Chaos on Deponia

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 06/12/2017
Genre(s) : Aventure, Point&Click
Territoire(s) : FRANCE

286 joueurs possèdent ce jeu
35 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 214 joueurs (75 %)

100% par : 214 joueurs (75 %)


Note des joueurs :
3.7/5 - 6 notes

Note des platineurs :
4/5 - 5 notes

Test rédigé par Troywarrior le 16-12-2017 - Modifié le 16-12-2017

Introduction

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"Flirter avec une femme, c'est courir après elle jusqu'à ce qu'elle vous rattrape.” Sacha Guitry



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Deuxième volet de la tétralogie homonyme signée Daedelic Entertainment, Chaos on Deponia est arrivé sur nos consoles en ce mois de décembre 2017. Pour ceux qui n'auraient pas lu le test du premier épisode, il faut savoir que cette saga provient initialement de la plateforme PC. Le style du Point&Click s'étant suffisamment démocratisé sur les consoles de salon, le studio allemand en a profité pour adapter l'épopée de notre Rufus préféré et conquérir le cœur des aficionados de ce genre. Rappelons que l'épisode 1 nous avait laissé une très bonne impression, grâce notamment à son univers burlesque et imaginaire et à ses personnages plus loufoques les uns que les autres. Certains points restaient cependant perfectibles : la musique, complètement hors de la qualité technique globale du jeu, une durée de vie beaucoup trop courte, nous laissant sur notre faim et un fouillis assez pénalisant dans certaines énigmes, souvent trop tirées par les cheveux et qui cassaient un peu le rythme du jeu. Pour le reste un très bon épisode initial, très plaisant à suivre et à vivre. C'est d'ailleurs avec une joie non dissimulée que nous vous proposons désormais de découvrir Chaos on Deponia (Episode II)



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Si vous n'avez pas joué à Deponia, je vous conseille de ne pas lire cette partie car elle contient beaucoup de spoilers sur la fin de cet épisode.

Après avoir finalement écouté le héros qui sommeillait en lui (qui était bien endormi), Rufus a finalement sacrifié sa chance de rejoindre Elyseum. Pour que Goal puisse prévenir les Anciens du complot fomenté par Organon (qui souhaite anéantir la planète) Rufus a interverti les cartes mémoires pour que l'Elyséenne retrouve toute sa mémoire. Le plan était parfait... Mais c'était sans compter sur l'ingéniosité 'relative' de notre protagoniste. Vous vous retrouvez donc, de nouveau, dans la peau de l'anti-héros qu'on adore détester. Pour vous laisser le plaisir de la découverte, sachez simplement qu'à l'issu de votre plan 'génial', la capsule transportant Goal et Cletus vers Elyseum se retrouve éventrée par une scie circulaire géante à laquelle vous êtes accroché. Et dans une tentative bien maladroite de sauver Goal des griffes de votre infâme jumeau, vous êtes de nouveau responsable de sa chute sur Deponia, qui la rendra inconsciente (ça vous rappelle votre première rencontre?). Grâce aux compétences de Doc, Goal est rapidement remise sur pied mais problème : sa conscience informatique a était fracturée en 3 personnalités différentes. Avant de rejoindre Elyseum et sauver votre planète, vous allez devoir convaincre 3 fois une même femme qui possède en elle 3 caractères différents... Bonne chance.

Contenu du jeu

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Nous essaierons, autant que faire se peut, de ne pas être trop répétitif par rapport au premier test, le principe global du jeu restant le même. Pour donc balayer de manière transversale les acquis : l'histoire est toujours décomposée en 3 chapitres avec toutes les interactions possibles à vos commandes (actions, observer, parler, utiliser les objets et/ou les utiliser). Votre imperméable, représentant votre inventaire, est lui aussi construit sur le même principe de cases. Il garde aussi son aspect volontairement exagéré style 'Mary Poppins', où systèmes de torpille et torche en flamme côtoieront tranquillement vos lettres et collectibles.

Sans transition, intéressons-nous aux grandes nouveautés de cet opus, la télécommande de personnalités en premier lieu. Comme vous l'avez lu, le principe même de votre quête résidera dans la fracture de la personnalité de Goal en trois cartouches différentes. Chacune d'elle représentant une psyché bien précise de notre Élyséenne en combi moulante, vous devrez vous adapter dans vos actions en fonction de celle activée. Fort heureusement, le Doc a réussi à fabriquer une télécommande spéciale vous permettant de switcher à souhaits entre ces identités :

- Baby Goal : la naïve. Toute l'innocence et la pureté de Goal condensées dans ce joli minois aux pommettes roses. Crédule, rêveuse et expansive, son côté puéril sera souvent une plaie à gérer mais sa capacité à foncer sans réfléchir dans n'importe quel projet que vous lui proposerez s'avérera fort utile.

- Spunky Goal : l'audacieuse. Ne vous fiez pas à sa plastique si féminine. C'est un véritable garçon manqué qui sera face à vous quand vous presserez le bouton. Répliques cinglantes, remarques acerbes seront les seules réponses à vos tentatives de communication. Elle préférera vous affronter dans une arène que de discuter gentiment (même déguisée en ornithorynque).

- Lady Goal : la discursive. Jamais femme n'aura fait preuve d'autant de rectitude de caractère. La logique, avec tout ce qu'elle comporte de froideur, guide sa réflexion. Ce n'est pas tout, en tant que 'Lady', elle s'attend bien sûr à une certaine prestance de son interlocuteur et un respect de l'étiquette. Autant dire que ce n'est pas gagné pour vous, étant aux contrôles de Rufus.


Outres les énigmes et autres casse-têtes, toujours présents (et de qualité), une autre grande nouveauté de contenu a été intégrée : les mini-jeux. Aussi fun les uns que les autres, ces petites cessions, subtilement ancrées dans la trame narrative seront de jolis hommages aux jeux d’antan. Qu'il s'agisse de vivre un Street Fighter dans une arène d'ornithorynques ou de revivre un Touché-coulé sur un écran radar, vous enchaînerez avec un réel plaisir ces quelques missions délirantes. Tous ces éléments ne viennent pas en remplacement mais bien complément du contenu initial du jeu, lui permettant de bénéficier d'une sérieuse augmentation de sa durée de vie, comparativement à l'originel. Une franche réussite.
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Note : 4/5

Aspect technique du jeu

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Et oui, comme d'habitude, mais parfois l'accoutumé à du bon. Surtout quand cela concerne le talent. Ce chapitre ne sera pas bien long puisque la qualité graphique et technique sont toujours au rendez-vous. Le fait-main demeure excellent et les doublages, chansons et dialogues aussi hilarants. Pour l’anecdote, le 'barde' narrateur n'est autre que la caricature du créateur du jeu : Jan “Poki” Müller-Michaelis (la voix, quant à elle, appartient à l'excellent Kerry Shale).

Certains points, qualitatifs pour la plupart, sont cependant à noter. Une très bonne évolution sur les décors, beaucoup plus fournis et détaillés. Autant le premier opus manquait un peu de vie et de diversité, autant celui-ci nous propose une véritable 'cité' avec ses quartiers, ses docks, sa place du marché. Bref, un panorama beaucoup moins monotone. Entendons-nous bien, vous ne verrez pas des dizaines de badauds déambuler dans les rues, ils restent pour la plupart figés dans leur rôle, mais cela reste une vraie plus-value notable. L'univers en lui-même, en bord de mer, est bien plus coloré et chatoyant que la ville en plein désert de Deponia.

Autre aspect bien sympathique, vous serez amené, vers le chapitre 2, à pouvoir voyager sur différentes régions de la map, via le bateau de Bozo. Encore une fois, rien de trop folichon, mais cela reste une amélioration notable. En parlant de 'voyages', chaque zone du marché noir flottant, le niveau principal du jeu, possède une pancarte vous permettant un déplacement rapide dans chacune desdites zones. Possibilité bien utile, surtout devant l'extrême lenteur de la marche de Rufus, malheureusement non corrigée.

Concernant enfin l'ambiance musicale, c'est sans doute l'axe le mieux amélioré. Le fond sonore de chaque écran est en bien meilleure adéquation et les chansons, déjà très bonnes auparavant. Celles-ci prennent une place prépondérante dans le cours du jeu. Ambiance jazz et Nouvelle-Orléans, les mélomanes seront comblés.
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Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

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Un contenu développé, les faiblesses techniques retravaillés, un scénario toujours aussi original et délirant : what else? Chaos on Deponia est plus que jamais le symbole de la Deutsche Qualität du studio. Un pur plaisir à voir et à jouer, du début à la fin. On est presque frustré, une fois arrivé au générique de fin, sachant qu'il va falloir de nouveau subir l'attente du prochain épisode.

Plus spécifiquement, les énigmes situationnelles sont plus ardues, techniques et exigeront de vous une logique sans faille. Mais elles sont paradoxalement bien moins capillotractées que celles rencontrées dans Deponia. Malgré leur côté sciemment décalé, c'est une concentration néanmoins concrète qu'il vous faudra conserver dans votre avancée.

Concernant les mini-jeux, abordés plus haut, tous ne seront pas forcément dédiés à l'hommage au vidéo-ludique mais n'en seront pas moins débordants d'humour et de réflexion. Vous serez ainsi amené à prendre garde à vos choix de phrases quand vous détaillerez votre plan. Votre interlocuteur possédant le plus gros défaut de prononciation de l'histoire de la diction, vous risquerez de ne pas pouvoir contenir votre fou rire lorsqu'il fera le résumé de la mission. Combat de Pierre-Feuille-Ciseaux avec un membre de la résistance, recherche du meilleur poème pour séduire votre dulcinée : un enchaînement de défis loufoques au service de votre divertissement.

Que vous dire de plus ? En résumé, les nouveaux personnages ne souffrent d'aucun manque d'originalité, qu'il s'agisse des jumeaux aux cagoules asymétriques, la chef du crime désorganisé de la ville, Donna, qui ne s'exprime que par tics et borborygmes ou encore ces adorables ornithorynques dispatchés dans la ville. Le scénario, quant à lui, poursuit sa trame inventive sans essoufflement, aucune mauvaise récupération du premier, que du neuf, de l'inventif et du délire au rendez-vous. Il n'y a quasiment aucune ombre au tableau, si ce n'est peut-être l'extrême lenteur des déplacements de Rufus, et certaines résolutions d'actions qui traînent encore parfois en longueur. Le seul facteur véritablement dépréciatif du jeu : son platine.
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Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

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En conservant notre postulat du comparatif avec le premier volet, ce nouveau platine est le seul point en deçà.

Commençons par le négatif : certains trophées sont aberrants, redondants et tout simplement inutiles (rien que ça). Ils vous réclameront la répétition d'une action, une dizaine de fois, pour valider le succès. Aucune pertinence par rapport à l'histoire. Pire, ces trophées en cassent complètement le rythme, notamment quand vous devez sortir de l'écran et revenir pour recommencer votre action (ou encore quitter le jeu et recharger).

Incompréhensible, surtout de la part de Daedelic Entertainment, de retrouver des trophées aussi mal-accommodés avec le jeu.

Des améliorations cependant. Si le premier paragraphe peut sembler dur (bien que justifié), il faut reconnaître que les trophées restants sont, eux, très bien intégrés dans la trame et sont même plus intéressants que lors du premier épisode. Des défis techniques, des énigmes à résoudre de la meilleure des manières et des actions spécifiques accompagneront votre chasse au platine. Les mini-jeux et énigmes ayant bénéficié d'une sérieuse amélioration, le plaisir relatif à les compléter n'en est que plus ressenti. Cet opus avait vraiment tout pour obtenir un joli 100%, mais ce loupé quasi-complet pour le platine ne peut être occulté, même par l'indéniable qualité globale du jeu.

Mention spéciale pour le trophée Pin-up : il ravira sûrement une grande partie de la gente masculine, qui n'aura jamais été autant motivée à compléter un puzzle (malgré son énorme défaut de devoir recommencer les 2/3 du jeu si vous avez le malheur de charger une sauvegarde pendant la chasse)
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Note : 2/5

Conclusion

Un second volet qui tient globalement ses promesses : Chaos on Deponia bénéficie de sérieuses améliorations en terme de contenu et surtout de temps de jeu. L'esprit délirant et complètement décalé est toujours bien ancré voire même décuplé dans ce nouvel épisode et les nouveaux personnages collent parfaitement au paradigme de la licence. Concernant le scénario, aucune fausse note avec une trame qui a su garder une belle originalité. Daedelic Entertaiment nous offre de nouveau un Point&Click de qualité, mêlant énigmes diaboliques et mini-jeux loufoques, mais il loupe malheureusement la dernière marche en proposant une liste de trophées majoritairement rébarbatifs et ennuyeux. Dommage. Espérons que le 3e épisode saura suivre cet axe d'amélioration car pour le reste, il n'y a rien à redire.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Troywarrior (troywarrior)

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