Assassin's Creed Chronicles : India

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 12/01/2016
Genre(s) : Action , Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

300 joueurs possèdent ce jeu
18 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

100% par : 67 joueurs (22 %)


Note des joueurs :
3.8/5 - 8 notes

Note des 100% :
3.6/5 - 5 notes

Test rédigé par Platine le 19-01-2016 - Modifié le 07-12-2016


Introduction

♫ Au pays de Gandhi, Comme dans tous les pays ♪
♫ On s'amuse on pleure on rit, Il y a des méchants pas très gentils ♪


La série des Assassin's Creed Chronicles se poursuit en ce mois de Janvier avec la sortie de l'opus India, deuxième de la trilogie annoncée l'année dernière. Cette dernière, se démarquant des habituelles sorties automnale d'Ubisoft, a la particularité d'opter pour un jeu en 2.5D et transforme les cinématiques HD en fresques colorées. Véritable poésie visuelle et sonore, cette licence à part n’atténue sa beauté que lorsque la lame de l'assassin pénètre le corps d'un ennemi. Quoique l'effet donné aux giclées de sang tient plus de l'art que du gore.

Disponible au même prix que l'épisode China (9.99€) sur le PS Store, la licence ne peut être acquise qu'en version dématérialisée. Du moins jusqu'à la sortie du troisième et dernier volet au début du mois prochain. En effet, vous pourrez acquérir l'ensemble des opus en version physique pour un prix cumulant celui des trois Chronicles.

Nous incarnons ici Arbaaz Mir, Cachemirien d'origine, qui devint orphelin lors de la conquête de sa région natale par le Maharadjah Kharak Singh dans la fin des années 1810. Survivant grâce aux vols, il fut remarqué et formé par Hamid; Maître assassin aux mœurs légères et à la morale douteuse; aux valeurs et au credo de la confrérie.

Quand il eut fini sa formation et qu'il devint un assassin aguerrit, son mentor l'envoya voler l'un des plus beaux joyaux du monde, le Koh-I-Noor, au Palais de l'homme qui massacra sa famille. Il croisa des Templiers aux mêmes intentions que les siennes qui tuèrent le Maharadjah, mais il put s'emparer de l'artefact. Il fit également au cours de sa mission la connaissance de celle qui deviendrait son amour, la petite-fille du Maharadjah, Pyara Kaur. Notre aventure débute peu après ces événements..

Contenu du jeu

Assassin's Creed Chronicles India ne change pas énormément comparé à son prédécesseur puisque le système de jeu reste le même. Les équipements et armes qui nous sont donnés changent de nom mais ont toujours la même fonction. Ainsi, nous ne sommes pas surpris de voir le héros muni d'une lame secrète trident (après tout cela reste un Assassin's Creed) et d'un Talwar, une épée indienne. Nous jouissons aussi de Chakrams en lieu et place des couteaux de Shao Jun. Ces derniers sont d'ailleurs plus efficaces et plus utiles puisque nous pouvons les faire ricocher afin d'atteindre des cibles inaccessibles.

Nous retrouvons aussi les objets de diversion qui deviennent une composante essentielle de la licence Chronicles puisque quelle que soit la manière dont nous voulons aborder le jeu, ils seront indispensables pour certaines sections emplies de gardes. La bombe fumigène sera même l'atout principal de l'assassin discret. Cette dernière alliée à la bombe assourdissante (appelée fléchettes appeaux dans China), permettra de passer les séquences tel une ombre. Le sifflement est toujours présent mais trop peu utilisable pour avoir un intérêt supérieur à celui qu'il avait dans le premier opus.

Armés jusqu'au dents, nous pouvons attaquer les dix séquences du jeu en suivant l'histoire d'Arbaaz, de sa chasse à l'artefact, et de son amour interdit avec la princesse. C'est deux séquences de moins que l'opus Chinois et ces dernières sont réparties équitablement entre séquences d'infiltrations/discrétions et séquences chronométrées. Choix curieux de la part d'Ubisoft mais le studio a sûrement ses raisons.

Les notes de style sont toujours présentes et chercher à avoir la meilleure (et donc le score maximum), permettra d'améliorer toutes les capacités que nous possédons, que cela soit le nombre de bombes portées, comme la taille de la barre Hélix, ou encore la rapidité de certaines actions. Notre protagoniste peut aussi, si nous le voulons, chasser le collectible, sous la forme de fragment d'animus ou de coffre contenant des rouleaux. Ce qui débloquera des détails sur le jeu, l'univers d'Arbaaz et l'Inde du 18e/19e siècle.

Il est également à notre disposition un mode Salle de défi qui propose 3 défis différents - Collecte, Contrats, et Assassinats - nous plaçant dans l'animus (à l'instar des prologues de certains AC) avec des objectifs liés au défi. Nous gardons nos acquis dans ce mode, ainsi, y jouer à la fin de notre aventure principale permet de maximiser les chances de réussite. Car pour débloquer les défis suivants, il nous faut obtenir un nombre défini de sigle assassin, obtenus en remplissant des objectifs (4 par niveau) tel que des conditions d'assassinats, de parkour ou encore un contre-la-montre. Ce mode offrira aux joueurs en mal de challenge, la possibilité de mettre leurs compétences d'assassin à l'épreuve.

Enfin, une section bonus nous donne la possibilité d'équiper Arbaaz de tenues diverses ou d'armes spécifiques déblocables via Uplay ou en remplissant certaines conditions dans le jeu. Ainsi que des musiques ou des fond d'écran. Un ajout appréciable mais peu développé et pas assez mis en avant pour que la plupart des joueurs s'aperçoivent de sa présence.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Le jeu reste fidèle aux Chronicles en adoptant une jouabilité en 2.5D qui reste toujours aussi appréciable pour les joueurs indécis qui voudraient tantôt courir à travers les troupes ennemis l'épée à la main, tantôt se faufiler parmi ces mêmes ennemis. Le seul bémol lié au changement de plan réside dans le fait que ces changements sont moins nombreux qu'en Chine, laissant penser que nous n'avons pas forcément le choix de nos actions.

La jouabilité, reste donc inchangée. Nous pouvons assassiner les gardes de côté, d'en haut, d'un rebord ou encore d'une cachette. Le tout avec toujours autant de plaisir tant la fluidité est excellente lors des meurtres/combats ou pendant le déplacement du héros. Le meurtre bondissant a tout de même évolué et se trouve plus accessible dans l'exécution. Car tuer de cette manière demandait un timing presque parfait avec Shao Jun, alors que là nous jouissons de plus de marge pour appuyer sur la touche adéquate.

Notons l'ajout de deux capacités assez bienvenues. La dissimulation Hélix qui permet de se coller au mur et de laisser passer les gardes, un genre d'1, 2, 3 soleil à la sauce magique. Et la Lame Hélix qui permet de faire disparaître un ennemi en le tuant, en le faisant littéralement s'évaporer. Nous pouvons même récupérer les objets du garde automatiquement de cette manière. Bien sûr, comme leurs noms l'indiquent, il faut une barre Hélix chargé pour ce faire.

L'IA, quant à elle, est fidèle au chemin prédéfini qui lui a été attribué, ce qui évite les mauvaises surprises quand on virevolte parmi les cônes de détections des gardes. Au point même que lorsque nous brisons l'habitude d'un garde par une distraction, et que celui-ci fait partie d'une ronde incluant plusieurs gardes, ce dernier se fige attendant le moment exact où il doit bouger dans cette ronde (c'est qu'ils sont bêtes et disciplinés). De plus, la différence de vivacité pour ces derniers dans les différents modes de difficulté se ressent vraiment, ce qui est plutôt bon quand on joue en difficile.

Véritable plus pour l'opus Chinois, la bande son est ici presque....décevante...
Même si nous ne voudrions pas d'effets sonores et de musique indienne au point de se dire qu'on regarde un blockbuster de Bollywood, il y a quand même un minimum. Au gré de la progression, on a l'impression d'entendre encore et toujours la même mélodie, agrémentée de-ci de-là de quelques notes de mandoline pour coller au thème. Alors, oui ! Nous ne jugeons pas le plaisir exclusivement sur la musique, mais pour l'immersion, ça aide beaucoup. Et je pense que la bibliothèque musicale Indienne a beaucoup plus que ça, et plus varié à offrir. Associé au fait que les voix sont encore et toujours en Anglais pour les protagonistes principaux (même si c'est en pleine époque de la Compagnie des Indes Orientales), cela déçoit un peu. Seuls les gardes parleront ici le Dogri.

Heureusement, quand un des composants majeurs de la licence déçoit, l'autre nous enchante encore plus. Je veux bien sûr parler des graphismes. Une orientation qui peut rebuter nombre de joueurs mais qui est au final, enchanteresse.
Les cinématiques n'ont plus de transitions par effet de fumée mais la plupart du temps avec des rosaces au style typiquement oriental et principalement Indien. Allié à des couleurs magnifiques et des paysages aussi divers que variés, les graphismes qu'ils soient dans le jeu ou dans une cinématique, procurent l'immersion qui fait tant défaut à la musique. Voir les flammes des torches danser et former des figures, ou le sang gicler en formant presque une fleur, ça rend le meurtre plus jovial, et ça charme la rétine.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Facile à maîtriser dès les premières sections, le jeu se montre assez abordable. La prise en main se fait sans prise de tête, et le plaisir grandit au fur et à mesure que nos capacités augmentent. Les fans de l'épisode China ne seront pas perdus et les autres seront tout de même en mesure d'apprécier l'opus.

La difficulté quasi inexistante sur les jeux Assassin's Creed classique est bien là sous la forme de sections ardues où vouloir être discret demandera de la réflexion et de la patience. Nous retrouvons aussi trois mode de difficulté, même s'il n'en existe réellement qu'un seul. Le premier étant le mode normal, et le second relevant plus du New Game +. Seul le mode Plus difficile ravira les joueurs en mal d'opposition (bien qu'elle soit tout aussi prévisible).

Il sera toutefois plus dur de faire évoluer les capacités car il faudra presque obtenir le score maximum pour certaines et quelques séquences (notamment chronométrées) demandent une dextérité et un timing presque parfait. Mais il est gratifiant d'essayer et de réussir pour pouvoir jouir de capacités gonflées à bloc et passer les séquences tel une ombre.

Un défaut de cet opus se trouve dans la réduction du nombre de séquences, et surtout dans le fait que seulement 5 sont des séquences d'infiltration, les autres étant chronométrées. Même s'il est appréciable de fuir/passer un niveau en courant pour sauver sa vie (ou en sauver), le principe d'un Assassin's Creed réside, à mon sens, dans le fait d'infiltrer discrètement l'ennemi afin de mettre, gentiment, fin à ses jours. Du coup, passer la moitié de son temps de jeu à courir, ça gâche le plaisir et réduit considérablement l'envie de relancer le jeu une fois ce dernier fini.

Même si Ubisoft a fait l'effort, bien lui en a pris, de rajouter un mode défi qui offrirait presque plus de plaisir que le jeu principal (un comble tout de même), il est bien trop court pour nous contenter à la hauteur de nos espérances. Même si, avouons-le, nous espérons toujours trop..

Nous déplorons aussi le manque d'intérêt de l'histoire qui parait plus insipide que celle de Shao Jun. Le scénario est convenu et souffre, hélas, d'une lenteur irritable par moment. Peut-être dû au fait que le nombre de séquences est plus restreint et que la moitié consistent à courir. Et il est vrai qu'il est dur d'inclure un scénario dans un niveau de course.

Malgré tout cela, le jeu bénéficie d'une bonne durée de vie. Le temps de faire le tour de tout ce qu'il offre, nous atteignons facilement les 20 heures de jeu, ce qui reste plutôt bon pour le prix.

Au final, on retient que nous prenons un certain plaisir à jouer à ce jeu pour la licence, la première partie quand nous découvrons, mais que celui-ci s'estompe vite quand on s'éternise sur le jeu. Dommage pour un opus qui prend place dans une région chargé d'histoire. Cependant, le critère de plaisir reste propre à chacun, aussi, l'analyse présente dans cette section n'est pas forcément le reflet des pensées de tous les joueurs, certains joueurs trouveront un plaisir plus grand quand d'autres le trouveront moindre.
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Malgré quelques défauts nuisant au plaisir de jouer, le plaisir à obtenir les trophées est présent sans pour autant nous emporter, on en retire une bonne satisfaction. Dû sûrement à la diversité des actions demandées.

Même s'il faut attendre d'atteindre presque la moitié de l'histoire pour obtenir le deuxième trophée (le premier étant obtenu lors de la séquence 1), les trophées sont partagés entre trophées contextuels et trophées de cumuls. Ainsi, quand nous arrivons vers la fin de l'aventure, nous pouvons sans problème débloquer un trophée par séquence.

Deux trophées se démarquent et contribuent au plaisir puisqu'il faut jouer dans le mode le plus dur, sans tuer, ni être vu. Autrement dit, se comporter comme un vrai assassin, le tout dans un mode de difficulté maximal. Le tout offre un challenge assez relevé et réussir à passer l'ensemble des séquences de cette manière pour, à la fin obtenir les deux trophées nous procure une sensation de satisfaction assez grande.

Il ne nous reste plus ensuite qu'à "nettoyer" le jeu en vue du 100%, en finissant les trophées de cumuls, qui même s'ils sont un peu redondants, n’émoussent pas beaucoup notre plaisir. Car nous pouvons en réaliser certains en même temps, diversifiant ainsi notre façon de jouer et évitant une trop longue et trop grande lassitude. Seul le trophée Évaporé demandera de prendre son mal en patience (bien qu'il ne s'agira là que de quelques dizaines de minutes).

Il nous est aussi donné l'occasion de jouer différemment pour obtenir les trophées liés aux notes de style. Et nous sommes donc obligés de rejouer des sections soit en tuant, soit en assommant, soit en étant un fantôme. Il est plutôt bien que ces trophées soient inclus car il nous obligent à essayer toutes les approches du jeu.

Enfin, sachez qu'il n'y a aucun trophée lié au collectibles. Souvent décriés, ces trophées sont depuis longtemps dans presque tous les jeux d'Ubisoft. Et bien vous ne serez pas obligés de rejouer des séquences entières pour un fragment d'animus ou un coffre. Si vous le faites, c'est juste pour le plaisir.

Au final, nous avons une liste de trophée accessible au plus grand nombre, qui est d'une difficulté assez moyenne et se partage entre trophées d'histoire, de cumuls, et contextuels. La plupart des joueurs auront leurs trophées assez facilement, sans peiner, seuls les trophées (Argent) peuvent nécessiter une aide ou des conseils. N'hésitez pas à consultez le guide du site si vous vouliez vous faire une idée, ou pour une aide quelconque.
Note : 3/5

Conclusion

Le deuxième volet de la saga Chronicles attendu depuis si longtemps n'aura, peut-être, qu'amplifié nos attentes pour nous laisser avec un arrière goût de je-ne-sais-quoi. Mais n'y voyons pas là un mauvais jeu, loin de là. India reste dans la lignée de l'opus précèdent en ayant comblé certaines lacunes et conservé la plupart des qualités. Mais en route, le scénario faiblard et l'intérêt peu évident des séquences chronométrées, ont quelque peu nuit à ce deuxième titre. Toutefois, le ravissement que procure la jouabilité et l'ambiance graphique propre à cette saga suffisent à rendre ce jeu appréciable et divertissant. En ajoutant à cela des trophées abordables et diversifiés dans les conditions d'obtention, nous avons un jeu qui reste dans la moyenne, qui n'est pas une déception, mais pas une réussite flamboyante. Espérons que le troisième et dernier volet à paraître réunisse les qualités des deux premiers en occultant autant que possible les défauts.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série

Platine (Raccoon28200)

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