Birthdays the Beginning

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 12/05/2017
Genre(s) : Simulation
Territoire(s) : FRANCE

78 joueurs possèdent ce jeu
43 trophées au total
0 trophée online
13 trophées cachés

Platiné par : 3 joueurs (4 %)

100% par : 3 joueurs (4 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Kyp-chan le 28-05-2017 - Modifié le 26-11-2017

Introduction

Poussière d'étoiles

L'univers. Si la question de son origine est encore ouverte dans la cosmologie moderne, celle de son expansion au delà du mur de Planck est plutôt bien connue. Toute l'énergie de l'univers primordial s'est rapidement transformée en matière. Çà et là, la radioactivité a permis aux particules élémentaires de fusionner dans de gigantesques réacteurs : les étoiles. Extrêmement peu performantes, celles-ci mettent des milliards d'années à transformer des éléments simples en éléments plus complexes. Cette longue vie se termine en un battement de cils, lorsqu'elles s’effondrent sur elles-mêmes. La nucléosynthèse stellaire produit alors les éléments lourds et leur accrétion donnent naissance à des planètes, puis aux formes de vie qui les peuplent. De ce fait, cher lecteur, soyez bien conscient que vous n'êtes constitués que de poussières d'étoiles. Évidemment, rien ne vous empêche d'y voir là-dedans la main de Kami-sama (ou de Kitsune-sama) si cela est plus en accord avec votre vision du monde.


Cailloux dans le ciel

Birthdays the Beginning vous laisse à peu près là, devant un terrain cubique plat et stérile que vous pourrez façonner selon vos envies. À vous d'y faire éclore la vie et de dérouler toute la chaîne de l'Évolution, des premiers organismes unicellulaires composant en partie le phytoplancton, jusqu'aux humains modernes, en passant par les célèbres dinosauriens, créatures étrangement chères au cœur de la plupart d'entre nous. Imaginé, et dirigé par Yasuhiro Wasada, à qui l'on doit notamment toute la série des jeux Bokujō Monogatari (牧場物語), connue chez nous sous le nom de Harvest Moon, Birthdays the Beginning est un jeu de type bac-à-sable, où vous créerez donc votre propre environnement dans lequel évolueront les créatures que vous voudrez bien laisser apparaître en développant le bon réseau trophique. Développé par le studio TOYBOX Inc. dont Wasada-san est le fondateur, et co-développé par ARC SYSTEM WORKS puis édité par NIS America, le jeu est sorti de 12 mai 2017 sur PS4 et sur le territoire français. Le présent test s'appuie sur la version 1.01.

Image

Contenu du jeu

Les Courants de l'espace

Birthdays the Beginning possède trois modes de jeu distincts : un mode histoire, un mode défi et un mode de jeu libre. Le mode histoire est une sorte de didacticiel géant vous permettant de prendre en main le jeu et de bien comprendre les différentes possibilités et les interactions entre vos actions et l'évolution du cube. Divisé en quatre scénarios, vous êtes guidés par un être nommé Navi qui vous donnera des objectifs, notamment en terme de création d'organismes. Vous pouvez vous contenter de suivre ses directives pour ainsi boucler l'histoire en quelques heures, ou vous pouvez prendre le temps de donner vie, progressivement, à la quasi-totalité des différents organismes du jeu. Si vous cherchez en plus à obtenir la meilleur note pour chaque scénario, comptez une quinzaine d'heure.

Le jeu libre est identique au mode histoire, à ceci près que Navi ne vous donnera plus aucun objectif. Tout nouvel organisme capturé (photographiquement), en mode histoire ou en jeu libre, sera enregistré dans vos archives. Afin de ne rien perdre de votre progression, les données de jeu peuvent être transférées dans une nouvelle partie du jeu libre. Lors de sa création, vous avez la possibilité d'importer le terrain et les organismes présents ou d'importer votre archive (ou les deux) dans le but de la remplir complètement.

Face aux feux du soleil

Votre influence sur le monde passe par l'avancement du temps en mode macro, et par la modification du terrain en mode micro. En effet, l'apparition, ou la disparition d'espèces se fait essentiellement suivant la température du cube et celle-ci est modifiée par l'environnement. Augmenter la quantité de mer permet de réchauffer le climat, tandis qu'augmenter la quantité de terre permet de le refroidir. Il faut donc sans cesse jongler avec le terrain pour obtenir la température désirée. L'interruption du cours du temps est possible à n'importe quel moment, en passant d'un mode à l'autre, afin d'ajuster un élément de l'environnement. Là où le système est intéressant c'est que chaque cellule du cube possède une altitude, modifiable à votre guise, qui définit en quelque sorte son statut et sa propre température. Par exemple, il existe plusieurs statuts sous le niveau de la mer : les hauts-fonds, la mer et les abysses. Chacune de ces zones accueille des formes de vie différentes et oublier d'en créer certaines empêchera l'apparition de nouvelles formes de vie. La création d'abysses par exemple permettra l'apparition du cœlacanthe tout en faisant augmenter la température moyenne de l'air du cube. Dans le cas où il faudrait la maintenir constante, des plateaux ou des montagnes seront à construire. Des objets sont également présents pour vous aider dans cette tâche, pour créer des fleuves, sans lesquels certains organismes ne peuvent se développer, ou pour ajuster localement les conditions d'humidité et de température.

Le Monde perdu

Enfin, le dernier mode de jeu regroupe dix défis qui consistent à capturer un dinosaure en particulier, en ayant parfois des conditions supplémentaires : impossibilité d'utiliser des objets, variation de la température plus importante ou encore interdiction de modifier une partie du terrain. Ce dernier est déjà élaboré et vous n'avez qu'à créer les conditions nécessaires à l'apparition du dinosaure demandé, parfois en déroulant une chaîne d'évolution. Les défis ne sont pas spécialement compliqués, et faire le tour de ce mode de jeu demandera moins d'une dizaine d'heures.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

La Couleur tombée du ciel

Graphiquement, le jeu est plutôt réussi. Les effets de lumière liés à l'apparition, la prolifération ou à la disparition d'organismes sont très beaux, de même que la présence des objets sur le terrain. Le scintillement des étoiles en arrière plan accompagne discrètement la rotation du cube lorsque le temps avance ce qui donne une impression de vie et de mouvement. Le jeu possède un certain sens du détail !
La direction artistique est volontairement simple et un peu enfantine mais cela ne gâche en rien le plaisir des yeux. Les couleurs sont assez vives et si les textures ne sont pas d'une finesse folle, celles du terrain sont suffisamment travaillées pour ne pas donner une impression d'aplat de couleurs vide. Les textures des dinosaures, des autres reptiles et des mammifères sont telles que ces organismes paraissent parfois être des peluches et l'on en viendrait presque à vouloir les câliner (surtout le stégosaure... oui, on a tous un dinosaure préféré). On est peut-être assez loin du réalisme, mais qui pourra m'affirmer honnêtement avoir déjà croisé un tricératops en se promenant en pleine nature ? Dans l'ensemble, les grands organismes sont plutôt bien modélisés par rapport à l'imaginaire collectif, avec quelques rondeurs. C'est un peu moins vrai pour les petits organismes, qui ont des contours plus découpés, du fait qu'ils sont souvent affichés en plus grand nombre sur la carte. Les animations propres à chaque modèle sont assez travaillées et on regrettera qu'il n'y ait finalement pas plus de modèles différents que cela. Sur les 292 organismes du jeu, la plupart sont des variations de couleurs d'un organisme précédent.

Si le jeu tourne bien dans les cubes de petite et de moyenne taille, il s'avère être légèrement moins fluide lorsque l'on se déplace dans les tailles supérieures et qu'il faut afficher un terrain fourmillant de vie, en particulier pendant un déplacement au-dessus des constructions humaines. Toutefois, braquer la caméra sur le sol suffit à retrouver de la fluidité puisque cela réduit la quantité d'élément à afficher. En parlant de caméra, un aspect assez particulier concerne la possibilité de passer à travers les murs et sous le sol. Bien qu'assez déroutant au départ, ceci permet d'éviter que la caméra ne se bloque ou d'avoir à faire le tour de vos constructions et, finalement, le jeu n'en est que plus agréable.

Écoute le chant du vent

En ce qui concerne la bande son, celle-ci est assez minimaliste. Il y a une piste pour l'écran titre, et deux pistes pendant que vous travaillez sur le cube, l'une en mode macro et l'autre en mode micro. C'est à peu près tout. C'est peu, et en même temps, c'est suffisant. Ces musiques d'ambiances sont très discrètes et vous accompagnent sans être entêtantes, si bien que vous pouvez les laisser tourner sans qu'elles ne vous dérangent. En réalité, l'essentiel de l'accompagnement sonore du jeu passe par les bruitages. En mode macro, le jeu indique la naissance ou l'extinction d'une nouvelle espèce, ainsi que le renouvellement du calcul des populations, qui à la longue, peut un peu agacer. En mode micro, il s'agit essentiellement du bruit indiquant le déplacement rapide de Navi, là encore un peu irritant à force de l'utiliser. Par contre, en mode vue d'ensemble, c'est-à-dire en vue subjective, la promenade sur vos terres sera accompagnée par quelques sons aquatiques en entrant ou sortant de la mer, par l'écoulement de l'eau au voisinage des fleuves, ainsi que par le souffle du vent dans les montagnes. Lorsqu'il y aura de la vie, le passage à proximité de créatures volantes sera indiqué par le bruissement ou le battement des ailes, et les créatures plus terrestres manifesteront leur présence avec leur cris respectifs. La promenade n'en est généralement que plus sympathique.

Bien que l'écran d'accueil soit entièrement en anglais, tout le reste du jeu est traduit en français, à commencer par les textes de Navi et le menu. Si la localisation est un peu brute dans la description des quelques objets du jeu, elle est en revanche très bien réalisée dans les descriptions des archives ce qui est très appréciable puisque celles-ci sont loin d'être inutiles pour faire naître de nouvelles espèces. Aucune parole n'est prononcée, donc aucun doublage n'est à signaler.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Terre et fondation

Le fonctionnement de Birthdays the Beginning qui s'appuie sur une alternance entre la modification de l'environnement et le passage du temps est simple, ingénieux, et diablement addictif. Voir s'épanouir sous vos yeux votre propre création a toujours un effet euphorisant, et celui-ci sera décuplé, pour un temps, lors de l'apparition de certains organismes un peu complexes à commencer par l'anomalocaris. Vos yeux se mettront presque à briller, comme ceux d'un enfant, si vous accrochez à cet univers préhistorique. En déroulant la chaîne de l'évolution, vous aurez un pincement au cœur lors de l'extinction des dinosaures, puisque, soyons honnêtes, on ne lance pas Birthdays the Beginning pour contempler le développement d'algues, de fleurs, ou d'humains... Vous aurez tôt fait de vouloir recréer un monde en jeu libre afin de pouvoir le figer dans le temps, rempli de dinosaures et d'autres créatures préhistoriques colorées.

La découverte des nouveaux modèles d'organismes se fait toujours avec intérêt. Le joueur est aidé dans cette tâche par le recueil d'archives qui décrit les conditions nécessaire à l'apparition de chaque forme de vie. L'arbre généalogique permet également de mieux cerner les embranchements entre les espèces ce qui aide parfois considérablement dans l’acquisition d'un nouveau spécimen, même s'il est voué à s'éteindre très rapidement. À ce sujet, certaine extinction d'espèce peuvent paraître surprenante puisque la température du cube semble être au bon niveau pour favoriser son développement. On sent parfois qu'il nous manque des informations quant à la création ou la survie de nos organismes. On peut comprendre qu'en l'absence de nourriture suffisante, il soit difficile de maintenir une espèce, mais le jeu ne donne en réalité que très peu d'information sur le réseau trophique (l'imbrication des chaînes alimentaires). On usera et abusera donc des graines d'évolution ou de mutation pour remplir ses archives.

Le système de création du terrain est très intuitif et laisse véritablement une grande liberté d'action, notamment lorsque le terrain est de taille importante. Vous pouvez créer différents biotopes au sein d'un même cube en posant par exemple un désert dans un coin, une mer profonde dans un autre, une jungle luxuriante dans un troisième et des montagnes enneigées dans le dernier. En outre, l'utilisation d'une pierre de température permet d'avoir un second écosystème au sein du premier, dans lequel les formes de vie pouvant s'y développer seront différentes. On regrettera toutefois de ne pas pouvoir poser plusieurs pierres de température en même temps. Au début du jeu, le faible nombre de modifications de terrain autorisées à la fois, lorsque le niveau de votre avatar est bas, casse un peu le rythme du jeu, malgré les feuilles de guérison.

Fondation foudroyée

Un autre point ennuyeux est celui de l'absence d'une fonction pour rechercher un organisme en particulier. Tant qu'une forme de vie n'est pas enregistrée dans vos archives, un point clignotant s'affichera sur la mini-carte vous indiquant sa position. Si la population de cette espèce s'est bien développée, plusieurs représentants seront visibles dans le cube. Si cette espèce venait à s'éteindre, puis à réapparaître, vous n'aurez plus aucun moyen immédiat pour localiser son seul représentant. Dès lors, si vous en avez besoin pour lui appliquer une graine quelconque afin de faire naître son évolution, vous êtes bon pour une partie de cache-cache. Lorsqu'il s'agit de gros organismes tels que le brachiosaure, ou le mammouth, vous les repérerez assez facilement. Mais lorsqu'il s'agit de tout petits organismes, comme une espèce de papillon, vous pourrez vous amusez à la chercher un long moment au milieu de votre cube gigantesque où sont présentes d'autres espèces de papillons qui n'ont pas la bonne couleur. À l'issue de la recherche, s'il s'avère que ces papillons ont le bon goût de ne pas voler au niveau du sol, il vous faudra modifier localement l'environnement pour avoir une chance que la caméra puisse pointer l'organisme afin de lui appliquer la graine, puisque la vue subjective, éminemment pratique pour la capture, ne permet pas d'utiliser d'objet. Une horreur ! Et certains organismes marins sont logés à la même enseigne.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

Les trophées de Birthdays the Beginning sont répartis en quatre catégories : la modification du terrain, la capture de tous les organismes, la complétion des dix défis dinosaure et le nombre d'années écoulées en faisant passer le temps. Les premiers sont extrêmement simples à remplir et peuvent être fait en quelques minutes en mode de jeu libre si vous ne les faites pas tomber naturellement en jouant. Il s'agit donc d'une simple formalité, même celui demandant de modifier le terrain dix mille fois.

La complétion des défis dinosaure se fera tranquillement une fois que vous aurez bien assimilé le fonctionnement du jeu, et elle vous récompensera d'un trophée en or. Deux autres trophées or vous pousseront à capturer tous les organismes du jeu, en particulier le Grand gardien. Découvrir les formes de vie les plus rares se fera non sans quelques gouttes de sueur, mais le plaisir de les découvrir les évaporeront vite, d'autant que quelques une de ces formes de vie vous gratifieront d'un trophée rien que pour les avoir capturées.

La Fin de l'éternité

Les trophées sus-mentionnés s'offriront à vous en moins d'une trentaine d'heure en vous poussant à voir la totalité de ce que peut offrir le jeu. Il viennent quasiment tous naturellement et ponctuent sympathiquement votre progression vers le remplissage des archives. En m'arrêtant là, je mettrais la note maximale à cette section. Mais c'est sans compter les trois trophées liés au passage du temps. Ceux-ci vous demanderont de cumuler un certain nombre d'années du cube, à savoir cinq cents millions en jeu libre, puis un milliard et trois milliards tout mode de jeu confondus. « Et alors ? » me demanderez-vous. Alors, pour boucler tous les trophées non liés au passage du temps, il vous faudra entre cent millions et cent cinquante millions d'années, soit vingt fois moins de temps. En réalité, alors que la description du patch de la version 1.01 indique que le trophée le plus long tombe après trois milliards d'années, c'est en réalité dix milliards qu'il faudra cumuler. En sachant que pour faire défiler un milliard d'année, à vitesse maximum, il faut pas loin de soixante heures, le compte est vite fait : il suffira de laisser tourner la console pendant environ six cents heures, à ne rien faire (ou presque). L'avantage, c'est que vous pouvez partir en vacances pendant que la console tourne. Initialement, il était demandé de cumuler un total de cent milliards d'année du cube (environ six mille heures, soit deux cents cinquante jours à faire tourner la console dans le vide). Ahurissant ! Au moins, 13,7 milliards, on aurait pu comprendre pourquoi. Dans tous les cas, chez nous, le grand bénéficiaire du trophée de platine sera EDF...
Note : 2/5

Conclusion

Avec ses graphismes simples et enchanteurs, Birthdays the Beginning permet la création d'un écosystème assez complexe avec des mécanismes basiques mais efficaces. Pour peu que vous aimiez le contexte dans lequel il s'incrit, entre le Trias et le Néogène, vous prendrez plaisir à avancer dans le jeu pour découvrir la plupart des organismes disponibles, sinon tous. Quelques détails techniques pourront toutefois, de manière passagère, vous gâcher un peu le plaisir de jeu. La quasi-totalité des trophées viendra naturellement en capturant tous les organismes et se fera non sans un sourire aux lèvres. Les derniers s'obtiendront pendant que vous partirez en vacances... ou jamais.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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