BlazBlue : Chrono Phantasma

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 23/04/2014
Genre(s) : Combat
Territoire(s) : FRANCE

145 joueurs possèdent ce jeu
57 trophées au total
5 trophées online
37 trophées cachés
2 DLC's

Platiné par : 17 joueurs (12 %)

100% par : 15 joueurs (10 %)


Note des joueurs :
5/5 - 6 notes

Note des platineurs :
5/5 - 4 notes

Test rédigé par AZGARALITY le 29-09-2014 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Image

La fin est proche ... Le Grand Chaudron a été atteint et l'appel des anciennes forces des ténèbres est imminente. Ceux qui jadis sauvèrent le monde de sa destruction sont aujourd'hui dispersés et en guerre. Qui se mettra en avant dans cette descente aux enfers ?

Arc System Works (ASW) nous gâte avec un nouvel opus de leur série de combat BlazBlue. Père de la mythique franchise Guilty Gear, ils inaugurent en 2010 BlazBlue: Calamity Trigger et mettent fièrement en avant ses 3 frères sur PS3 et bientôt 2 sur la console portable de Sony. L’aîné Chrono Phantasma fait son apparition sur borne d’Arcade japonaise en Novembre 2012 et se verra agrémenter de bien nombreux ajouts avant de donner la version que nous proposera ASW sur console de salon en Avril 2014.

BlazBlue a toujours su s’intégrer dans la famille du Versus Fighting en empruntant les bases des jeux de combat tout en apportant une signature propre : coups faibles, coups forts et spéciaux se mêlent à un gameplay unique alliant enchainements aériens et des personnages avec des mécaniques drastiquement différentes les uns des autres.

Contenu du jeu

Les modes de jeu typés Versus Fighting sont aujourd’hui à la limite d’une réglementation propre et n’offrent presque pas de place à l’originalité. Cependant, BBCP nous donne quelques surprises.

Les habituels des jeux de combat et de la saga BlazBlue sont donc là sans exception.
Un mode Arcade vous entraînera dans une série de 8 combats agrémentées de quelques scènes de dialogues propres à chaque personnage et mettant en avant son histoire.
Un mode Challenge viendra mettre à rude épreuve vos doigts et réflexes dans 720 combos et combinaisons des plus basiques aux plus tordus.
Une panne de combo ? Une incompréhension totale d’un personnage ? Pas de panique, les modes Entrainement, et ses moult options, et Tutorial vous permettront de devenir un pro du Stick d’Arcade.
Votre pote s’incruste chez vous et se la pète à mort parce qu’il a fait un combo de 3 coups avec Iron Tagger … Défiez-le en mode Versus et montrez-lui votre super combo de 100 coups avec Arakune, ça va le calmer !

Aux vieux de la vielle s’ajoutent en plus les uniques de la série.
Le mode Abyss, genre de Dungeon Hunter où le but est d’aller au plus loin dans un niveau tout en récoltant des objets, nous revient en version simplifiée. Plus question d’aller indéfiniment dans une suite de combats, le mode de jeu est divisé en niveaux de difficultés et en profondeur. Il est clairement plus aisé d’attaquer ce mode de jeu.
Le mode Unlimited Mars est également de la partie. Si la difficulté maximale vous paraît aussi simple que de mettre un plat au micronde, vous aurez ici du défis. Tous vos adversaires sont en mode Unlimited : en plus d’avoir des barres de vie allant jusqu’au double de leur format initial, les personnages disposent de bon nombre d’améliorations et ajouts les rendant à la limite du supportable.
Un habitué de la série mais qui s’est vu complètement refait est le mode Score Attack. Sorte de prédécesseur du Unlimited Mars, il devient un genre de mode Arcade vous opposant à 10 adversaire de difficulté facile à dure. En revanche, le mode de jeu porte finalement son nom puisque le but est maintenant d’accumuler un maximum de points.

Grande refonte en revanche pour le mode Story.
À l’approche du Climax final, il est désormais possible de choisir un point de vue spécifique à l’histoire. La voie des Six Héros vous entrainera au plus profond de la bataille qui opposa les Bêtes aux Hommes, Chrono Phantasma continuera sa lignée vers le dénouement final de la série, et le Secteur Sept vous entraînera dans les bas fond du mal. Les personnages de la série se croiseront au cours de l’Histoire et des voies montrant ainsi la profondeur du scénario de BlazBlue.
Il s’agira là du cadre idéal pour présenter les 5 nouveaux personnages qui viennent remplir le roster : Amane Nishiki, Bullet, Azrael, Izayoi et Kagura Mutsuki.

Les amateurs des combats en ligne ne seront pas en restes.
En plus des modes basiques les parties classées, match entre amis et autres combats, un Lobby fait son apparition. Se présentant sous forme de terrains, vous incarnez un avatar de votre choix et gambadez dans le net en quête de rencontre et de baston.

Les modes de jeu sont donc nombreux et variés dans BBCP mais ce n’est pas sans un léger goût de regret. En effet, à l’exception des 5 nouveaux personnages et des modes Highlander, combat dantesque contre un boss géant, et Lobby, qui reste plus anecdotique qu’autre chose, il y a peu de nouveautés dans cet opus. La très grande partie des modes de jeu était déjà présent lors des opus précédents et n'ont reçu que quelques modifications.
La faute n’est pas à imputer en intégralité à ASW mais bien au genre lui-même du jeu : fondamentalement, dans un jeu de combat nous nous attendons à du combat et rien d’autre. Les modes de jeu accompagnant le joueur dans son entraînement sont toujours utiles, ceux entourant l’histoire sympathique, mais s’éloigner de trop de l’aspect baston revient à remplir une barre fan-service donc la valeur marginale est extrêmement faible (dixit le mode Tekken Bowl de Tekken Tag Tournament).

Peu de nouveautés, certes donc, mais pas sans raisons !
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

La recette miracle de BlazBlue est maintenue : faire des personnages et des mécaniques de jeu différentes, des animations alléchantes et une bande son Rock’ n Roll baby c’mon bouge moi cette tête !

Comme dit en préambule, la maniabilité du jeu reste identique aux autres jeux de combats : différents types de coups, attaques spéciales, esquives et autres mouvements sont partie intégrante du gameplay. Cependant, la grande force de la saga réside dans son coup dit Drive. Transformations, magnétisations, attaques vampiriques, combos délurés, malédictions … Bref, il existe autant de Drives que de personnages rendant ainsi chaque match-up et combat uniques.
En addition, l’intégralité des anciens personnages de la série se sont vu remanier de quelques coups à complètement refait : au revoir les Jin qui vous gèlent en permanence l'âme et re-bonjour à Nu-13 et ses dashs incessants et frénétiques. Un travail dantesque a été fait en vue de rééquilibrer les personnages et tenter d’avoir le plus de matchs équilibrés que possibles.
De plus, deux nouvelles mécaniques viennent s’ajouter aux existantes : l’Overdrive et le Crush Trigger. Le second constitue un coup spécial permettant d’outre passer la garde de votre adversaire en le rendant vulnérable pendant quelques instants moyennant une partie de votre barre spéciale. Le premier quant à lui est un nouveau mode d’état qui stoppe le temps et octroi à votre personnage divers effets dans le temps. Il s’agit là d’une mécanique à la fois défensive qu’offensive puisque la durée est proportionnelle aux dégâts subis : lancer cet état en fin de vie vous permet de bénéficier des effets gagnés pendant beaucoup de temps vous permettant de remonter le match.

Mais tout ceci ne serait rien sans le travail de génie réalisé dans le graphisme.
Il n’y a pas de doute possible : Arc System Work est maître dans l’art de la 2D et 2,5D. Les combats ont beau être rapides avec des coups fusant de toute part, le tout est d’une fluidité sans conséquent. Les animations des personnages sont claires et nettes, les effets spéciaux sont impressionnant sans pour autant donner dans de l’exagération.
Seize variations de couleurs viennent en plus s’ajouter à chaque personnage : personnage doré, chevalier blanc, émo-gothique, beaucoup de goûts seront aisément satisfait.
Les décors sont un subtil mélange de 2D et 3D. Narrant les différents lieux de l’histoire, ils savent être parfaitement beaux et évolutifs sans pour autant prendre le dessus sur le combat.
Petit bémol néanmoins concernant l’animation des Astrals Finish : ces coups ultimes, mettant en exergue la puissant sans limite de votre personnage sont parfois gâchés par des zooms proche de l’upscale grossier et vulgaire. Avoir un effet pixélisé quand nous nous apprêtons à enfourcher notre adversaire avec une épée de 10 mètres, c’est pas bien beau …

Niveau musique … Hum … Vous connaissez Ishiwatari Daisuke ? Non … Et Galneryus ? Toujours pas ?
L’un est le père des musiques des Guilty Gear et jeux estampillés ASW, l’autre un des plus gros groupe de Power & Néo-Metal du Japon. Vous prenez les deux, fuuuuuuuu-sion : bienvenue dans l’expérience musicale Chrono Phantasma.
Alors que d’autres jeux de combat se dirigent vers des bandes-originales typés électronico-orchestrale, ASW fait le pari de mettre à jour les registres Rock et Métal au-devant de la scène. Les amateurs de musiques guitaristiques, saupoudré de synthétiseurs, le tout dans une sauce progressive et unique vivront une jouissance auditive assez sympathique. Toute situation trouve une musique adaptée cependant : l'intégralité n'est pas exclusivement du Métal et s'est se montrer d'un tout autre registre lorsque besoin est.
En l’occasion de cette collaboration, l’intégralité des thèmes des personnages ont également été remasterisées et adaptés au genre de Galneryus. Les thèmes qui ont fait la gloire du tout premier opus de la saga sont toujours là mais remaniés de façon plus lourde, imposante et puissante.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Avec tous ses ajouts et changements, BBCP ressemble presque à un nouveau jeu sorti de nulle part. Idéal pour les nouveaux arrivants mais à double tranchant pour les habitués, l’équilibrage des personnages obligera presque tout le monde à reprendre en main les personnages qui nous sont chers. Un rafraichissement plus qu’agréable qui rompt la routine habituelle de la simple mise à jour.

À mon sens, un des aspects important des jeux de combats est sa capacité à inciter le joueur à revenir aux manettes. Le contrat est rempli rien qu’avec cet aspect : le gameplay des personnages étant déjà unique en soi, il vous faudra vous y mettre à plusieurs reprises rien que pour comprendre les points forts et faibles de chaque personnages ainsi que les moyens d’être offensifs et défensifs. L’aspect unique est renforcé par une multiplicité de façons de jouer rendant ainsi un même match différent en fonction des joueurs. De plus, les nouveaux personnages sont réellement originaux et c’est un réel plaisir de pouvoir mettre la main sur du neuf et du concret.
Ajoutons à cela l'envie d'ASW d'intégrer tout types de joueurs avec un mode de manipulation permettant la réalisation simple de combos élaborés. Version plus que simpliste et réduite des coups des personnages, elle demeure un excellent moyen de visualiser les possibilités de ces derniers avant de passer aux manipulations normales.

Le jeu offre un univers unique et très dépaysant si il est comparé à ce qui se fait dans le Versus Fighting actuel mais qui n’est pas original pour autant : des organisations secrètes cherchant à réveiller une ancienne force dont seul un individu avec un caractéristique unique qui va tout régler … Bref, le plot d’un très grand nombre d’animé mais dans un cadre externe.
Avoir un jeu estampillé Naruto, il est facile de retrouver l’esprit animé, mais rentrer dans ces codes en étant autre chose, c’est une paire de manches différentes.

Il est cependant très dommage d’inclure dès la sortie du jeu 3 DLC de personnages : Kokonoe, Terumi et Kagura. Deux personnages emblématiques de la saga et un s’obtenant de façon complètement naturelle nous obligeant à ouvrir le portefeuille afin de bénéficier d’un roster complet et d’un 100% de trophées. De même que l'on regrettera l'achat exclusivement en dématérialisé pour les joueurs européens alors que les 'ricains et japonais bénéficient d'éditions collectors ...
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Et c’est bien là le nœud du problème … L’obtention du Platine se résume à un seul mot : surenchère.
Tous les modes de jeu sont affectés par les trophées. Cela va d’une action spécifique à finir un mode en passant par l’utilisation d’un personnage ou l’achat d’objets. Jusque-là, du très basique et qui s’accorde avec une avancée normale dans le jeu.

Ça se complique lorsqu’on passe dans les trophées demandant de faire une même action avec tous les personnages du jeu : finir une vingtaine de défis avec chaque personnage, battre le boss final avec chaque personnage, finir un combat avec un Astral Finish avec chaque personnage, battre avec un Astral Finish tous les personnages masculins avec Amane et battre avec un Astral Finish tous les personnages féminin avec Relius.

Continuum Shift avait son mode Online interminable et ses défis, Continuum Shift Extend sa récolte d’objets, Chrono Phantasma dispose d’une liste de trophées qui augmente de façon complètement artificielle la durée d’obtention du Platine ruinant à mon sens l’expérience de Chasseur de Trophées.

Hormis ce désagrément, les trophées offrent un challenge plus conséquent qui ravira à la fois les initiés ainsi que les néophytes en quête de difficultés. Il vous faudra de la patience et de la rigueur pour parvenir à vos fins.
Note : 2/5

Conclusion

Se reposant sur quelques lauriers dans un genre dirigé par quelques licences, BlazBlue Chrono Phantasma demeure un très bon opus et une excellente alternative à Street Fighter et Tekken grâce à un gameplay unique. Soigné en plus d'être dynamique, il apporte une signature graphique et sonore inimitable et reconnaissable. Ses divers et nouveaux travaux sont une sources intarissables de matériels qui ravis les fans de la première heure et qui permettent une initiation simple aux néophytes. L'obtention du Platine est un défi plus que conséquent alliant à la fois maîtrise et répétitivité.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

AZGARALITY (Azgaralth)

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