Danganronpa Another Episode : Ultra Despair Girls

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 23/06/2017
Genre(s) : Action , TPS
Territoire(s) : FRANCE

105 joueurs possèdent ce jeu
36 trophées au total
0 trophée online
22 trophées cachés

Platiné par : 51 joueurs (49 %)

100% par : 51 joueurs (49 %)


Note des joueurs :
2.5/5 - 2 notes

Note des platineurs :
3/5 - 1 note

Test rédigé par DarkCid le 12-09-2017 - Modifié le 12-09-2017

Introduction

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Développé par Spike Chunsoft et édité par NIS America, Danganronpa Another Episode : Ultra Despair Girls est un spin-off de la saga Danganronpa se situant dans le même univers mais adoptant un style de jeu totalement différent puisque délaissant le Visual Novel / Jeu de réflexion pour un jeu de type TPS. Chronologiquement parlant, cet épisode se déroule entre Danganronpa 1 et 2.

Vous incarnez Komaru Naegi, la jeune sœur de Makoto Naegi, le héros du premier volet de la saga. Emprisonnée sans explication depuis un an et demi, elle se retrouve du jour au lendemain au cœur d'une ville envahie par le chaos semé par des robots Monokumas et où les enfants ont pris le pouvoir dans le but de tuer tous les adultes. Pourchassée par un groupe se faisant appelé les Warriors of Hope, elle rencontre Toko Fukawa, survivante du précédent jeu de massacre aux côtés du frère de Komaru. Ensemble, elles vont devoir trouver un moyen de s'enfuir de la ville et de sauver leurs proches capturés par les enfants.

Contenu du jeu

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Alors que les précédents épisodes optaient pour un style Visual Novel accompagné de phases d'explorations à la première personne, Ultra Despair Girls s'éloigne le plus possible pour finalement délaisser pratiquement tous les éléments de gameplay des 2 Danganronpa. À présent, finis les tribunaux et bonjour à un jeu de tir à la troisième personne. Et malgré ce changement pour le moins radical, l'ADN de la série est toujours là puisqu'il ne s'agit pas d'un jeu de tir classique où vous devez bêtement tirer sur tout ce qui bouge. Déjà, l'aspect jeu de survie qui n'était abordé que dans le scénario jusque là est ici présent dans le gameplay lui-même. Les munitions peuvent vite devenir un problème et il faut apprendre à les économiser, mais surtout à tirer parti des différents types de Truth Bullets dont vous disposez. La basique fera du dégât, mais vous aurez aussi droit à des balles assommantes, des balles électriques (redoutables en milieu humide), des balles de feu à forte cadence de tir mais aussi des balles plus amusantes comme la balle "Dance", faisant danser les ennemis et pouvant par la même occasion en attirer d'autres. Et histoire de se démarquer un peu plus des autres jeux de tirs, ici point de fusil, pistolet ou autre, mais vous êtes armé d'un... mégaphone ? Quand je vous disais que ce nouveau type de gameplay ne faisait pas tache dans l'univers de la série. Les balles pourront aussi être améliorées via quelques compétences à acheter, de même que vos héroïnes grâce à quelques compétences bienvenues.

Mais vos balles ne sont pas les seules à se multiplier au fil de la partie puisque les Monokumas évolueront aussi. Le Monokuma de base sera évidemment votre ennemi principal et son look variera un peu de temps en temps (tantôt classique, tantôt couvert de sang ou encore prenant l'allure d'un... vieillard ?). Mais très vite, il sera rejoint par divers autres Monokuma qui devront être appréhendés de manières différentes. Le Bomber Monokuma vous balancera joyeusement quelques grenades, le Siren Monokuma jouera les mouchard pour prévenir ses copains de votre présence tandis que le Guard Monokuma sera plus prévoyant et viendra équipé d'un bouclier antiémeute. En tout, 8 types de Monokumas viendront vous mettre des bâtons dans les roues. Sans oublier les boss, des robots chevaliers dont vous devrez comprendre le fonctionnement avant de pouvoir leur infliger des dégâts.

Il pourra vous arriver d'être en mauvaise posture et dans ce genre de cas, il ne faudra pas hésiter à faire appel à votre coéquipière : Toko Fukawa. Cette romancière ne paye pas de mine vous trouvez ? Attendez qu'elle laisse place à sa deuxième personnalité afin de vous placer aux commandes de Génocide Jack, la tueuse en série armées de ciseaux pouvant provoquer des attaques dévastatrices aux groupes de Monokumas, délaissant alors brièvement le TPS pour du Beat'em All.

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Que serait un épisode de Danganronpa sans une histoire valant le détour ? Rien. Fort heureusement, Ultra Despair Girls n'oublie pas non plus ses origines en mettant en avant son histoire. Mais attention aux spoilers ! Car pour pouvoir profiter du jeu (intégralement en anglais), il vous faudra d'abord finir le premier Danganronpa (ou à la rigueur avoir vu la série animée de 13 épisodes adaptant le premier jeu). De très nombreuses références seront éparpillées à travers le jeu, que ce soit aux détours d'un dialogue, avec l'un des collectibles évoquant l'un des proches de la classe de Makoto Naegi mais aussi et surtout par le scénario dans son ensemble qui évoquera très souvent la fin du jeu. Bref, faire Ultra Despair Girls avant, c'est se spoiler la plupart des éléments de l'histoire du premier Danganronpa. Et cela serait très dommage.

L'histoire fait donc suite au premier Danganronpa et nous permet d'en apprendre un peu plus sur ce qu'est devenu le monde suite à la Tragédie l'ayant plongé dans le chaos. De ce point de vue, Ultra Despair Girls rempli à merveille son rôle en offrant un point de vue inédit dans l'univers de la série et nous permettant de mieux comprendre certains événements. Toutefois, bien qu'il y ait quelques points liés à Danganronpa 2, notamment la présence de l'un des protagonistes principaux, n’attendez rien de bien folichon de ce côté là. C'est dommage mais en même temps, cette histoire a lieu avant le 2ème épisode canonique, donc c'est un peu normal quand même.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

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Bon avant tout de chose, sachez que même si vous y jouez sur PS4, ce jeu est avant tout un jeu VITA. Donc si vous trouvez que le jeu est graphiquement à la ramasse par rapport au dernier gros jeu qui tache sur votre très cher petite console de salon, ben c'est normal. Et puis le jeu est initialement sorti en 2014. Et si vous prenez en considération tous ces points... et bien le jeu reste très pauvre graphiquement. Je n'irais pas jusqu'à dire moche, car le design des personnages est assez cool et la direction artistique globale est quand même pas mal et bien dans l'esprit de la série. Mais malgré tout, on a parfois l'impression que tout l'argent du jeu est passé dans la modélisation de Komaru, Toko et de la petite dizaine de personnages principaux et secondaires. D'ailleurs, c'est surtout quand on croise des PNJ's et/ou des cadavres que le constat est flagrant. Tous les personnages sans nom et sans fonction n'ont aucune texture. Ils ne sont représentés que par des silhouettes bleues ou violettes (ben oui faut bien distinguer un peu les hommes et les femmes). De la même façon, tous les enfants rebelles (hormis les leaders) sont répartis en deux modèles uniquement : fille et garçon. Le tout donne l'impression d'un jeu qui s'est aperçu en cours de route qu'il n'avait plus le budget suffisant pour continuer et qui a fait avec.

Mais la suite du jeu n'est pas en reste. Les décors sont assez pauvres en détails et font très jeu PS2 par moment tellement on sent le recyclage des textures des bâtiments (quand il n'ont tout simplement pas une simple couleur unie). Les décors ne manquent pas de variété ceci-dit et c'est encore heureux car cela n'aurait fait que renforcer ce sentiment. Le fond sonore accompagnant le tout ne dénote pas puisqu'il est lui aussi sans saveur. Non pas que les différentes musiques soient mauvaises, mais plutôt qu'elles ne sont ni nombreuses ni variées. Heureusement qu'à côté de ça le casting vocal est lui de qualité. Les doubleurs japonais font décidément un travail remarquable.

Concernant le gameplay, il est mi-figue mi-raisin. Le système de combat est intéressant mais on a un peu de mal à diriger Komaru convenablement en situation de crise, faute à une caméra pas forcément adaptée à ce genre de situation. On perd très facilement de vue les ennemis qui avancent souvent assez vite et le temps de se retourner, ils sont souvent sur le point de frapper. On a moins ce problème en mode Génocide Jack, le personnage étant nettement plus véloce et combattre sans arme à feu est beaucoup plus simple. Mais quelque soit le mode, gérer les ennemis est chose aisée malgré tout tellement leur IA est d'un niveau basique : en mode classique, les Monokumas suivent un parcours précis. En mode alerte, ils vous foncent dessus sans réfléchir, en ligne droite... enfin quand ils arrivent à avancer en ligne droite tellement ils se bloquent facilement sur le moindre pixel qui déborde. Cela pose d'ailleurs parfois problème dans les salles d'énigmes demandant de tous les éliminer en un coup.
Note : 2/5

Plaisir à jouer et à rejouer

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On va pas se mentir, après avoir lu la section précédente vous n'êtes sans doute pas très convaincu de l'intérêt du jeu non ? Je vous dirais bien que vous avez tort, mais cela dépend entièrement de vous. La seule question à vous poser c'est : aimez-vous Danganronpa ? Si la réponse est non, ou que vous ne savez même pas ce que c'est (Danganronpa 3 mis de côté, tous les jeux étant en anglais, c'est plus que compréhensible), alors considérez que la note de la présente section est de 1, 2 grand maximum. Ce jeu est un pur produit fan-service. La part des dialogues et de l'histoire est non seulement très liée à l'univers de la série, mais surtout elle représente bien 2/3 du jeu. Les phases de jeu à proprement parler sont minoritaires. Il est donc difficile d'apprécier ce jeu dans les mauvaises conditions.

Et pourtant, si on prend la situation dans l'autre sens, il y a de quoi vraiment apprécier Ultra Despair Girls, tant le jeu peu apporter à votre compréhension de l'univers de la saga. La présence de personnages emblématiques, qu'ils soient bien présents comme Byakuya Togami ou qu'ils soient simplement évoqués comme le mastermind du premier volet, permet d'ancrer facilement le jeu au milieu des deux autres épisodes. L'histoire apporte vraiment des éléments intéressant sur la Tragédie et comment elle a pu à ce point toucher le monde entier (bon pas au niveau de la deuxième série animée qui fait fort de ce côté là, mais quand même).

Quand on apprécie l'univers Danganronpa, on parcourt le jeu avec plaisir, malgré ce qui est pour moi son seul défaut (dans cette section) : il est probablement trop verbeux. Il y a vraiment beaucoup de dialogues et même les fans finiront par en zapper certains ou à les lire en diagonale. Les phases de combats sont vraiment sympa à faire puisqu'elles permettent d'accomplir un fantasme : tuer des Monokumas par milliers ! Et parfois de façon très amusante en plus. Régulièrement, vous aurez des salles d'arcade vous demandant de tuer tous les Monokumas présents en un seul coup. Pour cela, il faudra réfléchir un peu (pas beaucoup non plus) pour trouver le bon angle d'attaque selon les armes dont vous disposez pour faire un strike. Des moments vraiment plaisants et faisant finalement le lien avec l'aspect réflexion de la série.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

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Finissons donc notre visite guidée de Towa City par nos chers petits trophées. La liste ne comporte pas de grosse surprise avec des classiques du genre : trophées de scénario, maximisation des compétences des héroïnes, etc. Cette section sera très courte car il n'y vraiment pas grand chose à dire sur cette liste. D'un point de vue extérieur, elle est on ne peut plus normale. Sauf qu'une fois en jeu, plusieurs choses coincent et on va commencer immédiatement par le plus gros point négatif : les collectibles ! Vous avez là une véritable torture. Plus de 160 collectibles à ramasser tout au long des 5 chapitres du jeu. Impossible donc de jouer sans avoir le guide sous les yeux car vous ne pourrez pas jouer plus de 5-10 minutes sans avoir à ramasser quelque chose. Pire, certains collectibles provoquent des cinématiques optionnelles parfois très longues et surtout parfaitement inutiles dans l'intrigue globale. Seuls les livres de compétences auront un intérêt immédiat et il n'y en a pas 36.

Moins problématique mais pouvant s'avérer gênant : les notes de chapitre. À chaque chapitre, vous aurez une note qui devra être A à chaque fois bien sûr. Pour l'obtenir, vous devrez avoir une partie des collectibles (encore eux décidément) mais surtout ne commettre aucune erreur lors des salles à énigme. Vous avez une petite marge d'erreur, mais voilà, si vous ratez votre coup, vous devrez vous refaire le chapitre depuis le début. Autant le jeu est plaisant à faire une première fois, autant une deuxième c'est plus discutable.

Mais vous devrez quoi qu'il arrive refaire certains chapitres pour votre platine car 2 trophées ont été mal pensés. Le premier vous demande de vaincre 1 000 Monokumas, sauf qu'il n'y a pas 1 000 à vaincre au cours d'une seule partie (au mieux je dirais les 2/3 voir les 3/4). Et ensuite le trophée vous demandant d'atteindre le niveau 99 pour Komaru. Or en difficulté maximum, il vous manquera sans doute une quinzaine de niveaux facile. Voilà le genre de chose qui peut vite saouler.
Note : 2/5

Conclusion

Ultra Despair Girls est un pur jeu fan-service. Visant exclusivement les fans de la série Danganronpa, il apporte suffisamment à la saga pour lui pardonner ses défauts techniques et sa liste de trophées discutable. Changeant radicalement l'orientation de gameplay des autres épisodes, ce jeu réussi toutefois son pari de ne pas dénaturer l'ADN Danganronpa et lui apporte finalement la touche de fraîcheur qui fait plaisir. Un épisode à faire donc pour tous les fans mais à éviter dans le cas contraire, le jeu n'ayant malheureusement pas grand chose à offrir aux nouveaux venus.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine facile

DarkCid (Twilight_Angel75)

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