin de l'académie et à découvrir tout ce que propose le jeu. Une volonté du studio qui reste à saluer. Toutefois le farm intensif peut éreinter les joueurs les plus tenaces, voire à le lasser d'un jeu dont les écueils sont difficiles à dissimuler.
Note : 3/5

Conclusion

Pétri de bonnes intentions, Little Witch Academia : Chamber of Time écope de nombreux défauts : manque de clarté dans la succession des événements et des actions à mener, confusion au sein des quêtes se relançant en boucle. Le jeu donne l'impression d'avoir été bâclé : la faute à une licence moins populaire que Sword Art Online ou One Piece sur lequel le studio a voulu moins plancher ? On peut qu'espérer que si suite il y a, elle sera traitée à l'égale de ses pairs.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux

So-chan (So-chan07)

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