Chaos;Child

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 13/10/2017
Genre(s) : Visual novel
Territoire(s) : FRANCE

83 joueurs possèdent ce jeu
34 trophées au total
0 trophée online
22 trophées cachés

Platiné par : 49 joueurs (59 %)

100% par : 49 joueurs (59 %)


Note des joueurs :
4/5 - 3 notes

Note des platineurs :
4/5 - 2 notes

Test rédigé par Ray-chan le 02-11-2017 - Modifié le 17-10-2018

Introduction

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Séquelle de Chaos;Head, jeu qui n'a malheureusement pas eu la chance de sortir en nos vertes contrées, Chaos;Child est un visual novel sorti le 13 Octobre 2017 en France. Disponible sur Playstation 4 et PS Vita, cette création de Mages et de .5pb, éditée par PQube, est donc un roman interactif qui vous invitera à nouveau dans les méandres de la série Science Adventure (dont font partie Steins;Gate et Steins;Gate 0 pour les connaisseurs). Soyez néanmoins rassurés, à contrario de Steins;Gate 0, il n'y aura nul besoin d'avoir joué à Chaos;Head pour comprendre l'histoire de Chaos;Child. Tout au plus quelques références pourront être manquées mais rien de dommageable à la compréhension. Entrons donc dans le vif du sujet.

Tokyo, Quartier de Shibuya, le 6 Novembre 2009, à 22h28.

Cela arriva sans prévenir. Un tremblement de terre de magnitude 7.8 dont l'épicentre était situé directement sous la ville. Ce désastre réduisit l'un des quartiers les plus animés de Tokyo à néant en une seule nuit. Les buildings qui avaient donné naissance à tant de modes et de manies se sont effondrés, comme si ils avaient abandonné leur rôle dans la société. Des feux se propageaient à travers la ville. Alors que les esprits individuels succombaient à l'effet de masse, leur terreur se magnifia. Combinées, toutes ces choses prirent bien des vies. Le bilan des décès s'éleva à 3851 personnes. Bilan des blessés : 30927 personnes. Cet événement fut plus tard connu sous le nom de Tremblement de terre de Shibuya. Malgré toute cette destruction, la plus grande douleur se logea dans le cœur des gens. Certains qui avaient perdu leurs familles se réunirent pour partager une nouvelle résolution, tandis que d'autres, qui avaient été forcés de voir leurs amis mourir, se suicidèrent, rongés par la culpabilité.

Le choc psychologique fut indescriptible, et bien des survivants manifestèrent par la suite des symptômes proches du syndrome de stress post-traumatique. Les jeunes furent les victimes les plus touchées, et sous peu ces symptômes eurent un nom : Chaos Child Syndrome.
La reconstruction du quartier s'est produite de manière fiévreuse, comme cela n'avait jamais été vu auparavant.Les codes du bâtiment furent rigoureusement évalués en termes d''ingénierie sismique. Et dans le but de souligner la sécurité du quartier, des caméras de sécurité furent installées partout. Shibuya deviendrait un endroit où tout le monde pourrait vivre en paix.

Au même moment, une rumeur commença à se propager concernant ce séisme. "Quelque chose n'a pas de sens avec ce tremblement de terre." Il n'y eut pas de répliques et les dommages s'étalèrent de manière étrange. Harajuku et Ebisu, deux zones situées à moins d'un kilomètre de Shibuya eurent très peu de victimes, sans parler du faible nombre de buildings impactés. Ce type de pattern n'avait jamais été observé dans aucun tremblement de terre auparavant, c'est ainsi que plusieurs experts statuèrent que le séisme de Shibuya était d'origine artificielle. Par dessus tout, plusieurs survivants tinrent les même propos : "J'ai vu une lumière blanche." "J'ai entendu un son qui ressemblait à une sonnerie." Trop de gens expérimentèrent ce genre de choses pour que l'on se rit d'eux, mais aucune cause ne fut trouvée à ces phénomènes. Il s'agissait juste d'une preuve de plus pour les gens contestant la normalité de ce séisme.

Mais quelque chose se produisit six ans plus tard, en 2015. Quelque chose qui attira à nouveau l'attention sur le quartier renaissant de Shibuya
~ Welcome to Chaos World ~
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Contenu du jeu

Digital Native

La base scénaristique de Chaos;Child repose donc sur ce fameux tremblement de terre intervenu six ans plus tôt (le jeu se déroule en 2015), ainsi que sur les mystérieux meurtres survenus quelques temps avant ce séisme. Ces meurtres furent à l'époque appelés Meurtres "New Generation".

L'histoire qui nous est contée est celle de Takuru Miyashiro, un lycéen ayant survécu à ce séisme en 2009, et qui se trouve être le président du club de journalisme de son lycée. Au moment où le joueur découvre le monde de Chaos;Child, une série de meurtres bizarres a lieu à Shibuya, et les dates desdits meurtres coïncident étrangement avec celles des meurtres "New Generation", ce qui interpelle Takuru et ses camarades du club de journalisme. Cette nouvelle vague de meurtres particulièrement morbides et scénarisés attirent Takuru qui décide de s'atteler sérieusement à leur résolution, recherchant le scoop en bon journaliste dans l'âme qu'il est. Pour enquêter sur ces différentes affaires, il peut compter sur l'aide de son amie d'enfance, Serika Onoe, de son ami et bras droit Shinji Itou, et de la gameuse compulsive Hana Kazuki. En revanche, la vice-présidente du club, qui est également sa "sœur adoptive", Nono Kurusu est quant à elle fermement opposée à l'idée d'enquêter sur ces crimes.

Takuru expérimentera durant ses enquêtes différents types d'illusions, ce qui l'amènera avec ses camarades à revoir sa perception du monde et surtout de ces crimes. La rencontre de différents protagonistes tels que Hinae Arimura, fille de son lycée présente sur l'une des scènes de crime, Shinjo Takeshi, policier de son état en charge de l'enquête sur ces nouveaux meurtres "New Generation" ou Mio Kunosato, une étudiante ayant une intelligence confinant au génie et qui œuvre de concert avec la police pour résoudre l'enquête en cours, auront également une grande influence sur la vision qu'a Takuru de ces crimes. Divers indices amèneront tout ce petit monde à découvrir l'existence des Gigalomaniacs, et d'études poussées sur ces personnes, ainsi que leur implication dans cette vague de meurtres. Mais qui sont-ils ? Pourquoi agissent-ils ainsi ? Le séisme de 2009 est-il relié aux deux séries de meurtres ? Pour le savoir il vous faudra prendre le contrôle de Takuru et expérimenter diverses illusions, positives ou négatives, qui vous mèneront à l'exploration de diverses routes menant vers l'une des nombreuses fins du jeu. En prime, sachez que comme pour les Steins;Gate, vous débloquerez des tips (astuces) explicitant divers termes propres au jeu vous permettant de mieux comprendre les tenants et aboutissants du riche univers qu'est celui de Chaos;Child.

Avec pas moins de treize fins différentes, et un contenu nécessitant au bas mot une trentaine d'heures de lecture, on peut dire que le contenu de Chaos;Child est tout sauf rachitique.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Gigalomaniax

Au niveau technique, on est face à un visual novel. Certes joli, mais rien de transcendant non plus. Peu d'animations faciales, quelques effets d'images. Du grand classique. Toujours est-il que la manière d'amener les images est bien pensée, réussissant à conférer un certain charme à l'œuvre.

Deux gros points positifs à noter néanmoins. Premier point, la présence de cut scenes animées d'une qualité plus que correcte servant à souligner différents points importants du scénario. Encore une fois, c'est une chose classique dans les visual novel de .5pb mais c'est toujours un plus agréable à l'usage. Deuxième point et non des moindres, c'est encore une fois l'excellent Takeshi Abo qui est aux commandes de l'orchestration musicale. L'artiste a de nouveau composé une bande-son collant parfaitement à l'esprit du visual-novel avec des teintes plus sombres que pour les précédents visual novels de la série Science Adventure. Cela permet de coller plus aisément à ce côté plus "horrifique" distillé par le récit des investigations de Takuru et de sa bande.

On notera également la présence des "Triggers". Ces opportunités déclencheront dans la conversation la possibilité de choisir entre continuer le récit, ou influer sur celui-ci en choisissant de vivre une illusion plutôt positive ou négative. Concrètement ? c'est par ce biais que vous ferez le plus évoluer le scénario. Les visions positives auront tendance à être le dénominateur "comique" de l'histoire, adoucissant le récit et donnant une dimension plus humaine à Takuru, mettant en exergue le fait qu'il est un adolescent avant tout. Les visions négatives auront quant à elles un impact sur une vision plus horrifique de l'affaire, voire même plus imaginative. Dans les deux cas de figures, et en dehors de l'effet donné au récit, ces illusions permettent aussi de s'identifier à Takuru. À tout le moins elles permettent de se mettre dans la peau d'un président d'un club de journalisme dont l'imagination fertile n'est bridée que par les faits exposés.

Dernier élément de gameplay non encore évoqué : le tableau de la salle de journalisme. Dans la lignée des grands enquêteurs, Takuru et ses camarades vont utiliser un grand tableau présent dans la salle de leur club pour y exposer la carte de Shibuya et détailler dessus les faits concrets dont ils disposent. C'est en revanche à vous qu'il incombera de choisir certaines photos ou certains faits pour les relier correctement et faire avancer l'histoire dans le bon sens. Rien d'exceptionnel en soi, mais répondre correctement nécessitera d'avoir de la mémoire visuelle, ce qui est toujours de bon aloi pour diversifier un peu l'expérience de jeu.

Pour finir cette analyse, le doublage japonais est de fort bonne facture (à noter néanmoins, de rares moments où il n'y a aucun doublage). Il ne faudra cependant pas être allergique à la langue de Shakespeare, le jeu étant, comme ses ainés, intégralement sous-titré en anglais. Il faudra de plus avoir un niveau assez bon dans cette langue pour bien comprendre les différents éléments exposés, la trame se voulant riche en vocabulaire.

Le jeu ne fait pas tâche en terme de technique mais son support ne permet pas de grandes folies. C'est essentiellement son esthétisme et sa bande-son qui renforceront l'immersion du lecteur-joueur dans un scénario de qualité.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Heads or Tails

Comme beaucoup de visual novels, la première partie est une partie de découverte du jeu. Ou plutôt que de parler de jeu, de l'intrigue et des possibilités offertes pour y évoluer. À moins de faire des mauvais choix trop souvent durant votre première partie (et donc d'abréger trop vite votre expérience par le biais d'une mauvaise fin), Chaos;Child vous offrira une première expérience d'environ 15 à 20 heures de lecture avec un scénario palpitant, riche en rebondissements et mariant avec dextérité des éléments tirés d'univers variés (horreur, thriller, culture geek et otaku, etc...). Autant dire qu'à moins d'avoir joué de malchance, vous aurez déjà vécu une histoire palpitante de bout en bout.

Arrive alors la meilleure partie du jeu : en débloquer les différentes fins. Explorant des affinités diverses avec les multiples protagonistes de cette histoire, ces fins sauront développer des visions différentes de la trame principale, et proposeront des alternatives crédibles et détaillées aux éléments vécus lors de votre première partie. Bien que les dénominateurs communs ne changeront pas, les choix faits auront une réelle incidence sur votre histoire, ce qui vous encouragera à explorer les diverses possibilités offertes par le scénario.

Le grand final sera donné par l'apparition d'un épilogue sur l'écran-titre, épilogue qui se débloquera après avoir accédé à la véritable fin du jeu. Il récompensera ainsi votre acharnement, et vous permettra par la même occasion de mettre au clair votre vision de l'histoire. Confirmant ou infirmant définitivement ce que vous pensiez avoir acquis comme bases sûres du scénario.

Si vous avez accroché à Chaos;Child vous pourrez encore passer quelques temps dans les bonus du jeu, où en sus de la bande-son débloquée au fur et à mesure de vos pérégrinations, vous trouverez tous les tips du jeu avec leurs explications détaillées, ainsi que les différents artworks débloqués en récompense. Il est à noter que dans les options de jeu, il est possible de régler la vitesse d'affichage des textes mais également la vitesse de lecture rapide, permettant ainsi de passer rapidement les scènes déjà lues afin d'accéder au plus vite aux nouveaux pans de scénario induits par un nouveau choix.

Un plaisir à jouer et rejouer certain émane de Chaos;Child de par sa narration et son scénario alambiqué, fascinant sans peine le lecteur et le poussant à prolonger l'expérience encore quelques heures.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Pandemic Call

Chaos;Child fait face à un bilan mitigé à ce niveau. Non pas que la chasse ne soit pas plaisante, bien au contraire. Entre les trophées obtenus pour avoir débloqué les différentes fins (au nombre de treize pour rappel), les trophées liés à des choix contextuels (eux-mêmes liés à des routes permettant d'accéder à telle ou telle fin), et les trophées liés à la complétion des bonus (artworks, bande-son et tips), un seul trophée s'avèrera réellement "ennuyant". Celui-ci vous imposera de ne faire aucune erreur durant les choix proposés face au tableau du club de journalisme et ce, sur une seule et même partie. Il existe même un trophée antagoniste à celui-ci qui vous demandera de vous tromper une vingtaine de fois, chose qui, si vous suiviez bien l'histoire, est difficile à accomplir. Chaos;Child ne dérogera pas à la règle établie des multiples sauvegardes pour finir complètement et efficacement un visual novel.

Petit aparté afin d'expliciter un peu ce qu'est une action contextuelle dans ce visual novel. À un moment donné de l'histoire, Takuru pourra faire le choix d'une illusion positive qui, si elle a été précédée des bons choix, permettra de soulever les jupes de toutes les filles dans la pièce. Le royaume du ecchi vu par un adolescent en quelque somme.

Non, ce qui donne véritablement un bilan mitigé à cette notation, c'est tout simplement la chasse aux trophées en elle-même. Chaos;Child est un bijou nécessitant de longues heures de lecture. En anglais qui plus est. Hors, les chasseurs s'empresseront de survoler l'histoire, pire, ils la zapperont purement et simplement, se préoccupant uniquement d'engranger les trophées pour obtenir leur platine en quatre heures à peine. Une pure hérésie au vu du travail d'orfèvre effectué sur le scénario et ses ramifications. Cependant, il me faut contrebalancer cette analyse par le fait qu'un jeu acheté, quelle qu'en soit la raison, entrainera forcément des retombées positives pour son implantation sur le marché.
Note : 4/5

Conclusion

Real Sky End

Doté d'un charme certain et d'un scénario plus que qualitatif, Chaos;Child est un excellent visual novel. L'un de ceux qui popularisent toujours un peu plus le genre en Occident. L'on regrettera juste l'absence d'un sous-titrage français pour asseoir durablement le genre dans notre pays, le réservant autant aux personnes pratiquant la langue de Shakespeare qu'à ceux ne visant que le platine au détriment de l'histoire. Ces derniers passant à côté d'une véritable pépite au profit du trophée tant convoité.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, À un public averti, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Ray-chan (Ray-chan80)

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