Airheart : Tales of broken Wings

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 24/07/2018
Genre(s) : Action 
Territoire(s) : FRANCE

11 joueurs possèdent ce jeu
14 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

100% par : 2 joueurs (18 %)


Note des joueurs :
4/5 - 1 note

Pas de note
des 100%

Test rédigé par Bas ^ le 29-07-2018 - Modifié le 29-07-2018


Introduction

Genre très en vogue dans les années 80 et 90, le shoot’em up ne fait plus vraiment la couverture des magazines. À part quelques exceptions comme Velocity 2X, Resogun ou Sine Mora (et sa version EX), seuls les plus passionnés se tournent vers ce style, souvent avec une pointe de nostalgie. AIRHEART : Tales of broken Wings (que j’appellerai AIRHEART par la suite dans un souci de simplification) entend essayer de se faire une petite place au soleil avec des arguments qui ne sont pas pour déplaire. Développé par le petit studio indépendant Blingflug Studios, le jeu était disponible sur Steam en accès anticipé mais n'est sorti sur notre console préférée que le 24 Juillet dernier.

Si vous y avez joué, vous retrouverez la parenté avec Cloud Chasers, un jeu mobile ayant eu bonne presse et reçu de nombreuses distinctions : c'est normal, le jeu est la suite et reprend le même univers. Intégrant le concept du rogue-like comme son aîné, AIRHEART y ajoute des notions de shoot'em up pour aboutir à un concept assez nouveau. L'histoire d'Amelia et ses graphismes chatoyants saura-t-elle vous convaincre ?

Contenu du jeu

« Le Rogue-like [...] à toutes les sauces »

Plus attrayant que le shoot’em up ces dernières années, le Rogue-like se décline à toutes les sauces, et AIRHEART ne fait pas exception à la règle, en mélangeant ces deux genres. Pour ceux qui l’ignorent, celui-ci est un style de jeu où vous progressez (dans un donjon, généralement, mais pas uniquement) jusqu’à rencontrer un adversaire trop fort pour vous, marquant le début d’une nouvelle aventure avec de nouveaux bonus ou équipements. Et vous recommencez votre petit manège jusqu’à atteindre un boss ou la fin du jeu. Dans AIRHEART, vous progressez en possédant de l’huile (en ramassant des poissons volants ou en récupérant des barils), des pièces détachées et en rentrant à votre base avant que votre santé ne soit trop critique.


« Une campagne intéressante et des phases variées »

Bien que ne possédant que 14 niveaux (4 zones avec chacune une ambiance différente avec elles-mêmes 4 niveaux - sauf la dernière - à l’intérieur, couronnées par un boss), AIRHEART offre une campagne intéressante et des phases variées, mais j’y reviendrai quant on parlera du gameplay. Certains regretteront bien entendu l’absence d’autres modes de jeu, comme la coop ou le multijoueur, mais AIRHEART est à prendre pour ce qu’il est : une aventure exclusivement solo certes, mais agréable. Comptez environ 5-6 heures pour boucler l'aventure, un tout petit peu plus pour le 100% mais j'en reparlerai.


« La richesse du jeu, c’est son degré de personnalisation »

La richesse du jeu, c’est son degré de personnalisation : votre appareil se décompose en trois pièces distinctes (carlingue, moteur, ailes), que vous pouvez choisir parmi six modèles différents. Libre à vous de combiner les bonus et compétences des différents éléments pour adapter votre avion à votre style de jeu. En outre, un système bien pensé de craft permet de recycler les pièces détachées que vous ramenez de vos expéditions pour en faire l’une des 20+ armes que propose le jeu ou directement des parties d’aéronef. À ce sujet, mention spéciale au mini-jeu type Mastermind qui vous propose quelques combinaisons réalisables avec ce que vous possédez actuellement et qui vous indique quelles pièces sont correctes (Heureusement, l’ordre d’assemblage n’a pas d’importance).
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

« Des décors soignés et variés »

Se définissant comme un jeu « Dieselpunk » (en opposition au Steampunk, habituellement peuplé de dirigeables et d'engins à vapeur), AIRHEART propose une aventure assez bucolique, avec des décors soignés et variés : les îles flottantes (aucun rapport avec le dessert, c’est littéralement des morceaux d’îles qui flottent dans le ciel) du début laissent placent à des morceaux de glacier à mesure que vous progressez en altitude, pour finalement n’offrir que désolation et terres carbonisées dans la stratosphère. Malgré un affichage vue-du-dessus en 2D, le jeu est entièrement en 3D, vous le découvrez en ouvrant le mode Photo ou lors de votre retour à la base, où la caméra bouge pour venir se placer derrière votre appareil.

La modélisation des différents appareils est elle aussi soignée, même si les plus petits avions se distinguent parfois assez mal au cœur de la mêlée. Les drones que vous rencontrez à partir de la moitié du jeu notamment sont parfois difficiles à distinguer lorsque tout le monde tire dans tous les sens.

En termes de plaisir audio, le jeu n'est pas excessivement varié mais l'ambiance musicale colle relativement bien avec l'atmosphère générale, donc on ne boudera pas son plaisir.


« Aucun écran de chargement ne vient interrompre votre progression »

Les changements de niveau se font sans temps mort, aucun écran de chargement ne vient interrompre votre progression : il suffit de se rendre sur la plateforme marquée UP pour que votre avion prenne la verticale et avance à la carte suivante. Bien que la taille de celles-ci augmente à mesure que vous progressez, la fluidité reste au rendez-vous, même lors des gros affrontements. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un bug véritable, faites attention si vous jouez à mettre votre sauvegarde de côté : un gameover dans AIRHEART (qui consiste à rater la plateforme de votre base) vous impose de recommencer une partie depuis le début, et contrairement à un Rogue-like, vous ne conservez rien, pas même les boss abattus...


« Une volonté de toujours améliorer les choses »

Passé par une période de gestation en early access sur Steam, AIRHEART a connu des changements dans son développement : le système de craft déjà évoqué a été repensé pour être simplifié par les développeurs et surtout plus ludique pour les joueurs. Plusieurs mises à jour ont ainsi fait évoluer le jeu pour être ce qu'il est aujourd'hui, démontrant une volonté de toujours améliorer les choses. Cependant, il reste quelques petits soucis techniques, sans grande importance, mais qui viennent parfois gâcher un peu le plaisir : en vrac, j'ai noté l'arme sélectionnée qui n'apparaît plus à l'écran, ce n'est pas très grave mais ça peut surprendre quand on s'attend à tirer avec une mitraillette et qu'on a en fait une tête nucléaire, les ennemis et les poissons d'une zone restent parfois statiques mais continuent de tirer - on va pas se plaindre, ça simplifie la donne ! - ou encore une arme disponible à la construction mais qui n'apparaît pas, ayant été retirée du jeu. Dommage, mais ces menus soucis devraient être bien vites corrigés, espérons-le.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

« Une petite étape de tutoriel pour vous apprendre les bases »

En commençant une partie, le jeu propose une petite étape de tutoriel pour vous apprendre les bases : déplacements avec un joystick, visée avec l’autre, une gâchette pour le harpon (utile pour accrocher une cible ou un poisson) et l’autre pour se servir de votre fusil, vous voilà lancé dans le grand bain. La prise en main est extrêmement simple et cette étape vous permettra sans aucun doute de découvrir le jeu facilement. Le pilotage est aisé, précis, et il est possible de choisir entre une direction absolue (quelque soit le sens de votre avion, le stick vers la droite vous fera aller à droite) ou relative (tourner à droite fait tourner l'avion, dans la direction voulue, mais si vous allez vers le bas, votre appareil ira à gauche !). Néanmoins, quelques astuces avancées auraient sans doute mérité de faire partie de cette première virée, comme le fait qu’utiliser votre arme dans une direction a un impact sur votre vitesse : tirer dans son dos permet d’accélérer, une manœuvre toujours utile pour se dépêtrer d’une situation dangereuse, ou encore le fait qu’on peut agripper des éléments ennemis (boucliers, armes…) avec le harpon et ainsi neutraliser ces dernières sans trop combattre. Mieux encore, il est possible de ramener certaines mitrailleuses lourdes ou grosses prises jusqu’à votre base pour gagner de l’huile ou des pièces détachées.


« Ramasser des poissons et [...] tuer quelques pirates »

Si au départ les niveaux consistent surtout à ramasser des poissons et à tuer quelques pirates par-ci par-là, en essayant de ne pas tuer vos amis pêcheurs, le jeu se transforme très vite en shoot’em up pur et dur avec l’altitude, en vous mettant aux prises avec des appareils de plus en plus gros et coriaces. Néanmoins, qu’on se rassure, il est possible à tout moment de revenir à la base d’un simple bouton – à condition d’éviter les îles qui trainent sur la descente. Bien qu’il soit parfois difficile de lâcher la manette puisqu’on veut toujours aller plus loin, ce retour à la base rapide permet de faire de petites parties d’AIRHEART sans se lasser : vous pouvez jouer 10-15 minutes et avoir ramasser pas mal de poissons et de pièces détachées qui vous serviront à votre prochaine partie.


« Les niveaux ne sont pas générés aléatoirement »

Bien qu’un Rogue-like soit souvent un peu répétitif (vous recommencez régulièrement l’aventure avec seulement quelques aptitudes en plus), AIRHEART propose des niveaux relativement courts vous permettant de revenir rapidement là vous en étiez. Cette progression éclair est facilitée par le fait que les niveaux ne sont pas générés aléatoirement : au départ, cette information de la bouche même de l’un des développeurs m’avait surpris, je sentais poindre la lassitude, néanmoins j’ai compris que c’était en réalité un atout. Dans chaque niveau, vous progressez en atteignant une station marquée UP, comme je l’ai déjà évoqué, c’est donc votre objectif dans la plupart des cas. Le fait que ces stations ne bougent pas avec votre nouveau départ permet donc de ne pas perdre du temps à affronter les petits pirates du niveau 6 quand votre objectif se situe au niveau 10 par exemple.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

« Un seul défaut majeur, [...] pas de (Platine) »

Au nombre de 14, les trophées d'AIRHEART n'ont qu'un seul défaut majeur, à savoir celui de ne pas posséder de (Platine). En dehors de ça, ceux-ci respectent bien l'histoire du jeu, avec un trophée venant récompenser votre progression (tuer chaque boss) ou l'exploration (tuer un ennemi spécifique par région). Contrairement aux succès Steam qui s'obtiennent pour certains en capturant tous les poissons d'une zone, pas de farm intensif, si ce n'est qu'on venu demande d'obtenir tous les morceaux d'avions ou toutes les armes du jeu, ce qui devrait se faire relativement naturellement en jouant, puisque vous obtenez de quoi construire en abattant vos ennemis.

Comptez environ 6 heures si vous avez un peu l'habitude des shoot'em up pour réussir à obtenir le 100%. Relativement facile, le jeu ne nécessite pas de suivre un guide pas-à-pas mais un récapitulatif des recettes sera certainement une grande aide, l'établi où vous fabriquez les armes et parties d'avion ne proposant pas de plan pour chaque objet réalisé : vous pouvez refaire un composant si vous avez tout ce qu'il faut, mais sinon le jeu ne vous indiquera pas ce qui vous manque. Frustrant, mais heureusement bientôt solutionné grâce à notre guide !

Une mention spéciale pour les images des trophées, colorées et agréables à l'oeil, avec le souci en prime de ne pas révéler l'histoire.
Note : 4/5

Conclusion

Personnellement, j'ai très vite accroché à l'atmosphère et au principe du jeu. Malgré un jeu relativement court et un prix un peu élevé (18€ à son lancement, avec une réduction pour les adhérents PS+), AIRHEART propose une aventure agréable et lyrique, sans prise de tête. Parfait pour se détendre quelques dizaines de minutes par-ci par là.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
14
Je recommande ce jeu : À tous

Bas ^ (Basseuh)

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