Flockers

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 19/09/2014
Genre(s) : Réflexion
Territoire(s) : FRANCE

133 joueurs possèdent ce jeu
21 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 39 joueurs (29 %)

100% par : 39 joueurs (29 %)


Note des joueurs :
4/5 - 5 notes

Note des platineurs :
4.5/5 - 4 notes

Test rédigé par Platine le 10-10-2015 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Flockers est sorti sur PS4 à l'Automne 2014 (ainsi que sur XboxOne et PC) uniquement en téléchargement, et plus tard en version physique, avec un prix se situant autour des 20€. Le jeu est PEGI 16 dans nos contrées, bien que la violence prenne une forme qui ne justifie pas forcément cette décision (mais laissons ce genre de débat aux instances en charge des PEGI)

Team17, le studio Anglais auteur de nombreux jeux à succès, nous livre ici un jeu mélangeant une jouabilité tirée de Lemmings et un univers venant en grande partie de l'autre série à succès du studio, Worms. Et c'est d'ailleurs les moutons de cette licence que nous retrouvons ici. Ces derniers, enfermés dans des boites en vue d'être utilisés par les vers, aspirent à de meilleurs pâturages. D'ailleurs, en arrière-plan dans les niveaux des Boss, un ver de terre totalement taré dirigera une machine diabolique afin de mettre à mal votre troupeau.

Nous devons dans ce jeu aider des moutons à atteindre une porte de sortie sains et saufs, à travers des chemins sinueux et des énigmes parfois compliquées, aidé bien sûr de capacités aussi folles que l'univers. Sans originalité dans le genre, le jeu n'en reste pas moins distrayant pour la communauté, et principalement les aficionados de la guerre des lombrics faisant rage depuis de nombreuses années.

Alors, en route berger ! Conduisez votre troupeau à bon port, et surtout, évitez les giclées de sang... Ça tâche.

Contenu du jeu

On se fait la bêêê-lle

Suivant le système utilisé dans les jeux Worms (entre autres), il nous est offert un mode solo composé de 66 niveaux, dont six niveaux bonus, et un Boss tous les cinq niveaux. Tout ceci entrecoupé à deux ou trois reprises par des cinématiques pour donner l'illusion de suivre une histoire (même si ce genre ne souffrirait pas d'un manque de scénario). Cherchant la liberté, les moutons traversent l'usine où ils sont entreposés, bravant les scies géantes, les plateformes mouvantes ou encore les marteaux géants. Il s'agit tout simplement de conduire nos amis de leur point d'apparition à leur point d'extraction (A à B), et même si ce genre ne demande pas de grande compétence, il faut en général une bonne dose de réflexion et d'anticipation.

Pour aider nos amis laineux, nous disposons de plusieurs capacités, allant de pouvoirs adaptés à certaines situations à des "plateformes" destinées à figer des moutons pour que les autres puissent avancer. Ce qui contribue fortement à assimiler l'opus à un Lemmings, sans forcément des distinctions autres que l'univers.

Une composante essentielle du jeu est aussi le temps alloué pour chaque niveau, il est de dix minutes pour tous excepté le dernier Boss qui bénéficie de quinze minutes et les niveaux bonus qui ne dépassent pas les 2 minutes mais qui ont aussi un but différent des autres niveaux.

Pour ceux qui aiment diriger des créatures bizarres ou qui n'aiment pas la vue du sang, il nous est donné la possibilité de changer l'apparence des ovidés en mouton punk, mouton squelette ou encore mouton français (Ah les Anglais et leur amour des Français !). Et le sang peut quant à lui adopter une couleur autre que le rouge en passant par le bleu, le noir ou le vert. Bien sûr, ce n'est qu'un échantillon de ce qui est possible parmi 23 choix divers et variés. Ces choix ne s'offrent à nous que sous certaines conditions toutefois (finir X niveaux, tuer X moutons, etc.), mais il est possible de surveiller la progression dans le menu dédié aux apparences.

Le point important du jeu est aussi son mode d'attribution du score final (ce qui octroie le nombre d'étoiles dans les niveaux allant de 1 à 3). Pour obtenir le meilleur score, il faudra finir le niveau rapidement, sauver le plus de moutons, récupérer le collectible du niveau (chaque niveau normal en ayant un) et enfin avoir des capacités encore disponibles à la fin du niveau. Ce système permet le droit à l'erreur, les 3 étoiles étant souvent abordables sans sauver la totalité du troupeau, et accessoirement, permet aussi de chercher le plus haut score possible et donc de jouer plus au jeu et de réfléchir tout autant.

Seulement voilà, après cela, il n'y a plus rien. Un mode solo et c'est tout, alors que son pendant sur PC bénéficie d'un mode créateur de carte, le jeu de salon a été amputé de cette fonction et se retrouve avec un classement mondial pour les niveaux. Il est quand même dommage de voir que l'option existe mais ne s'est pas vu intégrée sur console, alors même que le studio offre depuis de nombreuses années un mode multijoueur sur la licence Worms.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

♫ Dessine-moi un moutoonnn ♪

La patte graphique de Flockers est similaire à celle des opus Worms, à savoir un visuel du niveau dans son entier ou de près grâce au zoom, et les graphismes dédiés aux décors ou aux moutons puisent aussi largement dans la licence à succès du studio. Le rendu des effets (explosions, giclées de sang, etc) est sommaire mais suffisant pour être dans l'ambiance. Le niveau de détail des décors et le nombre de petits ajouts pour habiller un niveau nous donnent l'impression de jouer dans un "vrai" niveau et pas juste un plateau vide allant de A à B.

Après, nous n'attendons pas un chef d'oeuvre sur ce genre de jeu, la jouabilité étant plus importante (cette dernière est similaire à celle de la licence aux vers). Et après quelques niveaux tutoriels nous expliquant les bases, et quelques niveaux de plus à essayer d'assimiler les possibilités d'aider le troupeau, on prend le soft en main plutôt facilement, notamment grâce au zoom/dé-zoom mais aussi et surtout grâce à la possibilité de mettre le temps sur pause, lecture ou encore l'accélérer. Cela permet d'éviter d'attendre quand les moutons parcourent la moitié du niveau à une allure assez poussive. Et cette même fonction est aussi appréciée par le fait que si nous nous loupons à un moment et que nous devons recommencer, on pourra refaire la partie du niveau que nous connaissons en accélérant afin de ne pas perdre trop de temps et de ne pas avoir une impression de lassitude face à l’échec.

Les capacités que nous avons (toutes ne sont pas présentes selon les niveaux) restent maîtrisables et on apprend vite à connaître leur utilité. Là où le jeu est bien pensé, c'est dans le fait qu'à chaque début de niveau, on a un aperçu des capacités que nous aurons (en mettant pause et en parcourant le tableau), avec les caisses apparentes et bénéficiant d'un logo assez reconnaissable (clin d’œil à Worms), et du coup, on peut anticiper nos actions en sachant quelles seront nos aptitudes et où les placer (les embûches étant aussi visibles). Bien sûr, on ne connait ni le nombre, ni le parcours idéal mais c'est un bon indicateur qui aide à résoudre des énigmes parfois très très irritantes (pour peu que l'on préfère chercher la solution seul, bien entendu).

♫ La bohêêêê-me ♪

Il est des licences qui possèdent une identité musicale (FF - MGS), des jeux où entendre trois notes suffisent (Sonic - Mario), et puis il y a des studios qui ont cette même identité. Team 17 est de ceux-là, car chaque jeu du studio (du moins sur les dernières années) donnent cette impression de sample d'un titre à l'autre. En effet, après avoir joué à trois jeux du studio en une semaine, je n'avais pas l'impression que j'avais changé, alors que la musique est légèrement différente mais piochant ça et là des sons et les incluant dans de nouvelles compositions, le studio semble aimer le style qu'il donne à ses jeux, et à vrai dire, la musique de fond n'est pas désagréable, ni trop présente, ni irritante : elle nous accompagne.

Et aussi, comme pour ses autres licences, le studio aime la manette de la PS4, notamment le haut-parleur intégré qui laisse entendre les cris/paroles des protagonistes ou les sons d'objets, de notifications, ou dans ce qui nous intéresse ici, le bêlement de nos chères têtes laineuses. Force est de constater que ce choix, peu adopté par les studios, est payant dans ce genre de jeu car aidant à l'immersion et surtout à l'éclat de rire. Entendre sa manette pousser des cris quand les moutons se suicident, c'est tout bonnement excellent :)

Concernant d'éventuels bugs ou autre désagréments pénibles pour les joueurs, il faut noter des retours concernant des freezes du jeu (gênant quand on arrive à la fin d'un niveau), et parfois des problèmes de connexions au serveurs, ce qui fait que tant que le jeu n'arrive pas à transmettre le score, on attend au menu de fin, sans possibilité de quitter, sauf si on attend quelques minutes (de l'ordre de 2 à 5), autant dire que subir ceci 5/6 fois d'affilé attaque considérablement la patience. Bien sûr, même si j'ai moi-même constaté ces deux problèmes majeurs, il ne faut pas penser que cela soit une vérité pour tout le monde. Certains joueurs n'ont jamais rien eu quand d'autres en auront subi plus que la moyenne.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Jusqu'à la libertêêêêê

Bénéficiant d'une prise en main assez facile et de 66 niveaux tous différents dans l’exécution et dans la réflexion, on peut dire sans problème que le plaisir sera présent pour nombre de joueurs. Notamment grâce à l'univers décalé servi habilement dans la plupart des jeux de ce studio et aux nombreux clins d’œil aux autres licences de ce même studio.

Le seul impératif pour que le plaisir soit de toute façon présent, que cela soit un peu ou énormément, c'est d'aimer la réflexion et résoudre des casses têtes. Car lors de l'achat de ce soft, vous aurez sans doute lu ce test (si vous êtes arrivé jusqu'ici, c'est déjà bien) ou encore vu des extraits vidéos, et vous saurez donc où vous mettez les pieds.

Le plaisir ne s’estompe pas au fil de l'aventure malgré le fait que rien ne change au niveau des acquis pour une raison : aucun niveau ne ressemble à un autre. On pourrait s'attendre à une certaine redondance mais il n'en est rien. Et si vous essayez de faire l'intégralité du jeu vous-même, vous passerez facilement plus d'une trentaine d'heures à sauver ces satanés ovins.

Notez bien que le plaisir dépend en très grande partie du plaisir à jouer au genre de ce jeu. Si les Lemmings ne vous attirent pas et si vous rechignez à toucher à Worms, passez votre chemin sur ce jeu, vous économiserez de l'argent et un peu de votre capital nerf. Le point négatif de cette section est ce qui a été évoqué plus haut, à savoir, le manque cruel d'un mode différent (multijoueur ou non) qui aurait sans doute contribué à diminuer le sentiment de trop peu que l'on a une fois l'opus fini.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

A vous les trophêêêêêês

Difficile de prendre un plaisir immense à la chasse aux trophées en jouant à Flockers car le genre ne se prête pas forcément à ça. En effet, que faire de plus si ce n'est mettre des trophées de progression liés à la bonne exécution des niveaux. Bien sûr, il y a les trophées demandant d'avoir toutes les étoiles qui nécessiteront de la patience et de l'investissement mais, avouons-le, les joueurs butant sur un niveau trop longtemps iront vite trouver une vidéo qui simplifiera la progression.

Tout au long du jeu, nous n'avons pas l'impression d'être acteur de cette chasse, si ce n'est pour les rares trophées contextuels qui demanderont de créer une situation ou encore de faire tomber tant de moutons sur d'autres. Les contextuels seront rapides à avoir quand les cumulatifs seront frustrant de par la quantité, parfois démesurée, demandée. Exemple flagrant avec le trophée nous demandant de faire exploser 999 moutons, qui propose un nombre largement au-dessus que celui que nous avons une fois l'ensemble du jeu fini. Nous nous retrouvons donc à devoir booster certains niveaux pour obtenir ces derniers trophées, ceci enlevant une certaine saveur à la satisfaction.

Il y a deux trophées liés aux collectibles, mais obtenir les trois étoiles partout requerra de faire des bons scores, or récupérer la toison d'or de chaque niveau offre assez de points pour que l'on se donne la peine de faire un détour.

Cependant, même si certains sont longs et dénués de plaisir à l’exécution, le jeu offre dans l'ensemble une liste abordable pour tous et le plaisir sera lié au plaisir de jouer pour plus de la moitié. On regrette toutefois que les développeurs n'aient pas agrémenté le jeu d'autre mode (comme évoqué dans la section au dessus) afin d'offrir des trophées différents et pourquoi pas une certaine difficulté (à l'instar des niveau OPS dans le dernier Worms)
Note : 3/5

Conclusion

Flockers puise clairement et sans complexe son inspiration et son identité dans deux gros jeux (Lemmings - Worms) afin de nous offrir un jeu de réflexion distrayant, amusant et carrément gore (vous verrez quand votre troupeau finira sous une scie circulaire). Et on se surprend à chercher, essayer, recommencer avec une assiduité et une concentration qu'on utilise peu dans le monde du jeu vidéo. Alors oui, il faut aimer réfléchir, se prendre la tête à échafauder, anticiper, mais la satisfaction de voir le troupeau arriver à destination est bien présente. En somme, Team 17 a réussi, sans trop de fioritures, à nous livrer un jeu sympa, bien dans l'esprit des autres licences mais avec un petit goût de pas assez, surtout à cause du retrait du mode créateur sur console et un mode solo presque trop court quand on arrive au bout.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, À un public averti, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Platine (Raccoon28200)

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